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Économie Publié le mercredi 18 novembre 2009 | Notre Voie

Invité hier à présenter son programme au patronat ivoirien

Alassane Ouattara ramène les Ivoiriens à sa gestion de 1990 - 1993
La confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), en invitant Alassane Dramane Ouattara, candidat du Rassemblement des républicains (RDR) à la prochaine élection présidentielle, avait à cœur de connaître son projet de société au plan économique et social. Ce dernier, dans son speech préliminaire et lors des échanges avec les opérateurs économiques sur son programme de gouvernement, a fait tant de fois référence à son passage à la primature, convaincu qu’il est que ce dernier a été une réussite.
“Mon programme est basée sur mon expérience acquise auprès du président Houphouët-Boigny…”, a dit d’entrée Alassane Dramane Ouattara. Plus tard, il a donné les différents axes de sa “politique économique nouvelle”. Dans son programme, le candidat des républicains entend renouer avec une croissance forte et soutenue à long terme pour renverser la tendance à la paupérisation croissante de la population. Pour lui, la Côte d’Ivoire doit pouvoir revendiquer la place qui lui revient dans le groupe des pays africains les plus performants en affichant des taux de croissance d’au moins 6% comme par le passé. “Nous savons comment le faire et nous l’avons fait par le passé”, a-t-il soutenu. “La Côte d’Ivoire et les Ivoiriens ont toutes les capacités lorsqu’une bonne politique économique est mise en place dans un climat apaisé où règne la bonne gouvernance et la transparence dans les affaires publiques”, a-t-il indiqué. Pour lui, le peuple ivoirien a su montrer son sens du sacrifice comme il l’a démontré avant, notamment avec la dévaluation du FCFA et a montré sa capacité à relever les défis difficiles lorsqu’il est guidé dans ses efforts par le bon exemple, par une action gouvernementale transparente, sereine, ordonnée, unificatrice, puisant dans toutes les forces vives de la nation sans exclusion. Evidemment, pour l’orateur, l’exemple vient toujours d’en haut comme lui-même l’a démontré, selon lui, lors de son passage à la primature.
“Avec modestie, nous pouvons dire que nous avons donné l’exemple de 90 à 93. Nous avions réduit le gouvernement de 40 à 20 membres, nous avions pris des mesures exceptionnelles par rapport au train de vie de l’Etat et des mesures particulières au niveau de la gestion des grandes administrations publiques, la privatisation de certains secteurs”, a fait savoir Alassane Ouattara. A l’en croire, c’est ce qui a permis à la Côte d’Ivoire de sortir de la récession en son temps et surtout de “faire bénéficier la Côte d’Ivoire de la dévaluation dès janvier 1994”. Pour lui, il faut assainir l’environnement macro-économique comme il l’avait fait de 1990 à 1993, il faut rétablir la stabilité, la prévisibilité en renouant avec une politique budgétaire de rigueur et “avoir une exécution budgétaire transparente comme c’était le cas en son temps”. Pour M. Ouattara, il faut refaire un système financier saint et dynamique et donner la priorité au secteur du micro-crédit. Sur ce point, le leader des républicains a encore fait référence à son passage à la primature où, selon lui, ses actions avaient porté sur la rationalisation des dépenses publiques et du système fiscal, la réduction des barrières tarifaires et non-tarifaires au commerce et à l’échange. Il compte procéder à la restructuration du cadre réglementaire et législatif des investissements.
En somme, pour Ouattara, il est possible de refaire de la Côte d’Ivoire un pôle d’attraction des investissements privés, de créer un environnement pour que les entreprises et les entrepreneurs se sentent en sécurité physique et judiciaires et de créer de nouvelles richesses par une politique économique et dynamique qui crée effectivement la croissance. Comment y parvenir ? Pour le président du RDR, son programme d’ensem-ble d’investissement est un programme de 10.000 milliards FCFA sur 5 ans. Ce montant, selon lui, financera en premier lieu, “les secteurs de soutien à l’activité économique à savoir la santé, l’éducation et les infrastructures” qui devraient absorber 45% de cette somme, soit 4.500 milliards FCFA et les routes et autres infrastructures du transport engloberont 3.400 milliards FCFA.
Où trouver ces ressources ? Pour lui, la Banque mondiale dans son document de stratégie pour la réduction de la pauvreté, a prévu pour la Côte d’Ivoire un besoin de financement de 17.600 milliards FCFA sur 7 ans. Pour lui donc, ramené à 5 ans, cela fait 12.500 milliards FCFA. Sur cette base, il considère que ce montant de 10.000 milliards FCFA n’est pas extraordinaire. Pour trouver ces ressources, l’ex-premier ministre compte sur l’amélioration du recouvrement des impôts, une meilleure gestion des ressources de l’Etat comme il dit l’avoir réussi lorsqu’il était premier ministre, l’allègement de la dette extérieure où il pense dégager plus de 500 milliards FCFA par an et l’apport des institutions internationales, des pays amis et du secteur privé. Alassane Ouattara pense qu’il faut réunir des conditions qu’il avait réussi à réunir quand il était aux affaires. Il s’agit de la création d’un environnement propice au développement des entreprises, la réactivation du cadre de dialogue permanent secteur privé-secteur public, la modernisation des services de justice pour la justice efficace, impartiale et au service des citoyens, la lutte drastique contre la corruption et les détournements de fonds, la redynamisation du guichet unique du CEPICI, une diplomatie offensive, la réduction des coûts des facteurs de production, la baisse des coûts des services de communication.
Dans les échanges avec les opérateurs économiques, en plus d’être revenu sur plusieurs aspects de sa gestion en tant que premier ministre et qu’il compte remettre au goût du jour si éventuellement les Ivoiriens lui donnent leur suffrage, Alassane a prétendu avoir contribué à atteindre le point de décision à l’initiative PPTE. “J’ai personnellement effectué un voyage avec l’accord de Bédié pour voir Dominique Strauss-Kahn”, a-t-il révélé. Cette démar-che aurait contribué à permettre à la Côte d’Ivoire d’atteindre le point de décision. En outre, Alassane a affirmé être partisan de la liberté de la presse qui, selon lui, contribue à la démocratie. Il a aussi souhaité que les pouvoirs du président de la République soient limités. “Nous sommes dans un régime présidentiel trop fort. Il faut limiter le pouvoir du président sinon faire l’équilibre des pouvoirs”, a-t-il souhaité. Avant de conclure : “J’ai été le directeur général de l’entreprise Côte d’Ivoire. Je veux maintenant être le président de l’entreprise Côte d’Ivoire”.

Koné Modeste
konemo2002@yahoo.fr
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