Les programmes de la télévision ivoirienne vont reprendre leur cours normal. Et pour cause, la visite d’Etat de l’exécutif ivoirien qui a un tant soit peu bousculé la grille de la Rti, a pris fin hier par un meeting au stade Losseni Soumahoro de Séguela. L’on retient à la fin du discours de clôture de Laurent Gbagbo, que rien n’a varié. Les mêmes pluies de promesses et les mêmes « la guerre est finie, allons y à la paix » ont été une fois encore entendus. En somme, les paroles du président de la république étaient identiques pour toutes les étapes. Sauf qu’à Séguela, dans sa conclusion, il a fait un aveu de taille. « … Je vous invite, jeunes, femmes à travailler, car c’est le seul moyen pour instaurer une paix durable (…). Comme je l’ai dit à Mankono, et je le dis aujourd’hui encore, nous arriverons a une paix véritable si notre justice est crédible, c’est à cette seule condition que les opérateurs économiques pourront investir en Côte d’Ivoire dans la quiétude. C’est pour cette raison qu’il nous faut procéder à la reforme de notre justice ». Le mot est lâché, le temple de Thémis ivoirien a besoin de réforme parce qu’il manque de crédibilité. Et c’est le premier des citoyens ivoiriens qui le dit. Ses propos ne surprennent guère, car la population a souvent relever les faiblesses de notre justice. Mais les tenants du pouvoir sont toujours restés muets. Hier, Gbagbo a fait un procès public à nos hommes et femmes en toge. La justice a quelques fois donné des verdicts complaisants et arbitraires. Ce qui n’a pas été sans conséquence pour l’économie ivoirienne. Et c’est ce que Gbagbo a souligné dans ses propos quand il indique que les opérateurs économiques ont besoin d’être rassurés par une justice crédible. Mais la question qui se dégage à la lecture ces dires de Gbagbo, c’est de savoir comment le chef arrivera à faire la reforme de cette justice rongée par un mal très profond et dirigée par ses hommes ? Là est la véritable préoccupation
JN
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