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Société Publié le mercredi 18 novembre 2009 | Le Temps

Touré Adama, président de la Cngrci : “Les transporteurs veulent rendre hommage au Président Gbagbo”

Touré Adama, Président de la coordination nationale des gares routières de Côte d'Ivoire, rend hommage au Président Gbagbo pour avoir signé un décret portant création du Fonds de garantie des transporteurs.

Le décret portant création d'un Fonds de garantie des transports vient d'être soumis par le conseil des ministres à la signature du Président de la République. Quels sont vos sentiments ?

Ce sont des sentiments de satisfaction. Les transporteurs se sentent aujourd'hui revigorés. Nous remercions ici le ministre des Transports qui a démontré sa disponibilité à aider les transporteurs. Mais au-delà, nos remerciements vont au Premier ministre Guillaume Soro et surtout au Président de la République Laurent Gbagbo qui nous avait promis, depuis le mois de juin 2008, qu'il trouverait un fonds pour nous aider à renouveler notre parc automobile. Nous attendons donc avec beaucoup d'impatience la signature de ce décret par le Président de la République.

C'est pourquoi, nous nous préparons à lui rendre un hommage mérité car il va nous permettre de sortir du sinistre qui frappe le secteur des transports qui a enduré les affres de la guerre. Beaucoup de Présidents sont passés qui n'ont pas eu le souci de se pencher sur le sort des transporteurs. En mettant en place un fonds de 3 milliards de Fcfa pour garantir le renouvellement de notre parc auto devenu vétuste, il nous apporte une bouffée d'oxygène. C'est un fonds qui permettra aux transports ivoiriens de retrouver leur place phare dans la sous-région.

On se souvient de la gestion calamiteuse du milliard du Fcfa qui avait été donné en son temps aux transporteurs et qui a atterri dans l'escarcelle d'un syndicat. Peut-on espérer que cette fois-ci les transporteurs feront preuve de transparence.

Nous avons souhaité que cette fois-ci, l'autorité de tutelle qui est le ministère des Transports soit représenté dans le comité de gestion qui sera piloté par la primature et les ministères de l'Economie et du Plan. Pour éviter tout dérapage dans l'administration de ce fonds de garantie. La transparence s'impose à ce niveau, dans l'intérêt même des transporteurs que nous sommes dans l'accompagnement et la mise en place de ce fonds.

Les transporteurs seront-ils suffisamment associés à la gestion de ce fonds ?
Dans la mouture finale du document qui a été soumis au Président de la République, il est clairement établi que c'est le Fonds de garantie des transporteurs qui sera géré par deux ( 2) comités : le comité de gestion du fonds dans lequel seront représentés les transporteurs et le comité d'octroi de crédit de garantie pour le renouvellement du parc auto dans lequel seront encore plus présents les transporteurs. Nous sommes rassurés à ce niveau. Nous pouvons dire que ce fonds sera géré "sous haute surveillance".

Vous avez dit que vous entendez rendre un hommage au Président de la République. Comment cela se traduira-t-il?

Nous avons adressé une invitation écrite au Président de la République qui nous a répondu par l'affirmative. Mais nous savons son calendrier très chargé. Sinon, lors de la visite des travaux de la route du zoo, il a demandé à ses collaborateurs de voir avec le président de la Coordination des gares routières que je suis les mesures pratiques à prendre pour qu'il vienne nous voir à la gare routière. Il l'a dit devant tout le monde et cela nous est allé droit au cœur. Nous attendons donc que ses collaborateurs nous fassent signe. Il faut aussi savoir que le chef de l'Etat accorde une attention particulière aux préoccupations des transporteurs. Il est donc important que nous lui rendions hommage et que nous lui démontrions que nous ne sommes pas des pagailleurs. Nous lançons ici une invitation solennelle au Président de la République. Nous voulons le recevoir à la gare routière pour lui dire toute notre reconnaissance. Il faut se rappeler que lorsque le coût du permis devrait connaître une forte hausse en 2007, le Président de la République, qui nous a fait l'honneur de nous recevoir, a décidé de maintenir ce coût à son même niveau. Il a beaucoup fait pour les transporteurs en sauvant des millions d'emplois au niveau des chauffeurs.

Sans compter la mesure qu'il a prise pour supprimer les limiteurs de vitesse qui détruisent nos moteurs, lorsque le doyen Kini Kini lui a posé ce problème. Il faut rappeler que sur son instruction, le Premier ministre a mis sur pied un cadre de concertation pour la fixation du prix du carburant. Avec le Président Laurent Gbagbo, la voix des transporteurs a été entendue. C'est aussi avec la caution du chef de l'Etat que le Chef d'état-major des armées, le général Philippe Mangou nous a fait l'amitié de nous rendre visite au siège de la Cncr pour lancer l'opération de lutte contre le racket. Aujourd'hui, la réduction de ce fléau est une réalité. Ce qui a permis aux transporteurs de relever quelque peu leur chiffre d'affaires.

Cette image de pagailleur que le Président Gbagbo a déploré en son temps vous dessert énormément. Peut-on dire qu'avec ce fonds, les choses rentreront dans l'ordre ?

Il le faut, obligatoirement. Nous devons assainir et mieux organiser notre secteur si nous voulons être plus crédibles aux yeux de nos interlocuteurs. 80% du fonds sera consacré au renouvellement du parc auto. Et les 20% à la formation et au recyclage. Des acteurs du secteur. La pagaille et la violence syndicale dans les gares routières doivent disparaître. Nous devons aller vers la professionnalisation du secteur par la délivrance de diplôme d'aptitude aux acteurs. Le Fonds va, par ailleurs, permettre de constituer des missions qui vont rechercher des partenaires et des bailleurs de fonds qui vont construire des gares routières dignes de ce nom, dignes de la Côte d'Ivoire. Il nous faut des infrastructures modernes qui nous aideront à exercer de façon plus professionnelle.


A ce sujet, la gare routière d'Adjamé fait peine à voir et beaucoup de gares boutiques ont été installées sur les trottoirs. Que faites-vous ?

Les pouvoirs publics ont compris notre message et ont déjà mis à notre disposition l'espace qui a été longtemps occupé inutilement à Adjamé Renault par des religieux grâce à la mairie. Nous l'avons électrifié pour éloigner tous les bandits qui écumaient les lieux et qui agressaient les passagers. En ce qui nous concerne, les gares boutiques sur le trottoir n'ont plus leur raison d'être. Il faut que le ministre de l'Intérieur et le directeur général de la police à qui nous avons écrit nous aident dans ce sens. Il faut que la police prenne ses responsabilités. Le Gouverneur du District, Amondji Pierre, nous soutient dans ce sens. Dès l'instant que la mairie d'une commune demande à des opérateurs économiques de quitter des sites qui entravent la circulation pour des endroits plus indiqués, il faut que la mesure soit appliquée dans toute sa rigueur. La fluidité routière est un problème à Adjamé. Il est arrivé des fois ou des malades à évacuer et des femmes en couches ont perdu la vie, parce qu'on n’a pas pu les évacuer urgemment, en raison des nombreuses entraves sur la voie publique à Adjamé. Les populations s'en sont régulièrement plaints. Cette situation ralentit également le taux de rotation des véhicules de transports et empêche les automobilistes de circuler normalement à Adjamé. Il faut qu'on y mette fin.

Un appel aux transporteurs ?
Qu'ils restent sereins. Personne ne pourra détourner le fonds qui sera mis en place. Que les opérateurs crédibles apprêtent leur dossier pour solliciter le fonds lorsqu'il sera mis en place. Toute la famille des transporteurs doit se tenir prête à recevoir et à rendre un hommage appuyé au Président de la République, que nous attendons à la gare routière d'Adjamé.

Interview réalisée par Jean Baptiste-Essis et K. Kouassi Maurice
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