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Art et Culture Publié le lundi 16 novembre 2009 | Nord-Sud

Ebony 2009 : Cissé Sindou, trois fois parmi les meilleurs

La cérémonie de remise de prix aux meilleurs journalistes de l'année 2009 a permis la reconnaissance des mérites de nombreux hommes des médias. Outre les journalistes, des personnalités ont été honorées.


La 12e nuit des Ebony a eu lieu samedi au jardin du Golf Hôtel d'Abidjan. Nominé pour sa propre succession, Ebony presse écrite, Cissé Sindou de Nord-Sud Quotidien est arrivé deuxième au terme des délibérations. C'est pour la troisième fois que « CS » fait partie des meilleurs journalistes de Côte d'Ivoire. A ce jour, votre quotidien compte un Super Ebony, en la personne de son directeur de publication Touré Moussa et un Ebony presse écrite, Cissé Sindou. Chaque année Nord-Sud est présent sur les plus hautes marches de cette cérémonie. Pour cette édition, c'est Jean Roch Kouamé, du quotidien l'Expression qui a été Super Ebony. Au cours de cette soirée, des prix sectoriels en fonction de chaque grand genre journalistique, ont été décernés à des hommes de presse. Le Prix Jean Pierre Ayié de la meilleure interview a été attribué à Schadé Adédé (Notre Voie). Le Prix Joseph Diomandé du meilleur reportage à Irène Bath (l'Inter). Et, le Prix Gérôme Diégou Bailly de la meilleure enquête à Coulibaly Zoumana (le jour plus). Selon le ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané, cette cérémonie ne doit pas se transformer « en une simple parenthèse annuelle ». Elle doit favoriser le respect de l'éthique et de la déontologie afin d'inciter les journalistes à se perfectionner davantage. Il pense aussi qu'elle peut être l'expression de « la volonté de la presse de s'émanciper des pesanteurs diverses ». Il a souhaité que les prochaines éditions du Prix s'intéressent aux rédactions. Car, dira-t-il, « la créativité individuelle pourra rejoindre la qualité de toute une rédaction ». Pour le président de l'Unjci, Paulin Criwa Zéli, cette fête, placée à la veille de la Journée mondiale de la paix, est remplie de sens. « Cette 12e édition est pour nous une édition sous le signe de la paix. C'est l'Ebony de la paix, l'Ebony en paix», a-t-il souligné. A cette soirée, le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, par la voix de Kuyo Téa Narcisse, a offert une somme de 10 millions de Fcfa à l'Unjci. Action qui a été suivie par l'Ong « Afrijapan », dont le président, Ferdinand Bléka, a octroyé un car de transport à l’union. Des prix spéciaux ont été remis à des personnalités pour leur engagement auprès des journalistes ou pour leur contribution au retour de la paix. Ce sont entre autres, Touré Ahmed Boua, Gadji Celi, Koré Moïse, Jacques Anoma. Etaient aussi présents à cette fête les ministres Patrick Achi, représentant le Premier ministre, Guillaume Soro, Mme Fatoumata Hamza Bamba, ministre de la Reconstruction et de Réinsertion et Sidiki Konaté, ministre du Tourisme et de l'artisanat.


Franck Anderson Kouassi : “Le niveau était bas”

Le président du jury du Prix Ebony 2009, Franck Anderson Kouassi, a rappelé plusieurs fois au cours de la cérémonie, que le niveau des candidats de cette année « était très bas ». Le directeur du Conseil national de la communication audiovisuelle (Cnca) l'a souligné chaque fois qu'il avait le micro en main. Même au moment de donner le nom du Super Ebony, il a tenu à le signifier. « Il faut noter avec regret que le niveau général des productions était bas. Il y a des confusions de genres. On prend des comptes-rendus pour des reportages. Des dossiers express pour des enquêtes. Ce qui soulève la question de la formation. Car, depuis plusieurs années il n'y en a pas eu », s'est-il indigné. Des remarques qui n'étaient pas du goût de tout le monde. Pour un invité, dire publiquement que son enfant ne vaut rien à l'école, c'est reconnaître sa propre démission. Mais au-delà de toute spéculation, les inquiétudes du président du jury doivent être prises au sérieux. Car les rejeter comme si de rien n'était, conduira sans doute à la mort programmée du journalisme, le vrai.
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