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Politique Publié le samedi 21 novembre 2009 | Le Nouveau Réveil

Fpi : Nomination des directeurs de campagne locaux- “Les pauvres” jetés dehors comme des malpropres

C'est d'abord Mamadou Koulibaly qui, profitant d'une tribune publique, s'en est pris au chef de la refondation qu'il a accusé d'avoir conduit le pays dans un précipice avec " la politique de gros cœur " consistant, selon lui, à refuser tout dans un premier temps et à accepter tout dans le deuxième temps. Ce fut ensuite le professeur Ouraga Obou qui, après plusieurs années de recul, est revenu dans la " maison Fpi " en balançant au passage une petite analyse contenant plusieurs " bombes " et quelques petites phrases " assassines " contre ses camarades de parti : " La paresse, le vol et la triche sont les idéologies de la refondation (…) Nous ne voulons pas d'une Côte d'Ivoire qui triche et paresse. A la limite, faire de la paresse et la triche les idéologies motrices de la refondation, c'est encourager notre jeunesse à ne pas s'élever d'elle-même. En fait, si nous n'émergeons pas de cette misère morale, le pire serait à venir. Le pire serait de se faire le complice de l'avènement d'une société profondément injuste avec une stratification sociale à deux pôles extrêmes. On aurait des " très pauvres ", appauvris par des " très riches ", injustement ou mal enrichis. Que les biens de ces prédateurs, acquis dans le mal et dans le déshonneur, reviennent à l'Etat…à force de transgresser les vertus sociales, " ces refondateurs jouisseurs ", n'ont que la verve de la refondation…". L'auteur de l'article " Ali Baba et les 40 voleurs n'aurait pas pu faire mieux ". Mais Ouraga Obou ne croyait pas si bien dire. Car le nouveau directeur national de campagne de l'hyper candidat Gbagbo, Malick Coulibaly qui, se sentant pousser des ailes, vient de dégommer à la " pelleteuse " les hommes d'Affi N'guessan au motif (selon des sources très proches du Fpi) qu'il ne veut pas composer avec des " gens qui n'ont rien dans les poches et qui manquent d'audience sur le terrain ". Quelle histoire ! Le parti de l'enfant de pauvre devenu président et qui ne veut plus s'afficher avec des " pauvres " ? Et les hommes dégommés qui, surpris par cette nouvelle idéologie, s'étranglent de colère et accusent Malick Coulibaly de vouloir faire main basse sur le Fpi pour se positionner politiquement dans un parti qui " ne lui doit rien " ? " Si nous n'avons rien, comment avons-nous fait la campagne de Laurent Gbagbo en 2000 qui l'a porté au pouvoir ? Nous nous sommes battus pour le parti et aujourd'hui, on nous chasse comme des malpropres, ce n'est pas juste. " Hurlait l'un des anciens directeurs de campagne dégommés dans les colonnes de " Soir Info ", le mardi 17 novembre dernier. Ainsi, à Dimbokro, pour ne citer que ce seul cas sur une trentaine, Bonin Kouadio qui est considéré par tous les militants Fpi de cette localité comme " l'âme du Fpi local " a été poussé dans le dos vers la porte de sortie et remplacé par N'zi Paul David, le directeur de cabinet de l'hyper président, un transfuge du Pdci qui a certainement plus de rage dans le ventre que Bonin Kouadio. Au total, et le dire relève du secret de polichinelle, le Fpi, à force de calculs politiciens, est au bord de l'implosion. Les mécontents qui ruminent leur vengeance y deviennent de plus en plus nombreux et la grogne monte. Elle monte tellement que la direction du Fpi s'est vu obliger de convoquer d'urgence hier vendredi 20 novembre et à première vue, une réunion de " mobilisation des militants en vue de les mettre en ordre de bataille pour assurer la victoire du candidat Gbagbo ". Mais à y voir de près, il s'agit d'une réunion de crise qui ne dit pas son nom. Ce qui a d'ailleurs été perçu par le journal gouvernemental qui a titré hier : " Le Fpi lave le linge sale en famille, à Yamoussoukro ". Et pour être sale, le linge est bien sale. Il faudra donc bien plus qu'une réunion de saupoudrage pour calmer les frustrations des " sacrifiés sur l'autel du slogan " on gagne ou on gagne " et dont les racines, provenant du sommet, se sont infiltrées jusqu'au niveau de la base. Car si les " pauvres " n'ont plus leur place au Fpi, où va la Côte d'Ivoire ? Ouraga Obou parlerait certainement de " misère morale ". Lui qui a écrit en s'adressant à l'hyper candidat Gbagbo " qu'on ne peut pas gagner une élection en faisant du neuf avec du vieux ". Ferait-il allusion à Fologo et autres ?
ASSALE TIEMOKO
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