Au Rassemblement des républicains, on digère encore assez difficilement que le PDCI ait raflé la mairie de Daloa.
La mairie de Daloa est désormais aux mains du PDCI-RDA. Puisqu’à l’issue des élections anticipées organisées dans cette circonscription administrative, c’est Me Séry Koussougro, membre des instances du PDCI, qui succède au défunt maire RDR Frédéric Guédé Guina. Mais au RDR, on avale mal cette pilule. Surtout que, selon les informations rapportées ça et là, le parti d’Alassane était sûr de rempiler, parce que majoritaire, avec 25 conseillers sur 34, au sein du conseil municipal. A la rue Lepic, on s’explique donc encore difficilement que le cheval du PDCI ait pu rafler la mise alors qu’Ado lui-même avait donné des consignes et envoyé plusieurs émissaires pour que cette élection « gagnée d’avance » se passe dans la sérénité. Les républicains qui ne se remettent pas encore de ce ‘’hold up ’’ ont décidé de faire payer ceux qu’on soupçonne au sein de ce conseil d’avoir « vendu la lutte ». C’est en tout cas ce que rapporte la quasi-totalité des confères proches des républicains ivoiriens. Dans sa parution d’hier le journal ‘’l’Expression’’ révèle par exemple les noms des « 11 judas qui ont poignardé le RDR » à Daloa. Tout en annonçant que « chaque structure locale du RDR est intervenue pour demander la radiation pure et simple avant la campagne présidentielle », de ces conseillers qu’on accuse d’avoir reçu 1 million de Francs Cfa chacun. On avance que des militants venus des autres contrées de la région du Haut-Sassandra ont voulu en découdre avec ‘’les judas’’. Même son de cloche chez ‘’Le Patriote’’, porte-voix du RDR qui a annoncé que ‘’les traîtres’’ seront punis. Si pour certains observateurs, cette fébrilité qui s’est emparé du RDR dénote, à première vue, le fait que ce parti est divisé à Daloa. On avance en effet que le fait que les républicains veuillent faire la peau à des militants pour une élection locale perdue est révélateur du fait qu’au RDR, tout se règle dans la violence. L’autre explication étant que ce sont les prémices de la guerre que vont se livrer le PDCI et le RDR lors des prochaines élections. Ceux qui avancent cette thèse s’expliquent en effet difficilement l’attitude du RDR après une élection perdue face au PDCI qui n’est autre qu’un allié au sein du RHDP. On aurait compris cette attitude si les républicains avaient échoué face au FPI. Mais de là à se mettre dans un tel état contre un allié explique une fois de plus que la plate-forme des houphouétistes signé à Paris en 2005 est bel et bien une alliance de dupes. Après l’humiliation subie par le PDCI à Kong, le RDR vient une fois de plus de démontrer qu’il n’est pas prêt à voir Henri Konan et les siens revenir au pouvoir. Après analyse, on comprend donc pourquoi les deux têtes de pont du RHDP ont balayé l’idée d’une candidature unique du revers de la main.
Mireille Abié
La mairie de Daloa est désormais aux mains du PDCI-RDA. Puisqu’à l’issue des élections anticipées organisées dans cette circonscription administrative, c’est Me Séry Koussougro, membre des instances du PDCI, qui succède au défunt maire RDR Frédéric Guédé Guina. Mais au RDR, on avale mal cette pilule. Surtout que, selon les informations rapportées ça et là, le parti d’Alassane était sûr de rempiler, parce que majoritaire, avec 25 conseillers sur 34, au sein du conseil municipal. A la rue Lepic, on s’explique donc encore difficilement que le cheval du PDCI ait pu rafler la mise alors qu’Ado lui-même avait donné des consignes et envoyé plusieurs émissaires pour que cette élection « gagnée d’avance » se passe dans la sérénité. Les républicains qui ne se remettent pas encore de ce ‘’hold up ’’ ont décidé de faire payer ceux qu’on soupçonne au sein de ce conseil d’avoir « vendu la lutte ». C’est en tout cas ce que rapporte la quasi-totalité des confères proches des républicains ivoiriens. Dans sa parution d’hier le journal ‘’l’Expression’’ révèle par exemple les noms des « 11 judas qui ont poignardé le RDR » à Daloa. Tout en annonçant que « chaque structure locale du RDR est intervenue pour demander la radiation pure et simple avant la campagne présidentielle », de ces conseillers qu’on accuse d’avoir reçu 1 million de Francs Cfa chacun. On avance que des militants venus des autres contrées de la région du Haut-Sassandra ont voulu en découdre avec ‘’les judas’’. Même son de cloche chez ‘’Le Patriote’’, porte-voix du RDR qui a annoncé que ‘’les traîtres’’ seront punis. Si pour certains observateurs, cette fébrilité qui s’est emparé du RDR dénote, à première vue, le fait que ce parti est divisé à Daloa. On avance en effet que le fait que les républicains veuillent faire la peau à des militants pour une élection locale perdue est révélateur du fait qu’au RDR, tout se règle dans la violence. L’autre explication étant que ce sont les prémices de la guerre que vont se livrer le PDCI et le RDR lors des prochaines élections. Ceux qui avancent cette thèse s’expliquent en effet difficilement l’attitude du RDR après une élection perdue face au PDCI qui n’est autre qu’un allié au sein du RHDP. On aurait compris cette attitude si les républicains avaient échoué face au FPI. Mais de là à se mettre dans un tel état contre un allié explique une fois de plus que la plate-forme des houphouétistes signé à Paris en 2005 est bel et bien une alliance de dupes. Après l’humiliation subie par le PDCI à Kong, le RDR vient une fois de plus de démontrer qu’il n’est pas prêt à voir Henri Konan et les siens revenir au pouvoir. Après analyse, on comprend donc pourquoi les deux têtes de pont du RHDP ont balayé l’idée d’une candidature unique du revers de la main.
Mireille Abié
