C’est à nouveau le branle-bas à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca, prison civile). Depuis hier, dix détenus de la filière café-cacao (Didier Gbogou, Kouassi T. Prosper, Sahié Kouadio, Soanga Mathurin, Mmes Evelyne Elloh, Obodji Roselyne, Dago Sophie, Agbalessi Dominique, Mensah Viviane et Kili Angeline) assiègent le greffe de la prison. La rencontre infructueuse entre le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, Féhou Raymond Tchimou, et huit personnes impliquées dans le dossier mais n’ayant pas la qualité de dirigeants, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Tous les prévenus, dirigeants ou non de la filière, ont donc libéré leur cellule pour manifester leur colère devant le greffe; criant à l’injustice.
Les manifestants estiment que la détention provisoire de ces huit prévenus «ne contribuera pas davantage à la manifestation de la vérité». Ils militent pour leur liberté provisoire. Surtout que certains de leurs dirigeants – Gbogou Didier (Dg de l’Arcc) et Mme Kili Angeline (Pca du Frc) notamment - ont joint à leur demande de mise en liberté provisoire en date du 9 novembre dernier, une lettre de décharge indiquant qu’aucun fait délictueux n’était à relever contre ces collaborateurs qui n’avaient fait qu’exécuter les instructions de la hiérarchie, conformément à leur contrat de travail.
«Nous sommes complètement abattus et nous ne croyons plus en rien. Un autre audit (le troisième, ndlr) vient d’être lancé qui est censé durer 45 jours. Quand on sait que le deuxième de deux mois a pris un an, on ne sait plus à quel saint se vouer au moment où nous sommes injustement détenus et vivons un drame. Nos enfants, pour la plupart, ne vont plus à l’école, nos familles sont disloquées, etc. parce que tous nos biens sont saisis. On ne leur demande pas de surseoir à la procédure contre nous, mais de nous autoriser à regagner nos domiciles tout en restant à la disposition de la justice», a confié, sous couvert de l’anonymat, un des détenus.
Aux dernières nouvelles, les demandes de mise en liberté provisoire de Tapé Doh (Pca de la Bcc), Placide Zoungrana (Pca de l’Arcc), Gbogou Didier (Dg de l’Arcc) et Mme Mensah Viviane Mangnan (Daf de la Bcc), en date du lundi 16 novembre dernier, a été refusée hier.
Landry Kohon
Les manifestants estiment que la détention provisoire de ces huit prévenus «ne contribuera pas davantage à la manifestation de la vérité». Ils militent pour leur liberté provisoire. Surtout que certains de leurs dirigeants – Gbogou Didier (Dg de l’Arcc) et Mme Kili Angeline (Pca du Frc) notamment - ont joint à leur demande de mise en liberté provisoire en date du 9 novembre dernier, une lettre de décharge indiquant qu’aucun fait délictueux n’était à relever contre ces collaborateurs qui n’avaient fait qu’exécuter les instructions de la hiérarchie, conformément à leur contrat de travail.
«Nous sommes complètement abattus et nous ne croyons plus en rien. Un autre audit (le troisième, ndlr) vient d’être lancé qui est censé durer 45 jours. Quand on sait que le deuxième de deux mois a pris un an, on ne sait plus à quel saint se vouer au moment où nous sommes injustement détenus et vivons un drame. Nos enfants, pour la plupart, ne vont plus à l’école, nos familles sont disloquées, etc. parce que tous nos biens sont saisis. On ne leur demande pas de surseoir à la procédure contre nous, mais de nous autoriser à regagner nos domiciles tout en restant à la disposition de la justice», a confié, sous couvert de l’anonymat, un des détenus.
Aux dernières nouvelles, les demandes de mise en liberté provisoire de Tapé Doh (Pca de la Bcc), Placide Zoungrana (Pca de l’Arcc), Gbogou Didier (Dg de l’Arcc) et Mme Mensah Viviane Mangnan (Daf de la Bcc), en date du lundi 16 novembre dernier, a été refusée hier.
Landry Kohon