Annoncée puis reportée une fois, la visite du Président Laurent Gbagbo était à sa première étape hier, dans les sous-préfectures de Teniengboué et de Bouandoukou. Ambiance d'une mobilisation carnavalesque.
Longtemps prises en otage par une crise dont elles cherchent toujours les causes, les populations de Bouandoukou et de Teniengboué ont fait de la visite du chef de l'Etat dans leur contrée,un moment de grande joie et d'allégresse. Venus des quatre coins de la région, les fils et filles des deux cités ont communié avec le Président de la République dont la visite est vue comme porteuse d'espoir. Tout commence dans la nouvelle commune de Bouandoukou. Tôt le matin, la ville qui avait fait sa toilette reçoit les populations qui déferlent sur les lieux par vagues successives. Femmes, enfants, jeunes et vieux qui ne veulent pas se faire conter l'événement envahissent la quarantaine de bâches dressées pour la circonstance. Danses, chants et grelots redoublent d'ardeur. L'on se rend tout de suite compte de la richesse de la culture du peuple " Korô ".Les danseurs du " Kopé " et du " N'gbêfê " égaillent le public de leur savoir faire. La danse Kapahatchan venue du pays sénoufo voisin, est de la partie. Le déferlement humain dans les rues est tel que l'on ne peut se faire une idée exacte du nombre de personnes sorties pour accueillir le chef de l'Etat. 20.000, 25000,30 .000, seuls les spécialistes en matière d'estimation peuvent situer ceux qui n'ont pas effectué le déplacement. Une dame assise non loin ne s'est pas empêchée de s'interroger sur ce qu'elle était en train de voir en ces termes. " Est-ce Gbagbo que l'on vilipende à longueur de journées dans certaines parties de notre région qui mobilise autant de personnes " ? A Teniengboué, le scénario est identique. Ici, une haie de plus de 2 km est dressée le long de la voie menant à la résidence du sous-préfet. Les habitants de cette autre bourgade sont sortis avec toutes les danses que l'on connaît dans les cinquante villages de la sous-préfecture. A côté de ces danses pleines de signification, l'on a vu l'association des femmes de Teniengboué apporter une note tout aussi particulière à la fête. Toutes de blanc vêtues, elles ont démontré également leur savoir faire en matière de danse. Leur " capitaine ", la bouillante Coulibaly Naminata du village de pokoutou explique ce débordement de joie. " Nous sommes éprouvées par 7 années de crise. Une crise dont nous ne savons pas jusque là la provenance. Si aujourd'hui, le Président Laurent Gbagbo est à Tieningboué, il faut louer le seigneur. Nous en sommes très fiers parce que trop de ragots ont été racontés sur le compte de cet homme que je connais depuis 1993.Et dont le discours est non seulement séduisant, mais aussi porteur d'espoir. C'est en guise de reconnaissance que nous sommes mobilisés pour lui réserver cet accueil délirant et digne de son rang. Et cela est fait en connaissance de cause ". La même ambiance carnavalesque est encore observée dans le village de Ouédela situé à 5 km de Teniengboué. Dans ce village où le Président a simplement fait une escale, la population est sortie massivement pour communier avec lui. Depuis 7 heures du matin, elles sont restées sous le soleil pour voir et toucher celui qu'elles appellent affectueusement le " fama ". C'est dans la soirée dans la ville de Mankono où il a établi son quartier général. Ici avant son meeting d'aujourd'hui, un accueil digne de son rang lui été réservé par les populations qui lui donnent rendez-vous ce matin pour le grand show.
Pierre Legrand
Envoyé spécial à Teniengboué et Bouandoukou
Longtemps prises en otage par une crise dont elles cherchent toujours les causes, les populations de Bouandoukou et de Teniengboué ont fait de la visite du chef de l'Etat dans leur contrée,un moment de grande joie et d'allégresse. Venus des quatre coins de la région, les fils et filles des deux cités ont communié avec le Président de la République dont la visite est vue comme porteuse d'espoir. Tout commence dans la nouvelle commune de Bouandoukou. Tôt le matin, la ville qui avait fait sa toilette reçoit les populations qui déferlent sur les lieux par vagues successives. Femmes, enfants, jeunes et vieux qui ne veulent pas se faire conter l'événement envahissent la quarantaine de bâches dressées pour la circonstance. Danses, chants et grelots redoublent d'ardeur. L'on se rend tout de suite compte de la richesse de la culture du peuple " Korô ".Les danseurs du " Kopé " et du " N'gbêfê " égaillent le public de leur savoir faire. La danse Kapahatchan venue du pays sénoufo voisin, est de la partie. Le déferlement humain dans les rues est tel que l'on ne peut se faire une idée exacte du nombre de personnes sorties pour accueillir le chef de l'Etat. 20.000, 25000,30 .000, seuls les spécialistes en matière d'estimation peuvent situer ceux qui n'ont pas effectué le déplacement. Une dame assise non loin ne s'est pas empêchée de s'interroger sur ce qu'elle était en train de voir en ces termes. " Est-ce Gbagbo que l'on vilipende à longueur de journées dans certaines parties de notre région qui mobilise autant de personnes " ? A Teniengboué, le scénario est identique. Ici, une haie de plus de 2 km est dressée le long de la voie menant à la résidence du sous-préfet. Les habitants de cette autre bourgade sont sortis avec toutes les danses que l'on connaît dans les cinquante villages de la sous-préfecture. A côté de ces danses pleines de signification, l'on a vu l'association des femmes de Teniengboué apporter une note tout aussi particulière à la fête. Toutes de blanc vêtues, elles ont démontré également leur savoir faire en matière de danse. Leur " capitaine ", la bouillante Coulibaly Naminata du village de pokoutou explique ce débordement de joie. " Nous sommes éprouvées par 7 années de crise. Une crise dont nous ne savons pas jusque là la provenance. Si aujourd'hui, le Président Laurent Gbagbo est à Tieningboué, il faut louer le seigneur. Nous en sommes très fiers parce que trop de ragots ont été racontés sur le compte de cet homme que je connais depuis 1993.Et dont le discours est non seulement séduisant, mais aussi porteur d'espoir. C'est en guise de reconnaissance que nous sommes mobilisés pour lui réserver cet accueil délirant et digne de son rang. Et cela est fait en connaissance de cause ". La même ambiance carnavalesque est encore observée dans le village de Ouédela situé à 5 km de Teniengboué. Dans ce village où le Président a simplement fait une escale, la population est sortie massivement pour communier avec lui. Depuis 7 heures du matin, elles sont restées sous le soleil pour voir et toucher celui qu'elles appellent affectueusement le " fama ". C'est dans la soirée dans la ville de Mankono où il a établi son quartier général. Ici avant son meeting d'aujourd'hui, un accueil digne de son rang lui été réservé par les populations qui lui donnent rendez-vous ce matin pour le grand show.
Pierre Legrand
Envoyé spécial à Teniengboué et Bouandoukou
