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Société Publié le mardi 24 novembre 2009 | Nuit & Jour

Sociétés d’Assurances en Côte d’Ivoire - Les souscripteurs redoutent les arriérés de primes

Le marché de l’assurance en Côte d’Ivoire avec plus 137 milliards de F CFA de chiffres d’affaires demeure dynamique dans l’ensemble. Pour preuve, il est le principal marché de la conférence interafricaine des marchés d’Assurance (CIMA), une organisation qui regroupe 15 Etats Francophones et Lusophones. Les acteurs du marché outre les assurés se composent d’un côté des sociétés d’Assurances et de l’autre des intermédiaires d’Assurances.

Le principal défi des sociétés d’assurance du marché ivoirien devrait être le développement du marché aux fins d’attendre un taux de pénétration et une densité comparable à ceux des ténors du continent. Afrique du Sud, Tunisie…Malgré le chiffre d’affaire en constante progression 131 milliards en 2001 et 145 milliards en 2008, le marché de l’assurance en Côte d’Ivoire est confronté à un problème particulier : les arriérés de primes. ‘’Le niveau de trésorerie est influencé par l’importance des arriérés de primes qui, pour certaines sociétés dépassent des seuils intolérables’’ s’est indigné le directeur général adjoint de bénéficial Life (Côte d’Ivoire) lors d’une causerie débat qui a eu pour thème centrale. ‘’Les défis des sociétés d’Assurances au marché Ivoirien’’.

Les principales sociétés d’assurances et les intermédiaires

Les sociétés d’Assurances sont au nombre de 30 en Côte d’Ivoire. La plus importance est COLINA SA. Elles sont toutes implantées à Abidjan. L’activité d’assurance est en continuelle progression malgré la crise que connaît le pays depuis 2002. Les cinq plus importantes sociétés d’assurances du marché sont : COLINA SA, Bénéficial Life, NSIA, AXA, LMAI et AGE Côte d’Ivoire. Quand aux intermédiaires, il existe 251 agents d’assurances et 78 courtiers agrées. Les intermédiaires d’Assurances interviennent sur le marché en apportant contre renumérotation sous forme de commissions, des affaires aux compagnies d’assurances. Le trait identifiant des intermédiaires d’assurance est que l’activité du courtage est en évolution et le volume d’affaires réalisées en 2007 par l’ensemble des courtiers est de d’ordre de 45 milliards soit 37% de l’ensemble du chiffre d’affaire de l’assurance en Côte d’Ivoire. Les plus importantes sociétés de courtage sont : Gras SAVOYE Côte d’Ivoire et Ascoma Côte d’Ivoire. Cette expansion des maisons de courtage est d’autant plus rapide que l’on aperçoit des branches des sociétés, des Surcursales. Aujourd’hui en plus du problème des arriérés de primes, c’est l’organisation de ce secteur qui est somme toute le défi principal à relever. Pour cela, il faut faire preuve de créativité dans la conception des produits, d’explorer les niches porteuses pour élargir la matière assurable, d’intégrer dans leurs préoccupations les enjeux de la libération et de l’internationalisation des marchés d’assurances. En filigrane, il faut améliorer l’organisation et la gestion en se confortant aux règles de bonne gouvernance et se doter d’instruments techniques et statistiques propres à traduire les spécificités de l’assurance ivoirienne. « Les produits commercialisés sont les pales copies des produits français, pourtant c’est deux réalités différentes », s’est étonné un spécialiste de l’assurance. Le secteur prometteur mais, il faut une plus forte réglementation car nous assistons à un parallélisme de forme qui ne dit pas son nom : « pendant que certaines modifications requièrent des textes de lois en vigueur qui sont du ressort des autorités de tutelle c'est-à-dire le ministère de l’économie et des finances, d’autres relèvent de la volonté des sociétés de se conformer aux exigences. Ce qui entraîne un laxisme qui se traduit sur le terrain par l’informel dont le manque de confiance des ivoiriens dans l’assurance. Pourtant, plusieurs pays et non des moindres ont bâti leur renommée dans le domaine de la sécurité sociale sur des entreprises d’assurances fiables et bien organisées. La France en est une illustration parfaite. Au moment où la Côte d’Ivoire s’apprête à sortir d’une longue crise socio-économique, les sociétés d’Assurances doivent jouer leur partition afin de ‘’recoller les morceaux du tissu social cassés ». Pour cela, il faut être imaginatif et sortir des sentions battus en changeant par exemple de stratégie en matière de communication. « Les ivoiriens se méfient aujourd’hui des sociétés d’Assurances car les procédures ainsi que les primes n’arrivent pas à temps », a expliqué à ce propos une mère de famille. Il y a certes des acquis, un secteur en réel progression, des emplois directes et indirectes appréciables…), mais beaucoup reste à faire. En définitif, redonner confiance aux ivoiriens en montrant que s’assurer est le début de la prévoyance et le minimum de la bonne gouvernance au niveau familiale.

Williams Arthur Prescot.

Photo : Jean Kakou Diagou PDCI NSIA


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