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Politique Publié le mercredi 18 novembre 2009 | Le Patriote

La mal gouvernance du FPI dénoncée

Alassane Ouattara était à son aise hier, devant le patronat ivoirien. L’homme qui a fait, pratiquement, toute sa carrière dans les grandes institutions économiques sous régionales et mondiales, n’a pas varié dans sa démarche à dénoncer la mauvaise gouvernance qui sévit dans son pays, depuis l’avènement de la refondation. Devant les chefs d’entreprise, l’unique Premier ministre de Félix Houphouët Boigny, adepte du « libéralisme à visage humain » a mis à nu, la gabegie et la prévarication des deniers publics, érigées en mode opératoire par le FPI, durant cette décennie. Dans son optique, s’il est avéré que « le peuple ivoirien a montré sa capacité de sacrifice », tel n’a pas été le cas de l’équipe dirigeante qui n’a jamais su donner l’exemple aux masses. « Je suis malheureux du déclassement de mon pays… je suis malheureux de voir la Côte d’Ivoire dans cet état. Ce n’est pas normal que les institutions publiques vivent sur le dos du peuple. La fibre patriotique de chacun de nous a pris un coup ces dernières années », a martelé l’économiste averti et avisé. Devant un tel sombre tableau, un diagnostic frappant de la situation économique, marqué par la dégradation des infrastructures routières, la montée en puissance du racket, de la corruption et de l’état de non-droit, Ouattara, formel sur la nécessité de la bonne gestion, qui doit être la norme et non l’exception, pense sereinement qu’une correction est possible : « je suis convaincu que notre pays peut repartir. Je suis heureux de partager ma vision pour la Côte d’Ivoire. Nous devons emprunter un nouveau chemin. Je propose une autre voie, ouvrir une nouvelle page et faire en sorte que la Côte d’Ivoire soit véritablement gouvernée autrement. Il faut que cesse le gaspillage public, le pillage du peuple ». Pour opérer la rupture, Alassane Ouattara préconise des élections apaisées et transparentes. « L’expérience vécue par notre pays ne doit pas se répéter… La Côte d’Ivoire a besoin d’une équipe dynamique, d’un niveau de gouvernance rigoureux… Il est possible de faire de la Côte d’Ivoire, un pôle d’attraction des investisseurs étrangers. Il est possible de créer de nouvelles richesses, un programme de 10.000 milliards en cinq ans. Je suis prêt à redresser la Côte d’Ivoire et à lui donner la place qui lui revient dans le concert des nations ». L’ancien DGA du FMI a tellement d’espoir que la renaissance ivoirienne est dans l’ordre du faisable, qu’il préconise, pour l’avenir, et au regard de ce qui nous est donné de voir, une limitation des prérogatives du futur président de la République : « Il faut limiter le pouvoir du Président, du moins l’équilibrer. Si le président a tous les pouvoirs, il sera tenté d’en abuser ». Il souhaite par exemple que « le président ne soit pas le chef de la Magistrature mais le garant de l’indépendance de la Justice ». En tout état de cause, hier à l’hôtel Pullman du Plateau, Ouattara a donné la pleine mesure de ses solutions pour la Côte d’Ivoire.
Bakary Nimaga
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