Après sa tournée dans le Worodougou, le Président de la République est fortement attendu dans le département de Vavoua où les populations s’activent pour lui réserver un accueil chaleureux.
Après Tiéningboué, Mankono et Séguéla, le Président de la République, SEM. Laurent Gbagbo, se rendra à Vavoua à une date qui reste à être précisée. En tant que président du Conseil général dudit département, qu’attendez-vous de cette visite d’Etat?
Merci de me donner l’opportunité de parler de la visite d’Etat que le Président de la République, SEM Gbagbo Laurent, effectuera très bientôt, dans le département de Vavoua. Qu’est-ce que le président du Conseil général de Vavoua attend de cette visite? Moi, je poserais la question, autrement : qu’est-ce que les populations de Vavoua attendent de cette visite d’Etat? Parce qu’en fait, même si elle a été prévue par le Président de la République, nos populations l’ont sollicitée à plusieurs reprises. Le Chef de l’Etat nous a déjà reçus, par trois fois. Une première fois, en 2003, en sa résidence de Cocody. Nous l’avons entouré de nos bénédictions. Nous avons souhaité que la première visite qu’il effectuerait, soit réservée à Vavoua. Il nous a reçus, deux fois, après, au Palais, et nous lui avons réitéré notre souhait de le voir chez nous. C’est dire que les populations attendent beaucoup de cette visite que nous qualifions d’historique. En effet, depuis le président Félix Houphouët-Boigny jusqu’au Chef de l’Etat Guéi Robert, c’est la première fois qu’un Président de la République effectuera une visite d’Etat chez nous.
Dans le premier communiqué du protocole d’Etat, Vavoua devait recevoir le Président Gbagbo, après Séguela et puis cette étape a été supprimée. Que dites-vous aux populations qui s’interrogent? Avez-vous une idée de la nouvelle date?
Nous n’avons pas la date. Après le Worodougou, nous approcherons le protocole d’Etat pour la fixation de la date définitive. Mais je voudrais rassurer les uns et les autres que le Président de la République viendra à Vavoua.
Depuis le début de la crise déclenchée en septembre 2002, le Président de la République a placé son règlement sous le sceau du respect de notre loi fondamentale : la Constitution. Revenu d’Italie, il avait dit qu’il a hérité de 322.000 km2 du territoire national et qu’il cédera, à son successeur, la même superficie. Il ne peut donc pas aller dans le grand ouest, dans le Denguélé, dans le Worodougou, sans parachever par Vavoua, le seul département du Haut- Sassandra qui a été assiégé.
Qu’est-ce qui est fait sur le terrain pour accueillir l’hôte de marque?
Depuis l’annonce de cette visite, nous sommes organisés. Des commissions ont été mises en place. Nous avons fait plusieurs réunions au niveau de la commission départementale. Tout récemment, précisément le 7 novembre, le préfet du département nous a réunis à Vavoua, pour finaliser ces commissions de travail. Et je puis vous dire que ces commissions sont à pied d’œuvre. Là où le Président va animer des meetings, il faut réaliser des plates-formes, entretenir les routes pour que les populations puissent se déplacer massivement. Cette semaine, l’Ageroute va signer les marchés et très rapidement, les engins seront sur le terrain.
Mais, déjà, je voudrais remercier le président du comité de gestion de la filière café- cacao, Anoh Gilbert qui, sur instruction du Président de la République, et à notre demande, a dépêché une équipe sur le terrain. Qui est en train de faire des routes.
A la faveur de cette visite, le Président ira à Monokozohi où près de 800 personnes ont été ensevelies au plus fort de la guerre.
En ce qui concerne l’hébergement, toutes les maisons de l’Etat et des privés sont recensées parce que nous avons des difficultés au niveau des infrastructures hôtelières. Il y a une évaluation pour la réhabilitation rapide des bâtiments qui va être faite.
A Vavoua, la population, mobilisée, attend donc le Président de la République pour communier avec lui…
La population est totalement mobilisée. Déjà, nous avons des problèmes pour arrêter le programme. On a dit qu’il fera trois meetings, à Dania, Séitifla et Vavoua. Mais nos parents Sokya qui ont une nouvelle sous-préfecture, dans l’arrière-pays, demandent que le Président vienne chez eux. Chaque village souhaiterait que le Président marque un arrêt. C’est vous dire que les populations sont totalement mobilisées.
Constatez-vous, sur le terrain, quelques obstacles posés par vos adversaires politiques par rapport à la mobilisation ?
Notre souci, c’est comment faire pour qu’il y ait un succès total. Aujourd’hui, l’engouement au niveau des populations est tel que nous avons peur d’être débordés. Evidemment, j’ai appris par voie de presse, et c’est ce que je déplore, qu’un député de Vavoua, dit que le Président Laurent Gbagbo qui a déposé sa candidature à la présidentielle, ne doit plus effectuer de visite d’Etat. Parce qu’il est désormais candidat au même titre que les autres. Le faisant, il utiliserait les moyens de l’Etat pour venir battre sa campagne. Je lui réponds en disant que Laurent Gbagbo a dit lui-même qu’il est 100% candidat et 100% Président de la République.
Et je voudrais dire à ce député qu’il n’est pas un vrai homme politique. Parce qu’un homme politique, c’est celui qui cherche l’intérêt de ses populations. Dans le contexte de Vavoua, il n’y a que l’Etat de Côte d’Ivoire qui peut résoudre les nombreux problèmes que je viens d’énumérer. Et l’opposant doit faire en sorte que l’exécutif fasse davantage pour les populations.
Si le Président vient à Vavoua, en tant que Chef de l’Etat, les problèmes de route, d’école, de centres de santé et j’en passe, trouveront leurs solutions. Quand il demande aux populations de ne pas venir l’écouter, qu’est-ce qu’il apporte, lui, à la population, en tant que député? Je voudrais donc lancer un appel à ce député, qui est avant tout un jeune frère, et partant, à tous les élus et cadres. Afin qu’ils acceptent de taire leurs divergences d’opinions et de vues en cette période cruciale où tous les enfants de Vavoua doivent se donner la main pour réserver un accueil chaleureux à leur Président. Car au-delà des partis politiques, il y a la Côte d’Ivoire qui est notre patrie à tous. Et dont le Président de la République est le premier magistrat jusqu’à ce que les élections aient lieu.
Vavoua a trop souffert de la division de ses enfants. Même au temps du parti unique, cette localité était souvent confrontée à des troubles, surtout en période électorale. Tout cela doit nous interpeller, tous autant que nous sommes et quelles que soient nos obédiences politiques.
C’est pourquoi, je demande aux élus que nous sommes de veiller, chacun à son niveau, à ce que nos prises de position, plutôt que d’isoler davantage Vavoua, l’aide à amorcer le train du développement.
En tout état de cause, je voudrais dire à ce député que Vavoua regorge de 4 députés, d’un maire et d’un président de Conseil général. Sur ces six élus, je ne suis pas certain qu’un seul puisse parvenir à appeler les populations à la désobéissance civile en boudant la visite du Président de la République. Je doute fort que cet élu soit suivi dans cette aventure par nos parents.
Un livre blanc serait en train d’être rédigé aujourd’hui pour être remis au Président de la République. Quelles en sont les grandes lignes?
Nous sommes en train de rédiger, effectivement, un livre blanc. C’est pour présenter au Président de la République, les préoccupations de nos populations. Mais, à la vérité, je dis qu’on n’a pas besoin de préparer un livre blanc. Parce que le Président de la République lui-même connaît les préoccupations des populations de Vavoua.
A Vavoua, tout est à faire. C’est pourquoi il me paraît important que les uns et les autres se mobilisent pour que le Président fasse cette visite. A Vavoua, il y a d’abord les problèmes de route. A la faveur de cette visite, nous avons demandé à l’Ageroute d’aller faire un relevé, pour que les voies d’accès soient praticables. Il y a à peine 200 km à réaliser. Mais le relevé indique que pour réaliser cela, il faut à peu près deux milliards. A Vavoua, nous avons près de 450 km de pistes. Ce qui fait à peu près quatre milliards. Le Conseil général ne peut pas faire ces travaux. Il n’y a que l’Etat pour nous aider à faire cela.
Il y a également le problème de l’eau. Au niveau de la ville de Vavoua, il y a un problème d’eau. On a fait des forages mais on ne peut aujourd’hui servir toute la population. Pour mettre fin à ce problème crucial à Vavoua, il faut tirer l’eau du fleuve Sassandra jusqu’à la ville. Cela a besoin de la construction d’un aqueduc comme on en a fait à Korhogo. Le Président de la République est allé tirer l’eau à des kilomètres de la ville pour l’alimenter.
Sur 80 villages, il n’y avait, avant l’avènement de Gbagbo au pouvoir, que cinq électrifiés. Aujourd’hui, le Président de la République a obtenu que les trois sous-préfectures, à savoir Bazra-Natis, Sétifla et Dania bénéficient de l’électrification, grâce à un financement de l’Union européenne, le gouvernement ivoirien n’apportant que 50%. On attend juste les élections pour que ces travaux commencent. Grâce à Laurent Gbagbo, le département pourra être couvert, dès la fin des élections, par le réseau de moyenne tension sur tout le territoire national. Mais avant cela, il a commencé, déjà, à électrifier tout le Bazra- Natis et le Gotron. C’est déjà un grand pas et je crois que nous devons le remercier pour cela.
Aujourd’hui, avec sa politique de décentralisation, nous avons déjà obtenu 15 communes ouvertes. Et je pense qu’à l’occasion de sa visite, il fera un effort pour réajuster ce dispositif.
Au plus fort de la crise, il a soutenu les déplacés de guerre. En octroyant 40 millions. Au niveau de la santé, de l’école, il y a aussi des préoccupations. Mais je voudrais dire que nous ne recevons pas le Président de la République pour simplement lui présenter des doléances. Nos populations ont besoin de l’accueillir pour le remercier, sincèrement. Pour tout ce qu’il fait pour Vavoua qui a souffert de cette guerre.
Vavoua compte donc sur la visite du Chef de l’Etat pour rattraper son retard…
Oui, Vavoua doit rattraper son retard. Pour nous aider à le faire, le Président nous a donné des collectivités, en commençant par le Conseil général. Mais, avec la crise, le Conseil n’a pu pratiquement rien faire. Aussi, voudrais-je dire à tous les fils et filles de Vavoua que la visite du Président Gbagbo va poser les jalons de la relance de notre développement.
Nous avons souffert de la guerre. Mais l’espoir réside dans cette visite d’Etat. Nous devons prouver au Président Gbagbo que nous sommes derrière lui. C’est le lieu d’inviter les uns et les autres à taire les querelles de clocher. Car, à Vavoua, nous avons tous un seul objectif : sortir le département de l’ornière.
entretien réalisé par Emmanuel Kouassi
Après Tiéningboué, Mankono et Séguéla, le Président de la République, SEM. Laurent Gbagbo, se rendra à Vavoua à une date qui reste à être précisée. En tant que président du Conseil général dudit département, qu’attendez-vous de cette visite d’Etat?
Merci de me donner l’opportunité de parler de la visite d’Etat que le Président de la République, SEM Gbagbo Laurent, effectuera très bientôt, dans le département de Vavoua. Qu’est-ce que le président du Conseil général de Vavoua attend de cette visite? Moi, je poserais la question, autrement : qu’est-ce que les populations de Vavoua attendent de cette visite d’Etat? Parce qu’en fait, même si elle a été prévue par le Président de la République, nos populations l’ont sollicitée à plusieurs reprises. Le Chef de l’Etat nous a déjà reçus, par trois fois. Une première fois, en 2003, en sa résidence de Cocody. Nous l’avons entouré de nos bénédictions. Nous avons souhaité que la première visite qu’il effectuerait, soit réservée à Vavoua. Il nous a reçus, deux fois, après, au Palais, et nous lui avons réitéré notre souhait de le voir chez nous. C’est dire que les populations attendent beaucoup de cette visite que nous qualifions d’historique. En effet, depuis le président Félix Houphouët-Boigny jusqu’au Chef de l’Etat Guéi Robert, c’est la première fois qu’un Président de la République effectuera une visite d’Etat chez nous.
Dans le premier communiqué du protocole d’Etat, Vavoua devait recevoir le Président Gbagbo, après Séguela et puis cette étape a été supprimée. Que dites-vous aux populations qui s’interrogent? Avez-vous une idée de la nouvelle date?
Nous n’avons pas la date. Après le Worodougou, nous approcherons le protocole d’Etat pour la fixation de la date définitive. Mais je voudrais rassurer les uns et les autres que le Président de la République viendra à Vavoua.
Depuis le début de la crise déclenchée en septembre 2002, le Président de la République a placé son règlement sous le sceau du respect de notre loi fondamentale : la Constitution. Revenu d’Italie, il avait dit qu’il a hérité de 322.000 km2 du territoire national et qu’il cédera, à son successeur, la même superficie. Il ne peut donc pas aller dans le grand ouest, dans le Denguélé, dans le Worodougou, sans parachever par Vavoua, le seul département du Haut- Sassandra qui a été assiégé.
Qu’est-ce qui est fait sur le terrain pour accueillir l’hôte de marque?
Depuis l’annonce de cette visite, nous sommes organisés. Des commissions ont été mises en place. Nous avons fait plusieurs réunions au niveau de la commission départementale. Tout récemment, précisément le 7 novembre, le préfet du département nous a réunis à Vavoua, pour finaliser ces commissions de travail. Et je puis vous dire que ces commissions sont à pied d’œuvre. Là où le Président va animer des meetings, il faut réaliser des plates-formes, entretenir les routes pour que les populations puissent se déplacer massivement. Cette semaine, l’Ageroute va signer les marchés et très rapidement, les engins seront sur le terrain.
Mais, déjà, je voudrais remercier le président du comité de gestion de la filière café- cacao, Anoh Gilbert qui, sur instruction du Président de la République, et à notre demande, a dépêché une équipe sur le terrain. Qui est en train de faire des routes.
A la faveur de cette visite, le Président ira à Monokozohi où près de 800 personnes ont été ensevelies au plus fort de la guerre.
En ce qui concerne l’hébergement, toutes les maisons de l’Etat et des privés sont recensées parce que nous avons des difficultés au niveau des infrastructures hôtelières. Il y a une évaluation pour la réhabilitation rapide des bâtiments qui va être faite.
A Vavoua, la population, mobilisée, attend donc le Président de la République pour communier avec lui…
La population est totalement mobilisée. Déjà, nous avons des problèmes pour arrêter le programme. On a dit qu’il fera trois meetings, à Dania, Séitifla et Vavoua. Mais nos parents Sokya qui ont une nouvelle sous-préfecture, dans l’arrière-pays, demandent que le Président vienne chez eux. Chaque village souhaiterait que le Président marque un arrêt. C’est vous dire que les populations sont totalement mobilisées.
Constatez-vous, sur le terrain, quelques obstacles posés par vos adversaires politiques par rapport à la mobilisation ?
Notre souci, c’est comment faire pour qu’il y ait un succès total. Aujourd’hui, l’engouement au niveau des populations est tel que nous avons peur d’être débordés. Evidemment, j’ai appris par voie de presse, et c’est ce que je déplore, qu’un député de Vavoua, dit que le Président Laurent Gbagbo qui a déposé sa candidature à la présidentielle, ne doit plus effectuer de visite d’Etat. Parce qu’il est désormais candidat au même titre que les autres. Le faisant, il utiliserait les moyens de l’Etat pour venir battre sa campagne. Je lui réponds en disant que Laurent Gbagbo a dit lui-même qu’il est 100% candidat et 100% Président de la République.
Et je voudrais dire à ce député qu’il n’est pas un vrai homme politique. Parce qu’un homme politique, c’est celui qui cherche l’intérêt de ses populations. Dans le contexte de Vavoua, il n’y a que l’Etat de Côte d’Ivoire qui peut résoudre les nombreux problèmes que je viens d’énumérer. Et l’opposant doit faire en sorte que l’exécutif fasse davantage pour les populations.
Si le Président vient à Vavoua, en tant que Chef de l’Etat, les problèmes de route, d’école, de centres de santé et j’en passe, trouveront leurs solutions. Quand il demande aux populations de ne pas venir l’écouter, qu’est-ce qu’il apporte, lui, à la population, en tant que député? Je voudrais donc lancer un appel à ce député, qui est avant tout un jeune frère, et partant, à tous les élus et cadres. Afin qu’ils acceptent de taire leurs divergences d’opinions et de vues en cette période cruciale où tous les enfants de Vavoua doivent se donner la main pour réserver un accueil chaleureux à leur Président. Car au-delà des partis politiques, il y a la Côte d’Ivoire qui est notre patrie à tous. Et dont le Président de la République est le premier magistrat jusqu’à ce que les élections aient lieu.
Vavoua a trop souffert de la division de ses enfants. Même au temps du parti unique, cette localité était souvent confrontée à des troubles, surtout en période électorale. Tout cela doit nous interpeller, tous autant que nous sommes et quelles que soient nos obédiences politiques.
C’est pourquoi, je demande aux élus que nous sommes de veiller, chacun à son niveau, à ce que nos prises de position, plutôt que d’isoler davantage Vavoua, l’aide à amorcer le train du développement.
En tout état de cause, je voudrais dire à ce député que Vavoua regorge de 4 députés, d’un maire et d’un président de Conseil général. Sur ces six élus, je ne suis pas certain qu’un seul puisse parvenir à appeler les populations à la désobéissance civile en boudant la visite du Président de la République. Je doute fort que cet élu soit suivi dans cette aventure par nos parents.
Un livre blanc serait en train d’être rédigé aujourd’hui pour être remis au Président de la République. Quelles en sont les grandes lignes?
Nous sommes en train de rédiger, effectivement, un livre blanc. C’est pour présenter au Président de la République, les préoccupations de nos populations. Mais, à la vérité, je dis qu’on n’a pas besoin de préparer un livre blanc. Parce que le Président de la République lui-même connaît les préoccupations des populations de Vavoua.
A Vavoua, tout est à faire. C’est pourquoi il me paraît important que les uns et les autres se mobilisent pour que le Président fasse cette visite. A Vavoua, il y a d’abord les problèmes de route. A la faveur de cette visite, nous avons demandé à l’Ageroute d’aller faire un relevé, pour que les voies d’accès soient praticables. Il y a à peine 200 km à réaliser. Mais le relevé indique que pour réaliser cela, il faut à peu près deux milliards. A Vavoua, nous avons près de 450 km de pistes. Ce qui fait à peu près quatre milliards. Le Conseil général ne peut pas faire ces travaux. Il n’y a que l’Etat pour nous aider à faire cela.
Il y a également le problème de l’eau. Au niveau de la ville de Vavoua, il y a un problème d’eau. On a fait des forages mais on ne peut aujourd’hui servir toute la population. Pour mettre fin à ce problème crucial à Vavoua, il faut tirer l’eau du fleuve Sassandra jusqu’à la ville. Cela a besoin de la construction d’un aqueduc comme on en a fait à Korhogo. Le Président de la République est allé tirer l’eau à des kilomètres de la ville pour l’alimenter.
Sur 80 villages, il n’y avait, avant l’avènement de Gbagbo au pouvoir, que cinq électrifiés. Aujourd’hui, le Président de la République a obtenu que les trois sous-préfectures, à savoir Bazra-Natis, Sétifla et Dania bénéficient de l’électrification, grâce à un financement de l’Union européenne, le gouvernement ivoirien n’apportant que 50%. On attend juste les élections pour que ces travaux commencent. Grâce à Laurent Gbagbo, le département pourra être couvert, dès la fin des élections, par le réseau de moyenne tension sur tout le territoire national. Mais avant cela, il a commencé, déjà, à électrifier tout le Bazra- Natis et le Gotron. C’est déjà un grand pas et je crois que nous devons le remercier pour cela.
Aujourd’hui, avec sa politique de décentralisation, nous avons déjà obtenu 15 communes ouvertes. Et je pense qu’à l’occasion de sa visite, il fera un effort pour réajuster ce dispositif.
Au plus fort de la crise, il a soutenu les déplacés de guerre. En octroyant 40 millions. Au niveau de la santé, de l’école, il y a aussi des préoccupations. Mais je voudrais dire que nous ne recevons pas le Président de la République pour simplement lui présenter des doléances. Nos populations ont besoin de l’accueillir pour le remercier, sincèrement. Pour tout ce qu’il fait pour Vavoua qui a souffert de cette guerre.
Vavoua compte donc sur la visite du Chef de l’Etat pour rattraper son retard…
Oui, Vavoua doit rattraper son retard. Pour nous aider à le faire, le Président nous a donné des collectivités, en commençant par le Conseil général. Mais, avec la crise, le Conseil n’a pu pratiquement rien faire. Aussi, voudrais-je dire à tous les fils et filles de Vavoua que la visite du Président Gbagbo va poser les jalons de la relance de notre développement.
Nous avons souffert de la guerre. Mais l’espoir réside dans cette visite d’Etat. Nous devons prouver au Président Gbagbo que nous sommes derrière lui. C’est le lieu d’inviter les uns et les autres à taire les querelles de clocher. Car, à Vavoua, nous avons tous un seul objectif : sortir le département de l’ornière.
entretien réalisé par Emmanuel Kouassi