La procréation artificielle, technique permettant aux couples stériles ou infertiles d'avoir des enfants, a été passée au scanner, le 19 octobre dernier, aux Deux Plateaux, par Pr Yangni Angaté, président de l'Association ivoirienne pour la formation universitaire et professionnelle. A travers le centre de formation médicale continue et de Bioéthique dont il est le directeur, Pr Angaté a entretenu la presse sur ce sujet. Un film portant sur la procréation artificielle a été suivi d'un débat. A cette occasion, il n'a pas caché son mécontentement sur les techniques utilisées telles la fécondation in vitro et l'insémination artificielle qui "instrumentalisent la personne humaine". Selon lui, les techniques utilisées et qui doivent être appréhendées de façon objective, comportent des problèmes à différents niveaux, telles la transmission à l'enfant d'anomalies, la possibilité de destruction des embryons sans projet parental ce qui signifie un avortement. "Je suis contre une technique qui consiste à régler un problème en diffusant le mal", s'est-il indigné, avant d'évoquer l'aspect éthique qu'elle pose. Notamment, l'attentat à la vie humaine, l'atteinte à la dignité sexuelle, le mépris du statut personnel de l'embryon qui est "une personne humaine et non un caillot de sang", a-t-il précisé. Pour lui, "On peut satisfaire les couples en ayant recours à l'adoption. Elle est la voie la plus lucide et la plus éthique. Il faut la valoriser et respecter la nature sacrée de la vie que prône notre constitution", a-t-il dit.
Cinthia R Aka
Cinthia R Aka
