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Politique Publié le mardi 17 novembre 2009 | Notre Voie

En visite d’Etat dans le Worodougou - Gbagbo assure que la guerre est finie

Le président Laurent Gbagbo a entamé sa visite d’Etat, dans le département de Mankono par Bouandougou. Les populations koro ont réservé au président Gbagbo qui avait à ses côtés le Premier ministre Guillaume Soro un accueil chaleureux. Le président Laurent Gbagbo est arrivé à Bouandougou à 11 heures 45 minutes par la route. Il était accompagné par le Premier ministre Guillaume Soro et le ministre de la Défense Michel Amani NGuessan. Il a été accueilli à sa descente de voiture par les ministres Koné Mamadou de la Justice, Patrick Achi des Infrastructures économiques, Sidiki Konaté du Tourisme et Dosso Moussa de l’Enseignement Technique. Cinq sections des FDS et FAFN lui ont rendu les honneurs militaires sous les regards bienveillants des généraux Philippe Mangou et Soumaïla Bakayoko. Après cette étape éminemment protocolaire, le président Laurent Gbagbo comme à son habitude, a communié avec les populations qui l’ont accueilli dans une liesse populaire. Le scénario fut le même à Tiéningboué et à Wouédala. Aux populations de ces localités, le prtésident Gbagbo a livré deux messages. Le premeir message a trait au processus de paix : “Je suis venu vous dire que la guerre est terminée. Elle est totalement terminée. Je fais ces visites avec le Premier ministre pour que les images parlent. Si on nous voit ensempble, cela veut dire que la guerre est effectivement et totalement terminée. La paix est là, saisissons-là pour développer notre pays”, a dit d’entrée le président Gbagbo. Il estime qu’il appartient aux filles et fils de la Côte d’Ivoire de prendre le destin de leur pays en main et de le développer : “Personne ne viendra développer notre pays à notre place. C’est pourquoi nous devons saisir la paix et faire en sorte qu’elle ne nous quitte plus. Maintenant que la, paix est là nous pouvons développer notre pays”. C’est justement pour montrer la voie du développement et donner les mêmes chances aux enfants d’aller à l’école que, conformément aux vœux des populations, le président Gbagbo a décidé de faire construire un collège à Bouandougou et à Tiéningboué. Le président Gbagbo a expliqué que son papa le frappait pour une seule chose. C’est quand il ne voulait pas aller à l’école : “Mon papa me disait que l’école était son café et son cacao. Il me disait si tu vas à l’école, tu pourras t’occuper de toi-même, mais tu pourras aussi t’occuper de moi et tu pourras m’enterrer dignement; cela a fait que l’école, est devenue comme une religion dans notre famille. Je vous demande de faire de l’école votre seconde religion”, a conseillé le chef de l’Etat. Mais le président Gbagbo a particulièrement plaidé pour la jeune fille qui selon lui, doit être scolarisée au même titre que le jeune garçon. “Aujourd’hui le premier mari d’une femme, c’est son travail. Les hommes ne se préoccupent plus des femmes qui ne travaillent pas, même si elles sont belles. Ils disent ce n’est pas la beauté qu’on mange. Je vous en supplie mettez les filles à l’école si vous voulez qu’elles aient de bons maris”, a insisté le président Gbagbo. Le deuxième message du président Gbagbo a porté sur les élections qui s’annoncent. “Maintenant que la paix est là nous allons la consolider avec les élections. La cei a fini les listes électorales provisoires. Dans quelques jours, elle va être affichée. Chacun devra aller la consulter pour voir si son nom est là et bien écrit. Celui qui ne voit pas son nom alors qu’il a été enrôlé, prendra son reçu d’enrôlement pour aller voir la commission locale de la cei qui va corriger l’erreur”. Et le président d’indiquer l’attitude à tenir en attendant que tout ce travail se fasse et que la nouvelle date des élections soit fixée. “La cei a indiqué que la date des élections va être repoussée un peut pour que tout soit prêt. Nous devons rester calmes et sages pendant cette période”, a dit le chef de l’Etat. Il a par ailleurs érigé Niakara en commune et octroyé une ambulance au dispensaire urbain avant de donner son accord pour qu’il soit transformé en hôpital général dès que les moyens le permettront. Avant le chef de l’Etat, ont pris la parole l’un après l’autre, le maire Karamoko Ibrahim et le porte-parole de la population, Traoré Soalio. Ils ont remercié le président pour avoir érigé Bouandougou en sous-préfecture qui devient par voie de conséquence, une commune. A Tiéningboué, à la suite du maire Fofana Bazié, le député Amara Kamagaté a remercié au nom de la population, le président Gbagbo pour la nomination de karamoko Abdul Karim Haute autorité pour le développement du Worodougou et surtout salué son génie politique qui lui a permis de mettre en place l’accord politique de Ouagadougou : “Si nous pouvons parler à Tiéningboué, c’est grâce à l’accord politique de Ouagadougou dont vous êtes les pères fondateurs, le Premier et vous monsieur le président de la République. Le président Gbagbo qui a livré aux populations comme à Bouandougou, un message de paix, a tenu avant toute chose, à saluer les grandes familles et les propriétaires terriens. Sans oublier ses compagnons de lutte que sont Vasoumana Kamagaté, Kamagaté Lassina et Bamba Yaya avec qui il a traversé “bien d’épreuves”. Les temps ont changé et nous pouvons aujourd’hui parler sur la place publique, a rappelé le président Gbagbo. M. Bamba, inspecteur d’Etat avait prévenu. A savoir que la forte mobilisation de la population de Mankono à l’arrivée dimanche du docteur Malick Coulibaly, Directeur national de campagne du candidat Laurent Gbagbo était un avant goût de l’accueil hors du commun qui allait être réservé au chef de l’Etat le lendemain (NDL hier lundi). Les faits lui ont donné raison sur toute la ligne. En effet, les populations de Mankono sont sorties massivement malgré l’heure tardive (19H 30 mn), à laquelle le président Gbagbo est entré dans la ville après les meetings de Bouandougou, Tiéningboué et Wouédalah. Il y a que ces populations qui voulaient voir le chef de l’Etat de plus près à défaut de le toucher ont été frustrées par la tombée de la nuit. Mais n’empêche, elles ont escorté le véhicule du chef de l’Etat qu’elles ont obligé à aller à leur rythme jusqu’à sa résidence. De sorte que sur une distance de quelque 500 mètres, le cortège a dû mettre plus de 30 minutes. L’ambiance était électrique. C’est aujourd’hui que le président Gbagbo va animer son dernier meeting dans le Worodougou ici même à Mankono. On peut déjà imaginer ce qui va se passer en termes de mobilisation quand on sait que la ville est en fête depuis l’arrivée du docteur Malick.

Boga Sivori bogasivo@yahoo.frr Envoyé spécial
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