x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le jeudi 19 novembre 2009 | Notre Voie

Le président Gbagbo aux populations de Kani - “Evitons de tenter le diable”

Le Président Gbagbo qui a animé son premier meeting dans le département de Séguéla hier à Kani, a demandé aux populations de ne pas tenter le diable, mais de faire en sorte que la paix soit définitive. «Je voudrais dire aux Ivoiriens que la crise doit être pour nous un enseignement. Le maire l’a dit tout à l’heure, on peut se séparer et se retrouver après. Mais si l’écart est trop grand, chacun peut tomber dans un fossé de son côté. Evitons de tenter le diable», a averti d’emblée, Laurent Gbagbo au cours du meeting qu’il a animé hier à Kani. Il répondait ainsi au maire Meïté yaya qui a affirmé quelques instants avant lui que «les vicissitudes de la vie peuvent faire que les meilleurs amis se séparent. Et ces mêmes vicissitudes peuvent les rapprocher à nouveau». Le chef de l’Etat s’est ensuite employé à prodiguer quelques conseils utiles à chacun. «La Côte d’Ivoire est notre pays à tous. Evitons les écarts trop grands pour ne pas tomber dans les fossés. La guerre est finie. La paix est de retour. Faisons en sorte de la conserver définitivement. Aujourd’hui, on parle des choses qui nous manquent. C’est aussi la crise qui est à la base de cela», a-t-il déclaré. Il a ensuite volé au secours des présidents des conseils généraux à qui les populations reprochent de ne rien faire. «Demandez aux présidents des Conseils généraux s’ils ont eu le quart de ce qu’on avait prévu pour eux. Quel pays pouvait en état de guerre dégager les moyens pour les Conseils généraux ? C’est pourquoi il est incongru de dire que les présidents de Conseils généraux n’ont pas travaillé. Ils n’ont pas eu les moyens de travailler. Il en est de même pour l’Etat», a-t-il fait observer. Et pour mieux faire comprendre les circonstances qui ont conduit à l’accord politique de Ouagadougou, le chef de l’Etat s’est appuyé sur un fait sociologique de chez lui, le pays bété. A savoir que si, après avoir fait palabre avec son frère, quelqu’un refuse de pardonner, le village dans son ensemble décide de l’isoler. Il a déclaré qu’en signant l’accord politique de Ouagadougou, ni lui ni Soro Guillaume n’ont voulu se faire isoler par les Ivoiriens. C’est pourquoi ils ont accepté le pardon mutuel qui a conduit à cet accord politique, source de paix aujourd’hui en Côte d’Ivoire. «Les Forces nouvelles ne savaient plus comment avancer. Et nous aussi, nous ne savions plus comment avancer. Et ceux qui venaient nous aider ne réglaient pas nos problèmes. Ils réglaient leurs problèmes. Marcoussis réglait les problèmes des Français, Accra I, II et III réglaient les problèmes des Ghanéens, et Pretoria réglait les problèmes des panafricains. Il nous fallait régler nos problèmes. C’est ce que l’accord politique de Ouagadougou fait», a précisé le président de la République. C’est pourquoi il a tenu à l’endroit de ceux qui font des critiques pour le plaisir de les faire que le gouvernement Soro avait deux missions : mettre fin à la guerre et organiser les élections. La première mission est terminée parce que la guerre a effectivement pris fin. Il reste maintenant à organiser les élections. Et sur ce point, le gouvernement est très avancé, selon Laurent Gbagbo. Il en veut pour preuve que la liste électorale provisoire va être très bientôt affichée pour que commence le contentieux. C'est-à-dire la vérification par les électeurs de leur inscription. Après quoi la liste définitive sera confectionnée. C’est après cela que l’élection interviendra pour que «celui qui gagne gouverne et que celui qui perd aille s’asseoir». Selon le président Gbagbo, c’est cela l’autre challenge des Ivoiriens, accepter le verdict des urnes et ne pas prendre les armes. Pour cela, il a demandé aux hommes politiques de prendre l’exemple des hommes politiques ghanéens. Avant le chef de l’Etat, sont intervenus successivement le maire Meïté Yaya et le député Diarrassouba Yacouba, bien sûr après la bénédiction de l’Imam central El Hadj Meïté Moussa. Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr envoyé spécial
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ