6ème convention extraordinaire du Front Populaire Ivoirien (FPI) - Le FPI apporte son soutien total à Coulibaly Malick

Le Front populaire ivoirien (FPI) a apporté son soutien total au docteur Coulibaly Malick, directeur national de campagne du président Gbagbo à l’élection présidentielle à venir. C’était le samedi 21 novembre dernier, à sa 6ème convention extraordinaire, à Yamoussoukro. Trois mouvements ont rythmé la 6ème convention extraordinaire du FPI tenu, le samedi 21 novembre dernier, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro : le discours d’orientation du président du parti, le Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, les interventions du député Sokouri Bohui, secrétaire national chargé des élections, et du ministre Bertin Kadet, secrétaire national chargé de la défense, chacun, dans son domaine de compétence, et le débat sur les deux questions électorale et sécuritaire. Avant le début des travaux, le docteur Coulibaly Malick a, en toute humilité, salué le parti du président Gbagbo, demandé sa bénédiction et son soutien, et surtout l’a assuré de sa détermination et de sa loyauté dans la conduite de la mission à lui confiée par le président Gbagbo jusqu’à la victoire finale. “Je voudrais, en tout premier lieu, saluer la Première dame de Côte d’Ivoire et lui dire merci pour le soutien qu’elle m’apporte depuis que j’ai été appelé à ses côtés. Je voudrais également remercier l’Inspecteur général d’Etat Sangaré Abou Drahamane pour les conseils avisés qu’il ne cesse de me prodiguer. Je voudrais saluer et remercier le président Affi N’Guessan pour sa grande compréhension, son esprit d’ouverture et ses grandes qualités de pédagogue”, a dit d’emblée le directeur national de campagne du président Gbagbo. Le docteur Coulibaly Malick a également tenu à saluer tous les membres de La Majorité Présidentielle, tous les directeurs départementaux de campagne et les directeurs locaux de campagne. Le docteur Colubaly Malick a en suite demandé à tous de lui servir d’interprète, pour remercier et traduire toute sa reconnaissance au président de la République, Laurent Gbagbo, pour l’amitié et la confiance qu’il lui témoigne en lui confiant la direction de sa campagne. “Cette amitié et cette confiance sont anciennes et préalables à tout. Je voudrais dire ma détermination et ma loyauté dans la conduite de cette mission jusqu’à l’élection sans bavure du président Gbagbo au premier tour”, a indiqué le docteur Coulibaly Malick. A l’endroit des oiseaux de mauvais augure, le docteur Coulibaly Malick dira : “Nous ne nous laisserons pas distraire par ceux qui disent qu’il y aurait mésentente entre le directeur national de campagne (DNC) et le porte-parole du candidat. Nous avons le même objectif, celui de faire élire notre candidat commun, le président Laurent Gbagbo ,au premier tour. Vous aussi, ne vous laissez pas distraire”, a conseillé le premier responsable de la campagne du président Gbagbo. Ouvrant la 6ème convention extraordinaire de son parti, le président Affi NGuessan a, dans un discours qui a pris à la fois l’allure d’un cours magistral et d’un plaidoyer, demandé le soutien total et sans réserve du FPI au docteur Malick Coulibaly qui, sans être membre du FPI, a été choisi par le président Laurent Gbagbo pour conduire sa campagne en tant directeur national de campagne (DNC). Après avoir expliqué les valeurs pour lesquelles le FPI se bat depuis toujours, à savoir la démocratie, la liberté, l’indépendance et la souveraineté de la Côte d’Ivoire, le président Affi a indiqué que le contexte de crise aidant, le FPI n’est pas seul aujourd’hui dans ce combat. D’autres formations politiques et même de la société civile l’ont rejoint sur le front du combat. C’est pourquoi le président du FPI demande aux militants de son parti de faire preuve d’ouverture en acceptant toutes ces organisations qui visent le même objectif que leur parti, à s’avoir l’élection du président Gbagbo au premier tour. Il leur a notamment demandé de faire bloc autour du directeur national de campagne pour assurer à leur candidat la victoire sans tâche au premier tour. Le président du FPI a, par ailleurs, rendu hommage à ceux des directeurs de campagne nommés par son parti qui depuis 5 ans ont fait un travail énorme sur le terrain et qui, tenant compte de la nouvelle donne, ont dû céder leur place à des frères venus d’autres formations politiques. A la suite du président Affi, la convention a écouté le député Sokouri sur les questions du processus électoral, notamment sur le contentieux qui s’ouvre le lundi 23 novembre. “Monsieur élection” du FPI a expliqué comment vont se faire les réclamations. Il s’agira pour ceux dont les noms se retrouveront sur la liste de rejet, de retirer une fiche auprès de la commission électorale locale de leur circonscription. Sur cette fiche, leur sera indiqué la raison pour laquelle ils ont été rejetés. Si c’est pour des raisons d’identité, a expliqué le député Sokouri, l’intéressé devra produire une pièce justifiant sa nationalité ivoirienne à la commission électorale locale (Cel) qui a compétence pour connaître des réclamations et y apporter solution. Mais si c’est pour cause de noms mal écrits ou manque de signature des agents techniques qui ont fait l’enrôlement ou même celle du pétitionnaire, la Cel pourra immédiatement intégrer l’intéressé. Tous ceux qui ne seront pas satisfaits de la délibération de la Cel pourront alors saisir le juge de leur localité. En définitive, le secrétaire national chargé des élections au FPI a, une fois de plus, insisté pour dire que son parti doit nécessairement prendre très au sérieux le contentieux en y accordant la plus grande attention, car, dit-il,“ceux qui sont sur la liste rejetée ne sont pas tous des fraudeurs. Selon nos estimations, nous pouvons y avoir près de 600 mille Ivoiriens”. Bertin Kadet, secrétaire national chargé de la sécurité, a, pour sa part, dressé un tableau sombre de la situation sécuritaire du pays due au fait que les combattants de l’ex-rébellion n’ont toujours pas déposé les armes. Cependant, il a dit sa foi en l’avenir avec l’organisation de l’élection présidentielle qui permettra la mise en place d’un “gouvernement responsable”. Seul capable, selon lui, d’apporter des solutions idoines aux questions majeures du pays. Les deux interventions ont donné lieu à des débats internes à huis clos. Les travaux de la 6ème convention extraordinaire du FPI ont été présidés avec dextérité par Brigitte Kouyo, la représentante du FPI en France. Elle avait pour rapporteur le fédéral de Yamoussoukro, Joachim Konan, et pour secrétaire Joseph Niakpa Godé.

Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr Envoyéspécial à Yamoussoukro