La terre n’est plus le seul support dans la production agricole. Surtout, en matière de culture maraîchère. La recherche scientifique permet aujourd’hui, d’avoir des cultures qui s’enracinent dans d’autres facteurs. Il s’agit de la culture hydroponique ou hors sol. Elle vient comme une réponse à la rentabilité des cultures maraîchères. Il se trouve que les sols ivoiriens ne favorisent pas le développement de certaines plantes comme la tomate, le poivron... Ces plantes sont victimes de « flétrissement bactérien », maladie due à la composition de la terre. Conséquence, les paysans ivoiriens ne peuvent obtenir plus de cinq tonnes de tomates, à l’hectare. L’activité étant menacée, bien des producteurs ont abandonné la culture de la tomate.
Ce qui ne permet pas à la production ivoirienne de répondre à la forte demande exprimée par les consommateurs. D’où l’importation de la tomate du Burkina Faso, du Mali et de l’Europe. Lors d’un point de presse récemment, au Conseil économique et social, l’ingénieur agronome généticien Simplice Kouassi a déclaré que la tendance peut changer. Ce, en adoptant la nouvelle pratique culturale. Il s’agit d’utiliser à la place de la terre, un substrat composé de coques de cacao, résidus de scierie, etc. Ce sont des déchets industriels d’origine végétale. Ce substrat peut être disposé dans des tranchées (creux dans la terre) isolées de la terre par du plastique, dans des bacs en bois, ou dans des sachets. Et c’est sur cette matière (substrat), que poussent les plants. Ainsi, il est capable de faire du maraîchage en pleine ville, par exemple, dans un petit jardin, sur la dalle d’un immeuble. Avec cette technique, la phase expérimentale a permis de récolter entre 90 et 120 tonnes de tomate à l’hectare, contre cinq actuellement. M. Kouassi souligne que les recherches se poursuivent, pour améliorer ce résultat déjà largement prometteur. En effet, à l’en croire en Israël, la culture hydroponique donne un rendement de 500 tonnes à l’hectare. Les Pays Bas battent le record, avec 800 tonnes de tomate sur la même superficie.
Nouvelle technologie, nouvelles habitudes. Alors comment se fera la vulgarisation ? A cette préoccupation, le conférencier dit qu’il faut développer toute une industrie de production de substrat autour de la culture hors sol. Il a ajouté qu’après trois cycles de production, le substrat doit être renouvelé. « Le planteur le retourne chez l’industriel et s’approvisionne en nouveau substrat, un peu comme on le fait avec la bouteille de gaz qu’on va recharger », a-t-il commenté. En termes de coût, il a indiqué que pour une superficie de 1000 m², représentant le seuil de rentabilité, il faut un investissement de trois millions de Fcfa. Et le retour sur investissement est possible dès les trois premiers mois. Le cycle de production étant de trois mois, à chaque échéance donc, le planteur pourra empocher un bénéfice de 1, 19 million de Fcfa. M. Kouassi a précisé que ces recherches ont été faites par la structure Génie agro, créée en 2006. Elle travaille sur les fondements scientifiques d’une agriculture moderne. Trois axes de recherches intéressent cet institut : la formulation du substrat ; la formulation des engrais organiques, appelés à remplacer les engrais chimiques ; la recherche sur la bio pesticide, consistant à trouver des formules biologiques pour limiter l’action néfaste des insectes sur l’agriculture.
Adama Koné
Ce qui ne permet pas à la production ivoirienne de répondre à la forte demande exprimée par les consommateurs. D’où l’importation de la tomate du Burkina Faso, du Mali et de l’Europe. Lors d’un point de presse récemment, au Conseil économique et social, l’ingénieur agronome généticien Simplice Kouassi a déclaré que la tendance peut changer. Ce, en adoptant la nouvelle pratique culturale. Il s’agit d’utiliser à la place de la terre, un substrat composé de coques de cacao, résidus de scierie, etc. Ce sont des déchets industriels d’origine végétale. Ce substrat peut être disposé dans des tranchées (creux dans la terre) isolées de la terre par du plastique, dans des bacs en bois, ou dans des sachets. Et c’est sur cette matière (substrat), que poussent les plants. Ainsi, il est capable de faire du maraîchage en pleine ville, par exemple, dans un petit jardin, sur la dalle d’un immeuble. Avec cette technique, la phase expérimentale a permis de récolter entre 90 et 120 tonnes de tomate à l’hectare, contre cinq actuellement. M. Kouassi souligne que les recherches se poursuivent, pour améliorer ce résultat déjà largement prometteur. En effet, à l’en croire en Israël, la culture hydroponique donne un rendement de 500 tonnes à l’hectare. Les Pays Bas battent le record, avec 800 tonnes de tomate sur la même superficie.
Nouvelle technologie, nouvelles habitudes. Alors comment se fera la vulgarisation ? A cette préoccupation, le conférencier dit qu’il faut développer toute une industrie de production de substrat autour de la culture hors sol. Il a ajouté qu’après trois cycles de production, le substrat doit être renouvelé. « Le planteur le retourne chez l’industriel et s’approvisionne en nouveau substrat, un peu comme on le fait avec la bouteille de gaz qu’on va recharger », a-t-il commenté. En termes de coût, il a indiqué que pour une superficie de 1000 m², représentant le seuil de rentabilité, il faut un investissement de trois millions de Fcfa. Et le retour sur investissement est possible dès les trois premiers mois. Le cycle de production étant de trois mois, à chaque échéance donc, le planteur pourra empocher un bénéfice de 1, 19 million de Fcfa. M. Kouassi a précisé que ces recherches ont été faites par la structure Génie agro, créée en 2006. Elle travaille sur les fondements scientifiques d’une agriculture moderne. Trois axes de recherches intéressent cet institut : la formulation du substrat ; la formulation des engrais organiques, appelés à remplacer les engrais chimiques ; la recherche sur la bio pesticide, consistant à trouver des formules biologiques pour limiter l’action néfaste des insectes sur l’agriculture.
Adama Koné