Le Rdr devient, de plus en plus, une véritable menace pour la démocratie en Côte d'Ivoire.
En 2000, sous la transition militaire, après son adhésion fracassante au Rdr, Alpha s'étonnait que des Ivoiriens soient indignés par son choix. " Je ne sais pas pourquoi les gens sont étonnées. Le Rdr est quand même un parti politique. " Se contentait de dire à l'époque, Jagger, vu l'émoi qui a suscité son choix politique. Avec le temps, l'homme a sûrement compris pourquoi les Ivoiriens s'indignaient. La star mondiale s'est rendue à l'évidence que le groupe pour lequel il avait opté, est tout, sauf un parti politique, c'est juste un groupement qui fonctionne comme une véritable société sécrète à la tête de laquelle trône un gourou nommé Ouattara. " On s'étonne souvent de voir des intellectuels militer dans ce parti. On se demande ce qu'ils cherchent, parmi ces gens. " Avait lancé un jeune universitaire, à la fin d'un débat autour du livre du ministre Bacongo sur Ouattara. Evidemment, la remarque est bien juste, et bien vue. Car de tous les partis qui composent le paysage politique ivoirien, le Rdr est de loin, celui qui se couvre de plus en plus de l'étoffe mystérieux d'une bande de sorciers malfaiteurs. C'est vrai qu'il n'est pas né dans une pyramide. Mais c'est tout comme. Par exemple, les réunions du bureau politique sont des messes à la gloire du " Bravetchè " à qui tout le monde fait allégeance. C'est Alassane qui fait tout, décide tout et connaît tout. Gare à celui qui va le contredire. Il aura toute l'assemblée contre lui. "Ici, on croît sans avoir vu ". Lui dira-t-on. Pour lui rappeler qu'avec eux, Alassane a toujours raison. Et s'en accommode bien. Il s'est d'ailleurs donné une image messianique au milieu de cette assemblée qui lui voue un culte à la limite du voodoo. Ne s'est-il pas au début, donner l'image du sauveur d'un Nord marginalisé en Côte d'Ivoire. A la fin, il s'est rendu compte qu'il filait du mauvais coton. Mais c'était déjà trop tard pour faire demi-tour. L'image d'un candidat national ne passe pas. D'ailleurs, " le général " Blé Goudé le dit bien. " Que Alassane nous dise s'il est candidat pour une région ou pour toute la Côte d'Ivoire ". En fait, il ne reste que le crucifix, le turban rouge et la bible à Alassane, comme le fait si bien les prophètes africains. Ils ne sont pas ridicules. Ça pourrait donc faire du bien au " bravetchè ", dont la méthode est une sorte de syncrétisme à cheval entre un islam galvaudé et une démarche politique qui n'a rien à envier à un cynisme de Machiavel.
Un danger permanent pour la démocratie
A la création de ce parti, au Pdci, des gens se sont amusés à parler d'une épuration. " Il n'y a que l'aile fasciste qui est parti. " Avaient ironisé certains. Faux ? Pas du tout. Parce qu'à la fin, ce parti s'est dévoilé comme un ennemi de la démocratie en Côte d'Ivoire. Ils se sont bien donné le nom de Républicain. Mais ils n'ont rien à foutre avec les lois qui fondent la République. En Côte d'Ivoire, la loi garantit la liberté démocratique. Ce qui indique que chaque citoyen est libre d'adhérer au parti de son choix. Ce qui n'est pas le cas, avec ce groupe. On y rentre, mais on n'en sort pas avec, en remettant en cause le mode de fonctionnement. En tout cas, les menaces de morts, vous en aurez, à profusion pour vous faire taire. Plusieurs militants et cadres qui ont coupé les liens avec ce parti en savent quelque chose. Là-bas, il n'y a pas d'autocritique. En fait, le Rdr a déglingué la société ivoirienne. Les crises sociopolitiques qu'a connues la Côte d'Ivoire portent de bout en bout, la marque Ouattara. Un véritable loup qui pour se donner bonne mine aux yeux, de la communauté internationale, s'offre des dehors civilisés. Et comme l'Occident aime bien chanter les discours des opposants, ça passe. Ouattara peut se dire démocrate, et refuser les résultats d'une expression démocratique ; sous des prétextes fallacieux ou nombrilistes, du genre, " moi ou rien. " En réalité, c'est ça sa vraie nature. Suffisant comme un paon, il exhibe régulièrement son passage au Fmi. Comme si cela faisait aussi de lui, un brillant politicien. En somme, Ouattara est un cas d'école dans le monde politique ivoirien. Et pourquoi pas africain. Peut-être que le temps finira un jour par dévoiler la motivation qui sous-tend son acharnement à diriger un pays contre le gré des patriotes.
Guéhi Brence
gb08301660@yahoo.fr
En 2000, sous la transition militaire, après son adhésion fracassante au Rdr, Alpha s'étonnait que des Ivoiriens soient indignés par son choix. " Je ne sais pas pourquoi les gens sont étonnées. Le Rdr est quand même un parti politique. " Se contentait de dire à l'époque, Jagger, vu l'émoi qui a suscité son choix politique. Avec le temps, l'homme a sûrement compris pourquoi les Ivoiriens s'indignaient. La star mondiale s'est rendue à l'évidence que le groupe pour lequel il avait opté, est tout, sauf un parti politique, c'est juste un groupement qui fonctionne comme une véritable société sécrète à la tête de laquelle trône un gourou nommé Ouattara. " On s'étonne souvent de voir des intellectuels militer dans ce parti. On se demande ce qu'ils cherchent, parmi ces gens. " Avait lancé un jeune universitaire, à la fin d'un débat autour du livre du ministre Bacongo sur Ouattara. Evidemment, la remarque est bien juste, et bien vue. Car de tous les partis qui composent le paysage politique ivoirien, le Rdr est de loin, celui qui se couvre de plus en plus de l'étoffe mystérieux d'une bande de sorciers malfaiteurs. C'est vrai qu'il n'est pas né dans une pyramide. Mais c'est tout comme. Par exemple, les réunions du bureau politique sont des messes à la gloire du " Bravetchè " à qui tout le monde fait allégeance. C'est Alassane qui fait tout, décide tout et connaît tout. Gare à celui qui va le contredire. Il aura toute l'assemblée contre lui. "Ici, on croît sans avoir vu ". Lui dira-t-on. Pour lui rappeler qu'avec eux, Alassane a toujours raison. Et s'en accommode bien. Il s'est d'ailleurs donné une image messianique au milieu de cette assemblée qui lui voue un culte à la limite du voodoo. Ne s'est-il pas au début, donner l'image du sauveur d'un Nord marginalisé en Côte d'Ivoire. A la fin, il s'est rendu compte qu'il filait du mauvais coton. Mais c'était déjà trop tard pour faire demi-tour. L'image d'un candidat national ne passe pas. D'ailleurs, " le général " Blé Goudé le dit bien. " Que Alassane nous dise s'il est candidat pour une région ou pour toute la Côte d'Ivoire ". En fait, il ne reste que le crucifix, le turban rouge et la bible à Alassane, comme le fait si bien les prophètes africains. Ils ne sont pas ridicules. Ça pourrait donc faire du bien au " bravetchè ", dont la méthode est une sorte de syncrétisme à cheval entre un islam galvaudé et une démarche politique qui n'a rien à envier à un cynisme de Machiavel.
Un danger permanent pour la démocratie
A la création de ce parti, au Pdci, des gens se sont amusés à parler d'une épuration. " Il n'y a que l'aile fasciste qui est parti. " Avaient ironisé certains. Faux ? Pas du tout. Parce qu'à la fin, ce parti s'est dévoilé comme un ennemi de la démocratie en Côte d'Ivoire. Ils se sont bien donné le nom de Républicain. Mais ils n'ont rien à foutre avec les lois qui fondent la République. En Côte d'Ivoire, la loi garantit la liberté démocratique. Ce qui indique que chaque citoyen est libre d'adhérer au parti de son choix. Ce qui n'est pas le cas, avec ce groupe. On y rentre, mais on n'en sort pas avec, en remettant en cause le mode de fonctionnement. En tout cas, les menaces de morts, vous en aurez, à profusion pour vous faire taire. Plusieurs militants et cadres qui ont coupé les liens avec ce parti en savent quelque chose. Là-bas, il n'y a pas d'autocritique. En fait, le Rdr a déglingué la société ivoirienne. Les crises sociopolitiques qu'a connues la Côte d'Ivoire portent de bout en bout, la marque Ouattara. Un véritable loup qui pour se donner bonne mine aux yeux, de la communauté internationale, s'offre des dehors civilisés. Et comme l'Occident aime bien chanter les discours des opposants, ça passe. Ouattara peut se dire démocrate, et refuser les résultats d'une expression démocratique ; sous des prétextes fallacieux ou nombrilistes, du genre, " moi ou rien. " En réalité, c'est ça sa vraie nature. Suffisant comme un paon, il exhibe régulièrement son passage au Fmi. Comme si cela faisait aussi de lui, un brillant politicien. En somme, Ouattara est un cas d'école dans le monde politique ivoirien. Et pourquoi pas africain. Peut-être que le temps finira un jour par dévoiler la motivation qui sous-tend son acharnement à diriger un pays contre le gré des patriotes.
Guéhi Brence
gb08301660@yahoo.fr
