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Diplomatie Publié le lundi 23 novembre 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Chronique diplomatique - a compassion de Laurent Gbagbo pour faire oublier le bilan armé des Koyaka

La visite d’Etat du Président Laurent Gbagbo dans la région du Worodougou a pris les allures d’un dialogue social : Séguéla, Mankono, Sifié, Kani, Boandougou, tous ont souri lorsque Laurent Gbagbo a fait son discours sur la modernisation de la région, surtout en matière de reconstruction et de relance socio-économique. Laurent Gbagbo a défini pour la région du Worodougou, une nouvelle architecture des responsabilités. L’ancien journaliste de la télévision ivoirienne, Karamoko Abdul Karim, a été désigné commissaire général en charge du plan de relance de la région du Worodougou. Karamoko Abdul Karim mérite cette distinction du Président Laurent Gbagbo. Le journaliste, avec ses expériences de conseiller économique, a manifesté de l’intérêt, parce qu’il considère le geste de Laurent Gbagbo comme historique. Les populations du Worodougou se sont réjouies de ce que le Président Laurent Gbagbo ait imposé Kani, Séguéla, Sifie, Mankono, Boandougou, comme une sorte de pôle de développement. Et, le nouveau pilote, Karamoko Abdul Karim, en charge du décollage socio-économique immédiat de la région du Worodougou, aura le souci d’exercer pleinement sa fonction, dans des objectifs bien ciblés en ne se mêlant pas du temps instable de la politique. Mais, il ne faut pas rire, que de temps en temps aussi, Karamoko Abdul Karim parle au nom du Président Laurent Gbagbo. Et si Karamoko Abdul Karim le fait, c’est bien une simple préface, aux gestes de reconstruction de la région du Worodougou, par Laurent Gbagbo que Karamoko Abdul Karim juge refondateur du ‘’nouveau Worodougou’’, un peuple généralement qui croit au pouvoir émanant de Dieu, le très puissant et miséricordieux. Et, Laurent Gbagbo, lui, ne voit rien, qui pourrait rendre impossible le ‘’changement’’ dans la région du Worodougou. Laurent Gbagbo connaît bien l’histoire du Worodougou, pour sa vertu nationale, son courage et son sens du sacrifice. Historien, Laurent Gbagbo connaît le portrait et la lutte de l’homme politique légendaire du Worodougou, Sékou Sanogo. Et aujourd’hui, cela continue par le propre portrait, très teigneux de Laurent Gbagbo, qui a été lui-même fait prisonnier par Félix Houphouët-Boigny, au camp militaire de Séguéla. Cette charge historique du Worodougou doit rappeler à Karamoko Abdul Karim le nouveau pilote du développement du Worodougou, qu’il doit maintenant vivre avec l’épreuve de ‘’son’’ pouvoir et le contact avec la vie réelle des populations de Séguéla, Sifié, Mankono, Boandougou, Kani. Voilà Karamoko Abdul Karim parti au combat : s’affirmer par ses propres qualités et tourner la page noire de « l’histoire rebelle » de la région du Worodougou. Soyons honnêtes. Le 19 septembre 2002, la région du Worodougou s’était inscrite dans la stratégie fatale du développement par les armes, sans s’inquiéter de son avenir. Aujourd’hui 23 novembre 2009, la région du Worodougou sait que le bilan des armes a accouché de considérables et imprévisibles remue-ménage. Aux contacts proches, il faut dire que les ministres Youssouf Bakayoko, Hamed Bakayoko, le soldat Soumaïla Bakayoko, cadres de la région du Worodougou, se sont vite fait une conscience nouvelle des périls socio-économiques de Séguéla, Mankono, Kani, Sifie, Boandougou. Ils se sont rendu compte de la plus vertigineuse ruine démographique de la région du Worodougou déjà moins peuplée. Depuis le 19 septembre 2002, la région du Worodougou s’était installée dans un déclin impressionnant, que seule une intervention de l’Etat pouvait atténuer. Nous avons vu la vérité, au défilé des statistiques de Séguéla, Kani, Sifié, Mankono, Boandougou, appuyées d’images bouleversantes sur l’avancée de la pauvreté. Le Président Laurent Gbagbo a vu des populations « Koyaka » exposées aux pires détresses, dans un déclin conjoncturel impressionnant. Là-dessus, il faut saluer les débuts d’une réaction rapide de sauvetage bien ciblé de Laurent Gbagbo : les routes, les infrastructures sanitaires, l’eau, l’électricité. Une véritable action qui va changer le mode de vie des Koyaka, affectés par une guerre, dont le Worodougou connaît le bilan multiforme. Le voyage d’Etat de Laurent Gbagbo a pris les allures de l’arrivée du messie, chargé de messages de compassion, surtout de relance économique et de reconstruction, avec le journaliste Karamoko Abdul Karim, nouveau commissaire au développement, chargé de la région du Worodougou.

Par Ben Ismaël
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