La bataille de Korhogo aura lieu, entre Issa Malick Coulibaly et Amadou Gon Coulibaly, à la faveur de l’élection présidentielle. Les populations locales plébisciteront celui des deux petits-fils du défunt patriarche Gon dont le camp incarne l’espoir et la vérité. Au détriment du mensonge et de la violence. Notre analyse.
«Malick et moi, nous ne jouons pas dans le même championnat, pour parler comme les sportifs. J’évolue en première division et l’autre joue en division corpo. Cela fait au moins vingt ans que je collabore avec un candidat que je suis chargé de “vendre”. Toute modestie mise à part, je suis mieux placé que certains dont la nomination tombe comme un cheveu sur la soupe pour parler de mon candidat. Même dans le camp adverse, je peux mieux parler de Laurent Gbagbo que celui qui a été coopté pour conduire sa campagne au plan national. Je ne veux pas m’étendre sur cette question. C’est qu’il n’y aura pas match. Que ce soit à Korhogo ou partout dans le pays”. Ces propos sont d’Amadou Gon Coulibaly, directeur de campagne d’Alassane Dramane Ouattara. Il les a tenus dans le cadre d’une interview accordée au quotidien proche du RDR, “L’Expression”, édition N°116 du samedi 14 novembre 2009. Cette déclaration aurait pu passer inaperçue si elle n’intervenait pas à quelques jours de la visite d’Etat du Président Laurent Gbagbo dans le nord du pays. Mais également si la cible visible visée n’était pas le Dr Issa Malick Coulibaly, directeur de campagne national récemment nommé du candidat Laurent Gbagbo à la future présidentielle. Deux choses sont à savoir pour mieux comprendre le contexte de la sortie du directeur de campagne de Ouattara. D’abord, Issa Malick Coulibaly et Amadou Gon Coulibaly sont des cousins. Ils sont tous deux les petits_fils du regretté patriarche Gon Coulibaly, grand traditionnel à l’influence incontestable dans le nord du pays. Ensuite, la nomination d’Issa Malick par Gbagbo comme son directeur national de campagne (DNC) a été visiblement accueillie comme un coup de massue par Amadou Gon Coulibaly. Qui pensait, assurément, jusque-là que le nord du pays était à sa merci et à celle de son candidat, Alassane Ouattara. Il faut donc comprendre globalement son attaque frontale contre le Dr Issa Malick comme celle d’un adversaire désespéré. “Les choix des directeurs de campagne ne peuvent pas fondamentalement changer les opinions des bases politiques (.. .) Si c’est sur la base de l’influence de la famille Gon que le Président Gbagbo a opéré certains choix, je pense que cette période est dépassée”, soutient Amadou Gon. Comme on le voit, le désespoir et le sentiment d’incertitude qui étreignent le directeur de campagne de Ouattara sont effectivement grands. Puisque nul n’ignore au RDR que l’actuel ministre de l’Agriculture a été choisi par Alassane Ouattara pour assumer la charge de directeur national de campagne parce que justement Amadou Gon Coulibaly est issu d’une famille influente dans le nord du pays. Henriette Dagri Diabaté, Zémogo Fofana ou Hamed Bakayoko qui étaient pressentis, au dire des sources, n’avaient pas le même atout généalogique qu’Amadou Gon. Alassane Ouattara, dans sa démagogie politique, s’est toujours présenté comme “un martyr du nord”. Ne disait-il pas sous Henri Konan Bédié qu’on ne veut qu’il soit candidat à l’élection présidentielle parce qu’il est du nord ? Avec l’aide d’Amadou Gon Coulibaly, petit fils d’un patriarche idolâtré dans le nord, Ouattara a abreuvé les populations locales, depuis 1994, de contrevérités et de venin de la haine. Les populations qui n’avaient pas une autre alternative face à un Bédié de plus en plus totalitaire, ont pris pour “parole d’évangile ou de coran”, la campagne démagogique menée par le RDR. Pour Ouattara, Amadou Gon constituait le héraut idéal afin de rallier, à coups de mensonges, les ressortissants du nord à sa cause. Amadou Gon Coulibaly fit son travail même si à environ vingt années d’activité, son discours et la violence qui l’entoure n’ont pu placer Ouattara au palais présidentiel. Les raisons sont bien simples : son champion est un produit invendable, l’équipe dans laquelle il évolue n’est pas compétitive et la cause qu’il défend n’a pas l’assentiment des “génies du Poro”. Si c’est vrai que Malick Coulibaly n’a pas la même ancienneté qu’Amadou Gon Coulibaly au premier rang de l’arène politique, il n’en demeure pas qu’il fut un militant de base du PDCI-RDA du temps d’Houphouët. Ce n’est donc pas un “bleu” en politique. Mieux il figure aujourd’hui, à travers La Majorité Présidentielle (LMP), à la tête d’une équipe expérimentée ayant un champion doué, en la personne de Laurent Gbagbo. C’est donc faux de dire que Dr Malick Coulibaly joue dans une division inférieure à celle d’Amadou Gon. Tous jouent dans la même division. Avec une particularité pour le directeur national de campagne de Laurent Gbagbo : défendre la cause de la vérité. Le candidat Laurent Gbagbo dont le premier mandat a été contrarié par une rébellion armée bâtie sur le mensonge, a décidé de combattre vigoureusement ce fléau. Partout en Côte d’Ivoire mais surtout dans le nord du pays où les populations en ont été grandement victimes. Qui mieux qu’un fils issu d’une famille respectée dans la région peut conduire cette croisade ? C’est tout le sens de la nomination d’Issa Malick Coulibaly au poste de directeur national de campagne. Le petit fils du patriarche Gon a commencé à parcourir tout le nord pour remplacer le mensonge par la vérité, la haine par l’espoir. En toute évidence, un tel défi fait peur à Amadou Gon qui tente de cacher son désarroi par des attaques frontales.
Didier Depry ddepry@hotmail.com
«Malick et moi, nous ne jouons pas dans le même championnat, pour parler comme les sportifs. J’évolue en première division et l’autre joue en division corpo. Cela fait au moins vingt ans que je collabore avec un candidat que je suis chargé de “vendre”. Toute modestie mise à part, je suis mieux placé que certains dont la nomination tombe comme un cheveu sur la soupe pour parler de mon candidat. Même dans le camp adverse, je peux mieux parler de Laurent Gbagbo que celui qui a été coopté pour conduire sa campagne au plan national. Je ne veux pas m’étendre sur cette question. C’est qu’il n’y aura pas match. Que ce soit à Korhogo ou partout dans le pays”. Ces propos sont d’Amadou Gon Coulibaly, directeur de campagne d’Alassane Dramane Ouattara. Il les a tenus dans le cadre d’une interview accordée au quotidien proche du RDR, “L’Expression”, édition N°116 du samedi 14 novembre 2009. Cette déclaration aurait pu passer inaperçue si elle n’intervenait pas à quelques jours de la visite d’Etat du Président Laurent Gbagbo dans le nord du pays. Mais également si la cible visible visée n’était pas le Dr Issa Malick Coulibaly, directeur de campagne national récemment nommé du candidat Laurent Gbagbo à la future présidentielle. Deux choses sont à savoir pour mieux comprendre le contexte de la sortie du directeur de campagne de Ouattara. D’abord, Issa Malick Coulibaly et Amadou Gon Coulibaly sont des cousins. Ils sont tous deux les petits_fils du regretté patriarche Gon Coulibaly, grand traditionnel à l’influence incontestable dans le nord du pays. Ensuite, la nomination d’Issa Malick par Gbagbo comme son directeur national de campagne (DNC) a été visiblement accueillie comme un coup de massue par Amadou Gon Coulibaly. Qui pensait, assurément, jusque-là que le nord du pays était à sa merci et à celle de son candidat, Alassane Ouattara. Il faut donc comprendre globalement son attaque frontale contre le Dr Issa Malick comme celle d’un adversaire désespéré. “Les choix des directeurs de campagne ne peuvent pas fondamentalement changer les opinions des bases politiques (.. .) Si c’est sur la base de l’influence de la famille Gon que le Président Gbagbo a opéré certains choix, je pense que cette période est dépassée”, soutient Amadou Gon. Comme on le voit, le désespoir et le sentiment d’incertitude qui étreignent le directeur de campagne de Ouattara sont effectivement grands. Puisque nul n’ignore au RDR que l’actuel ministre de l’Agriculture a été choisi par Alassane Ouattara pour assumer la charge de directeur national de campagne parce que justement Amadou Gon Coulibaly est issu d’une famille influente dans le nord du pays. Henriette Dagri Diabaté, Zémogo Fofana ou Hamed Bakayoko qui étaient pressentis, au dire des sources, n’avaient pas le même atout généalogique qu’Amadou Gon. Alassane Ouattara, dans sa démagogie politique, s’est toujours présenté comme “un martyr du nord”. Ne disait-il pas sous Henri Konan Bédié qu’on ne veut qu’il soit candidat à l’élection présidentielle parce qu’il est du nord ? Avec l’aide d’Amadou Gon Coulibaly, petit fils d’un patriarche idolâtré dans le nord, Ouattara a abreuvé les populations locales, depuis 1994, de contrevérités et de venin de la haine. Les populations qui n’avaient pas une autre alternative face à un Bédié de plus en plus totalitaire, ont pris pour “parole d’évangile ou de coran”, la campagne démagogique menée par le RDR. Pour Ouattara, Amadou Gon constituait le héraut idéal afin de rallier, à coups de mensonges, les ressortissants du nord à sa cause. Amadou Gon Coulibaly fit son travail même si à environ vingt années d’activité, son discours et la violence qui l’entoure n’ont pu placer Ouattara au palais présidentiel. Les raisons sont bien simples : son champion est un produit invendable, l’équipe dans laquelle il évolue n’est pas compétitive et la cause qu’il défend n’a pas l’assentiment des “génies du Poro”. Si c’est vrai que Malick Coulibaly n’a pas la même ancienneté qu’Amadou Gon Coulibaly au premier rang de l’arène politique, il n’en demeure pas qu’il fut un militant de base du PDCI-RDA du temps d’Houphouët. Ce n’est donc pas un “bleu” en politique. Mieux il figure aujourd’hui, à travers La Majorité Présidentielle (LMP), à la tête d’une équipe expérimentée ayant un champion doué, en la personne de Laurent Gbagbo. C’est donc faux de dire que Dr Malick Coulibaly joue dans une division inférieure à celle d’Amadou Gon. Tous jouent dans la même division. Avec une particularité pour le directeur national de campagne de Laurent Gbagbo : défendre la cause de la vérité. Le candidat Laurent Gbagbo dont le premier mandat a été contrarié par une rébellion armée bâtie sur le mensonge, a décidé de combattre vigoureusement ce fléau. Partout en Côte d’Ivoire mais surtout dans le nord du pays où les populations en ont été grandement victimes. Qui mieux qu’un fils issu d’une famille respectée dans la région peut conduire cette croisade ? C’est tout le sens de la nomination d’Issa Malick Coulibaly au poste de directeur national de campagne. Le petit fils du patriarche Gon a commencé à parcourir tout le nord pour remplacer le mensonge par la vérité, la haine par l’espoir. En toute évidence, un tel défi fait peur à Amadou Gon qui tente de cacher son désarroi par des attaques frontales.
Didier Depry ddepry@hotmail.com