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Politique Publié le vendredi 20 novembre 2009 |

Campagne du président Laurent Gbagbo: Entretien avec Eric Ané, Coordinateur exécutif

Minutepolitique.net - Deux mois après le lancement de la coordination des communicateurs bénévoles pour le plébiscite de Laurent Gbagbo, quel bilan faîtes-vous au niveau de vos actions ?

Comme il fallait s’y attendre, cette initiative inédite a eu l’assentiment de beaucoup de nos frères et sœurs, tant en interne qu’à l’extérieur de la Côte d’Ivoire. Nous ne pouvons qu’être satisfaits, mais nous avons le triomphe modeste parce que le plus dur est à venir. Nous avons certes bossé mais vous savez bien que le produit Gbagbo fait déferler du monde et suscite des passions. (Rire). Nous devons continuer à nous battre pour mériter la confiance de tous et du plus illustre d’entre nous, le Président Laurent Gbagbo qui est fiers du travail que nous abattons.

Après la conférence inaugurale du 16 septembre dite par Abou Drahamane Sangaré qui a permis d’offrir à tous les acteurs de la campagne un véritable guide, la coordination a mis en place un site web de communication politique. Là, aussi l’affluence est record : en espace d’un mois, nous avons la barre des 10 000 visiteurs. Pour nous, c’est un record et ce trafic sur le site est au-delà de nos espérances.

Le site www.aucoeurdeselecteurs-ci.net, est en passe de devenir le site de référence du candidat de la Côte d’Ivoire. C’est un site dynamique qui allie le fond à la forme et qui je crois, plait.

Dans la perspective de l’approche des élections nous sommes passés à un autre stade de la présentation du site avec un relookage et des messages plus pertinents. Cela s’inscrivait dans notre stratégie, mais avec le report des élections, nous allons doser l’effort pour achever l’adversaire le moment venu. Le nouveau design, plus attrayant et dynamique, nous permettra de mieux véhiculer le message pour la victoire de notre champion.

Dans la foulée de vos actions, le Président Gbagbo a déposé sa candidature et a présenté son équipe de campagne. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Nous avons effectivement salué le dépôt de la candidature du Président Laurent Gbagbo et avons été les seuls à lui adresser un message de félicitation et réaffirmer notre engagement à nous battre pour son plébiscite, car pour nous il est le seul à pouvoir conduire la Côte d’Ivoire après cette crise. Quant à l’architecture de son équipe de campagne, cela ne nous surprend guère, car en bon stratège, le Président a su mettre en place le dispositif qu’il faut. Ne dit-on pas que l’idéal d’un stratège est de vaincre sans combattre ? Le choix même de son directeur de campagne crée la panique dans le camp de l’opposition. Docteur Malick Coulibaly est le symbole du soutien de toutes les composantes du peuple de Côte d’Ivoire au Président Gbagbo. Cette Côte d’Ivoire cosmopolite qui a décidé de soutenir le président Laurent Gbagbo à cette élection. Les soutiens de notre candidat vont au-delà de sa famille politique, le FPI. Laurent Gbagbo a le soutien de toute la Côte d’Ivoire et c’est ce qui effraie ses adversaires.

Une guerre ne se gagne pas sur le champ de bataille, mais dans la chambre du stratège et avec Gbagbo, on sent la marque des grands stratèges. Le duo Malick-Affi donnera la victoire sans coup férir au candidat de la Côte d’Ivoire. Il revient donc à chacun des partisans de Laurent Gbagbo de se sentir concerner par cette victoire et de se mettre en mouvement pour aller à sa rencontre.

Les élections sont reportées à une date ultérieure, mais sur le terrain la précampagne bât son plein et les adversaires de votre candidat multiplient les flèches à son endroit. Avez-vous une ligne de défense ?

Vous avez parfaitement raison. Depuis plusieurs mois, les principaux adversaires du président Gbagbo sont sur le terrain tentant de séduire le peuple qu’ils ont fait souffrir, je les comprends aisément. Ne dit-on pas qu’à défaut de convaincre il faut séduire ? Mais ce qui est dramatique pour eux, c’est que parmi tous les candidats, un seul doit être choisi pour le poste de président de la République. Malheureusement ce n’est pas un banc. Les populations savent dans leur fort intérieur que ce poste de président de la République sied à merveille au plus méritant des Ivoiriens. Le défenseur, le rempart de la République.

Comme l’avait d’ailleurs prédit notre candidat à la présentation de son équipe de campagne, il y aura véritablement beaucoup de mensonges et c’est ce à quoi l’on assiste. Ado et Bédié qui sont les malheurs de la Côte d’Ivoire aujourd’hui veulent se présenter comme les victimes idéales. Les deux années de stabilité au cours desquelles le Président Laurent Gbagbo et le FPI ont gouverné a permis de voir leur capacité à mieux diriger le pays. Et cela tranche avec non seulement les années Bédié qui ont précédé mais également les années de crise qu’à connue le pays avec le conflit armée déclenché en septembre 2002. Ils veulent tronquer l’histoire récente de notre pays et nous n’allons pas leur laisser le champ libre. D’un gouvernement de développement on a été contraint à un gouvernement de crabes et de scorpion dans lequel le FPI cohabitait avec ceux qui ont tenté de renverser son régime par les armes. Dans ce gouvernement d’ailleurs ils étaient et ils sont toujours majoritaires. La mission de ce gouvernement depuis Marcoussis a diamétralement changé et le développement n’était plus d’actualité. Il fallait désormais se préoccuper du règlement de la crise. Quel a été l’objectif fixé au gouvernement ces sept dernières années ? C’est à cette interrogation qu’il faut répondre si on veut parler de bilan. La recherche de la paix et la fin du conflit armé provoqué par les deux ténors de l’opposition, Bédié et Ouattara. Depuis 2002, qui a l’initiative de l’action gouvernementale ? Est-ce le FPI ? NON.

Le bilan du gouvernement FPI épouse la période d’octobre 2000 à septembre 2002. C’est cela la vérité. Depuis Marcoussis et Kléber, le gouvernement est aux mains de l’opposition. Pour mémoire, sachez qu’après les accords de Linas Marcoussis, et le partage du gâteau gouvernemental à Kléber, les différents premier Ministres suivants se sont succédés à la tête du gouvernement : Seydou Elimane Diarra, Charles Konan Banny et Guillaume Soro. Et la majorité des ministres de ses différents gouvernements est issue du RHDP. Donc s’il s’agit de parler de bilan comme semble être la posture des adversaires du Président, ce bilan est collectif et partagé par les différents acteurs. Laurent Gbagbo, l’homme à abattre par sa bravoure, tient toujours le gouvernail pour ne pas que l’avion s’écrase. Mais rassurez-vous, il va poser l’avion et descendre avec les terroristes braqueurs pour que le peuple décide de qui mérite d’être salué et récompensé.

Mais pour les leaders de l’opposition, c’est Laurent Gbagbo qui envoyé la guerre ?

C’est malheureux et malhonnête de tenir ce type de discours. Durant tout le temps qu’a duré le conflit, Ado et Bédié ont toujours prôné le départ du chef de l’Etat. Et même aujourd’hui, obsédés du pouvoir qu’ils sont, et faisant fi de la souffrance du peuple, ils continuent à vouloir abattre par tout moyens le candidat Laurent Gbagbo et donner de lui une image très dépréciative. Le coup d’Etat qui s’est mué en rébellion était pour eux et leur soutien, l’occasion rêvé de mettre fin à l’expérience d’un parti socialiste de gauche en Côte d’Ivoire. Malheureusement pour eux, ils n’ont pas compté avec le peuple. Et ce n’est pas maintenant que le peuple va les soutenir. Quelque soit la stratégie qu’ils vont adopter, ils échoueront. Au niveau programmatique, Gbagbo a une meilleure vision du devenir du pays qu’eux. Il connaît le peuple et le peuple le connaît. Je ne sais pas sous quel angle ils peuvent penser pouvoir convaincre le peuple. Ils ne reviendront plus au pouvoir. Après ces 7 ans de souffrances, les Ivoiriens ne veulent pas confier leur pays à des poltrons, à des sanguinaires, à des comploteurs. Rien que pour cela, Gbagbo sera réélu, car il a démontré qu’il sait se batte lorsque la nation est en danger pour la dignité et la souveraineté des institutions de la République.

Les tentatives de déstabilisation n’ont jamais cessé aussi bien au parlement qu’au gouvernement. ADO et Bédié insultent la conscience des Ivoiriens, ils sont dangereux. Ils ne peuvent pas effacer le fait qu’ils soient responsables de la crise. Souvenez-vous encore, lors du déclenchement de la crise, Laurent Gbagbo était à Rome, en Italie. Et il a tenu à regagner le pays pour organiser la défense. Pendant qu’il rentrait, ceux qui ont mis le feu prenaient la fuite vers la France car ils n’en supportaient plus les dégâts. Même quant on n’aime pas quelqu’un, il faut savoir reconnaître son mérite. Nous sommes outrés de lire des attaques gratuites et des injures sur le Président de la République de la Côte d’Ivoire. Notre patriotisme se sens agresser. Lorsqu’il s’est agi de bander les muscles pour défendre la patrie, nous ne les avons pas vus.

Laurent Gbagbo est un être humain, un être de sang. On peut le critiquer, mais on doit le respecter pour la fonction qu’il occupe.
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