Au cours de la visite d’Etat qu’il vient d’effectuer dans les départements de Mankono, Kani et Séguéla, le président Laurent Gbagbo a séduit le peuple koro du Worodougou. Les grandes mobilisations que l’on voit lors des meetings du chef de l’Etat et les messages de paix, de réconciliation, d’unité nationale et d’espoir en une Côte d’ivoire meilleure qu’il délivre à ces occasions ne sont que l’aspect visible et officiel des visites d’Etat que Laurent Gbagbo effectue à travers le pays pour annoncer la fin définitive de la guerre. Le plus gros de ses activités se tient souvent loin des cameras et des regards indiscrets, et très souvent à des heures tardives. Quand le président Gbagbo arrive dans une région, avant d’aller sur la place publique pour délivrer son message, il rend visite, à leur domicile, aux maîtres des lieux, c`est-à-dire aux chefs traditionnels et propriétaires terriens, se confie à eux et recueille leurs bénédictions. Ceci conformément à la tradition. L’humilité faite homme Le président de la République n’a pas dérogé à cette pratique lors de la visite d’Etat qu’il vient d’achever dans le Worodougou. Aussi bien à Mankono, à Kani qu’à Séguéla, le chef de l’Etat a rendu visite aux chefs de village, aux chefs de famille, à des collaborateurs et même à de simples amis. Dès son arrivée à Mankono, le Président Gbagbo a reçu, à sa résidence, les chefs des 6 grandes familles qui composent la ville de Mankono et l’imam central de la ville. Au cours de cette rencontre, chaque chef de famille a béni le séjour du président de la République et l’a assuré du soutien des leurs. Mais Laurent Gbagbo ne s’est pas arrêté là. Très tard dans la nuit, il s’est rendu au domicile du doyen de tous les chefs, l’ancien député-maire Karamoko Amara. Un homme très respecté et très écouté. «Le président de la République est venu annoncer la fin de la guerre et le retour de la paix à ses sœurs et frères et du Worodougou. Mais il ne peut aller sur la place publique sans saluer et recueillir l’onction et les bénédictions des anciens que vous êtes. C’est la raison de sa visite». C’est en ces termes que le député Martin Sokouri Bohui, porte-parole du chef de l’Etat pour la circonstance, a donné les raisons des visites à domicile du chef de l’Etat. Très touché par cette marque d’attention et de considération du président de la République à son égard, le doyen, qu’on dit très réservé d’ordinaire, est sorti de son silence. «Alors qu’il pouvait me convoquer à sa résidence, le président de la République s’est déplacé jusqu’à chez moi pour me saluer. C’est au-dessus de mes espérances. En venant jusqu’à s’asseoir chez moi, le président Gbagbo fait preuve d’humilité. Ceux qui ne le connaissent pas lui attribuent des choses. Mais moi, je le connais. Cet homme n’est pas capable d’écraser même une mouche. Et je ne connais pas d’Ivoirien qui aime la Côte d’ivoire comme lui, sinon autant que lui. C’est un homme honnête, courageux et sincère. Il mérite qu’on le soutienne. Et moi, je me battrai pour qu’il soit réélu et qu’il gouverne ce pays encore plus longtemps. Et je demande à tous les Ivoiriens, de quelque bord qu’ils soient, d’œuvrer à sa réélection», a dit le doyen Karamoko avec beaucoup d’émotion. A Kani, après le meeting et avant le repas, le Président de la République, fidèle à ses amitiés, s’est rendu dans le village de son ami et compagnon de lutte, le défunt Meïté Métagnéron, pour saluer les parents de celui-ci. En faisant ce déplacement, le chef de l’Etat a voulu traduire sa reconnaissance aux parents de cet homme qui, selon ses propres dires, lui a fait découvrir la région du Worodougou en 1990. A Séguéla, le chef du village, le vieux Bakayoko, parent du ministre des Affaires étrangères n’a pas caché sa joie et son émotion en recevant la visite du président de la République. « Je voudrais dire toute mon admiration au président Gbagbo qui fait preuve d’humilité en venant nous saluer. C’est un homme de chance, car deux grandes familles d’ici avaient prédit qu’il serait président de la République. Et voilà qu’il est effectivement président de la République. Il n’a donc pas usurpé ce poste. C’est Dieu qui l’a mis à ce poste ; et c’est seul Dieu qui le fera partir de là. Tout le monde sait que c’est un homme de vérité et un homme qui aime foncièrement la Côte d’ivoire. Il mérite respect et soutien des populations du Worodougou», a indiqué le chef du village. Celui-ci, avant de libérer son hôte a fait des bénédictions pour sa réélection. En dehors des chefs coutumiers à qui il a rendu les respects à chaque étape de sa visite d’Etat, le président de la République a quelquefois, tard la nuit, rendu visite à des amis de longue date. Il a, également, accordé des audiences jusqu’à très tard, souvent même jusqu’à 2 h du matin, comme ce fut le cas à Séguéla, et réglé des problèmes. Ainsi donc, par son approche humaine faite d’humilité et de générosité, le président Laurent Gbagbo a séduit les populations du worodougou. En témoigne la très forte mobilisation des peuples Woro de Mankono, Kani et Séguéla tout au long de la visite d’Etat. Boga Sivori envoyé spécial
Politique Publié le samedi 21 novembre 2009 | Notre Voie