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Politique Publié le mardi 24 novembre 2009 | Le Patriote

Guerre de clans fait rage au FPI : Gbagbo tue Affi trois fois

Le FPI et les mouvements et organisations satellites qui lui sont proches se sont retrouvés, samedi dernier à Yamoussoukro, pour une convention autour du thème : «le FPI et la majorité présidentielle en mouvement pour la victoire de Laurent Gbagbo». Derrière cette belle littérature, se cache en réalité, toutes les difficultés pour les Refondateurs de faire cohabiter les barons et les parvenus. Les premiers acceptant mal ‘’l’intrusion’’ des seconds au cœur du système FPI. Et ce n’est pas Coulibaly Issa Malick, le Directeur national de campagne du candidat de la Refondation, Laurent Gbagbo, qui dira le contraire. Il l’a tellement bien remarqué qu’il s’est cru obligé de soutenir qu’il file le parfait amour avec le président du FPI Pascal Affi N’Guessan: «Il n’y a aucun problème entre le directeur national de campagne de Gbagbo que je suis et le président du Front populaire ivoirien», a-t-il fait savoir à l’assistance. Il peut le dire. Mais c’est sûr que ce n ‘est pas le point de vue d’Affi que l’opinion nationale considère comme le souffre-douleur de la Refondation. Trois fois au moins, Laurent Gbagbo l’a ‘’tué’’. L’ancien Premier ministre vit depuis un certain temps, un véritable drame intérieur. Tiraillé qu’il est, entre la gestion quotidienne des activités du parti et les ‘’problèmes de cœur’’. Une de ses intimes, Angeline Kili Zilahon, PCA du Fonds de régulation du café cacao (FRC) que certaines sources présentent comme son épouse (?), est parmi les détenus de la filière qui croupissent depuis dix sept longs mois, dans les geôles de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. Comme les autres détenus, elle est à la MACA par la volonté de Laurent Gbagbo, qui a décidé de nettoyer la filière dont la gestion ne répondait à aucune norme. D’ailleurs, selon certaines indiscrétions, Affi n’aurait pas pardonné ceci à son mentor et continuerait toujours de ruminer sa colère. Il ne pouvait en être autrement, surtout que celle-ci est détenue sans aucun jugement. On ne sait pas si sa culpabilité est établie ou non dans les faits qui lui valent ainsi qu’à tous les autres, cette très longue détention. L’on comprendrait son incarcération et sa longue détention si la justice l’avait condamnée à une peine d’emprisonnement ferme.
Et comme si cela ne suffisait pas, le nouveau Directeur national de campagne de Gbagbo, le Dr Coulibaly Issa Malick est venu en rajouter ‘’à la mort’’ d’Affi en faisant débarquer les Directeurs départementaux de campagne que le président du FPI avait nommé et qui étaient déjà sur le terrain. Faisant fi de leurs activités sur le terrain, Coulibaly Malick, une fois nommé par Gbagbo, a fait le ménage. A quoi peut bien répondre cette action ? Il paraît que ce nettoyage s’est fait dans l’intérêt du parti. Mais les concernés qui ont perdu leurs places soutiennent le contraire : «Nous avons été débarqués par Malick, parce que nous sommes pauvres, nous n’avons pas d’argent comme ceux qui nous ont remplacés» répondent-ils. Et c’est ici que l’on s’interroge sur la notion de socialisme telle que définie par Laurent Gbagbo. Comment lui, qui s’est toujours présenté comme un ‘’enfant de pauvre’’ qui a fait ses preuves dans sa pauvreté avant d’en arriver là où il se trouve, peut-il admettre que l’on démette ses collaborateurs sous le fallacieux prétexte qu’ils sont tellement pauvres qu’ils ne peuvent pas financer sa campagne? Et de ce fait, les remplacer par des ‘’parvenus’’ fussent-ils riches comme Crésus. Une conception bien curieuse de l’expression ‘’enfant de pauvre’’. Gbagbo serait-il devenu un ‘’enfant de riche’’ qui, subitement, n’aime pas les pauvres ? C’est le moins qu’on puisse dire. Ainsi donc, sur 110 DDC que comptent le FPI, près d’une trentaine d’entre eux proches d’Affi ont été ‘’licenciés sans préavis’’.
Mais, il était écrit quelque part que 2009 ne serait pas l’année d’Affi N’Guessan. La preuve? Il a perdu son poste de Directeur de campagne que tout le monde lui prédestinait. A la surprise générale, Laurent Gbagbo, à l’occasion du dépôt de son dossier de candidature, a pris tout le monde de court. Il a royalement ignoré son ex-Directeur de campagne de 2000, et a nommé Coulibaly Issa Malick. Affi s’est consolé avec un titre pour le moins vide de porte-parole du candidat Gbagbo. Or, c’est bien sous Affi en 2000, que Gbagbo a été élu à la magistrature suprême. Pourquoi a-t-il changé son Directeur de campagne alors qu’il est de notoriété qu’on ‘’ne change pas une équipe qui gagne’’? Seul le candidat du FPI connaît la logique qui sous-tend son choix.

Yves-M. ABIET
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