Le Conseil des ministres de l’Uemoa a tenu, vendredi, une session extraordinaire à l’agence de la Bceao d’Abidjan. A l’issue des travaux de cette deuxième session consacrée à l’apurement des arriérés de paiement intérieur, le conseil des ministres pris l’initiative d'améliorer le fonctionnement du marché et permettre ainsi aux Etats de mieux couvrir leurs besoins de financement. A l’ouverture des travaux, le président du conseil, Charles Koffi Diby avait révélé que «le taux de croissance du Pib (produit intérieur brut) réel de l’Union pour 2009 a été ramené de 4,7% initialement prévu à 3,2%, soit un net ralentissement par rapport au taux de 3,8% enregistré en 2008. Selon lui, ce faible taux de croissance constitue «un handicap pour lutter contre la pauvreté ». Les ministres de l’Uemoa doivent, au terme de cette importante rencontre, prendre des mesures pour l’apurement de la dette intérieure. Ce sujet est une préoccupation pour l’Union et la Bceao qui s’en est inquiétée car «les accumulations d’arriérés font peser des risques sur l’activité du secteur privé ». Déjà au cours de sa première session tenue le 27 juillet, le Conseil des ministres de l’Uemoa avait mobilisé 900 milliards Fcfa pour l’apurement des 2/3 du stock des arriérés, a rappelé Charles Diby. Une partie de ces fonds, 458 milliards de Fcfa, devrait provenir du Fonds monétaire international (Fmi) et le reste du financement de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest grâce à l'émission de titres publics.
N. Ba
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