En marge du 4ème Chantier panafricain d’écriture dramatique des femmes à Grand-Bassam, s’est tenue une table ronde sur le thème : « Femmes, culture et développement ». Les panélistes, reconnaissant le rôle de la femme dans le développement, ont mis en évidence la nécessité de bien se former pour exercer le métier d’artiste.
« Comment voulez-vous exercer un métier que vous n’avez pas appris ? », s’est interrogé Sidiki Bakaba, samedi, lors de la table ronde qui a réuni à Grand-Bassam les professionnels du secteur culturel et les résidentes du 4ème Chantier panafricain d’écriture dramatique des femmes sur le thème : « Femmes, culture et développement ». Partant de son expérience, le « gardien du temple » de la culture, comme il se plaît à se définir lui-même, a remis en cause la propension des Africains à vouloir embrasser un métier, en l’occurrence celui d’artiste, sans formation préalable. « Il est important de se former à l’exercice des métiers d’artistes, mais il faut aussi savoir qu’on ne peut pas se développer en copiant les choses d’ailleurs », a-t-il également fait remarquer. Francisco Ayi d’Alméida, président de l’Association Culture et développement, a, auparavant, établi le lien entre culture et développement. Pour lui, tout développement est impossible si l’on ne prend pas en compte ce qui fait la spécificité – la culture – de ce qui fait l’authenticité des peuples. Il a alors pris en exemple les pays d’Asie qui se sont développés en prenant appui sur leurs propres cultures. La thématique qui a sous-tendu les échanges a été visitée pour faire ressortir la place des femmes dans la culture pour le développement. A cet effet, Francisco d’Alméida répondra : « je pense que cette question ne doit même pas se poser. Démographiquement d’abord, les femmes sont plus nombreuses que les hommes. Leur rôle est indéniable dans toutes les initiatives qui vont concourir au développement de l’Afrique ». C’est justement dans cet esprit que l’écrivaine et femme de théâtre, Wêrê-wêrê Liking a souligné aux résidentes qu’il est important de savoir que « la création n’est pas seulement une question de création d’œuvres d’art. C’est aussi la création de solutions à nos problèmes. C’est cette définition qui doit caractériser l’œuvre d’art ». Mais pour jouer ce rôle, la fondatrice du village Ki-Yi a rejoint le directeur du Palais de la culture, Sidiki Bakaba, sur la nécessité de la formation. « Si vous êtes formées, c’est pour faire tâche d’huile et transmettre à d’autres les compétences que vous avez acquises lors de cette 4ème édition du Chantier d’écriture dramatique », a-t-elle indiqué aux participantes. Elle s’est ensuite exprimée sur le statut légal des compagnies théâtrales. « Sur ce chapitre, rien n’est garanti. Les compagnie ne jouissent d’aucun statut », dira-t-elle, de sorte qu’elles sont obligées de fonctionner dans un cadre informel qui ne permet pas la pleine éclosion des talents. Plusieurs professionnels étaient présents à cette rencontre. Entre autres Bohiri Michel, Amélie Wabéhi, Gohou Michel, Aminata Diallo Glez (alias Kadi jolie)…le Chantier panafricain d’écriture dramatique des femmes qui est à sa quatrième édition (14 octobre – 22 novembre) a pour but d’amener les femmes à emprunter le chemin de l’écriture dramatique et des autres métiers du théâtre. Il veut leur offrir une plate-forme de rencontre, d’échange, d’expression et de création dramaturgique et permettre l’émergence d’une nouvelle génération de femmes : dramaturges, metteurs en scène, régisseurs, scénographes et cinéastes. Les participantes ont exprimé leur joie de rencontrer des sommités culturelles à cette rencontre. Elles ont émis le vœu de créer un réseau relationnel avec ces modèles et pour bénéficier encore et toujours de leurs expériences.
M’bah Aboubakar
« Comment voulez-vous exercer un métier que vous n’avez pas appris ? », s’est interrogé Sidiki Bakaba, samedi, lors de la table ronde qui a réuni à Grand-Bassam les professionnels du secteur culturel et les résidentes du 4ème Chantier panafricain d’écriture dramatique des femmes sur le thème : « Femmes, culture et développement ». Partant de son expérience, le « gardien du temple » de la culture, comme il se plaît à se définir lui-même, a remis en cause la propension des Africains à vouloir embrasser un métier, en l’occurrence celui d’artiste, sans formation préalable. « Il est important de se former à l’exercice des métiers d’artistes, mais il faut aussi savoir qu’on ne peut pas se développer en copiant les choses d’ailleurs », a-t-il également fait remarquer. Francisco Ayi d’Alméida, président de l’Association Culture et développement, a, auparavant, établi le lien entre culture et développement. Pour lui, tout développement est impossible si l’on ne prend pas en compte ce qui fait la spécificité – la culture – de ce qui fait l’authenticité des peuples. Il a alors pris en exemple les pays d’Asie qui se sont développés en prenant appui sur leurs propres cultures. La thématique qui a sous-tendu les échanges a été visitée pour faire ressortir la place des femmes dans la culture pour le développement. A cet effet, Francisco d’Alméida répondra : « je pense que cette question ne doit même pas se poser. Démographiquement d’abord, les femmes sont plus nombreuses que les hommes. Leur rôle est indéniable dans toutes les initiatives qui vont concourir au développement de l’Afrique ». C’est justement dans cet esprit que l’écrivaine et femme de théâtre, Wêrê-wêrê Liking a souligné aux résidentes qu’il est important de savoir que « la création n’est pas seulement une question de création d’œuvres d’art. C’est aussi la création de solutions à nos problèmes. C’est cette définition qui doit caractériser l’œuvre d’art ». Mais pour jouer ce rôle, la fondatrice du village Ki-Yi a rejoint le directeur du Palais de la culture, Sidiki Bakaba, sur la nécessité de la formation. « Si vous êtes formées, c’est pour faire tâche d’huile et transmettre à d’autres les compétences que vous avez acquises lors de cette 4ème édition du Chantier d’écriture dramatique », a-t-elle indiqué aux participantes. Elle s’est ensuite exprimée sur le statut légal des compagnies théâtrales. « Sur ce chapitre, rien n’est garanti. Les compagnie ne jouissent d’aucun statut », dira-t-elle, de sorte qu’elles sont obligées de fonctionner dans un cadre informel qui ne permet pas la pleine éclosion des talents. Plusieurs professionnels étaient présents à cette rencontre. Entre autres Bohiri Michel, Amélie Wabéhi, Gohou Michel, Aminata Diallo Glez (alias Kadi jolie)…le Chantier panafricain d’écriture dramatique des femmes qui est à sa quatrième édition (14 octobre – 22 novembre) a pour but d’amener les femmes à emprunter le chemin de l’écriture dramatique et des autres métiers du théâtre. Il veut leur offrir une plate-forme de rencontre, d’échange, d’expression et de création dramaturgique et permettre l’émergence d’une nouvelle génération de femmes : dramaturges, metteurs en scène, régisseurs, scénographes et cinéastes. Les participantes ont exprimé leur joie de rencontrer des sommités culturelles à cette rencontre. Elles ont émis le vœu de créer un réseau relationnel avec ces modèles et pour bénéficier encore et toujours de leurs expériences.
M’bah Aboubakar