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Politique Publié le mardi 24 novembre 2009 | Le Mandat

Troubles en milieu scolaire et universitaire : Comment Gbagbo a semé la zizanie depuis son enfance

L’instauration de la violence dans l’univers scolaire et universitaire ne date pas d’aujourd’hui et le fondateur du Fpi y a pris une part importante. Laurent Gbagbo, né le 31 mai 1945 à Mama (S/P Ouragahio) est un syndicaliste actif depuis les années 70. Membre du Syndicat national de la recherche et de l`enseignement supérieur (SYNARES), il a participé aux mouvements de grève de l’enseignement en 1982 qui ont provoqué la fermeture des universités et des grandes écoles. C’est comme ça que Laurent Gbagbo s’est révélé. C’est également pendant cette période que le Fpi voit le jour dans la clandestinité. A en croire Laurent Gbagbo, c’est en plein cœur de l’université que le Fpi est né. Depuis lors, l’école ivoirienne avait perdu de sa quiétude et de sa sérénité. Pour si peu, des grèves étaient déclenchées. Et Laurent Gbagbo y prenait une part active. A vrai dire, ce dernier qui avait des ambitions politiques s’est caché derrière ces revendications dans l’enseignement pour combattre le régime de Félix Houphouët-Boigny. L’image qu’on pouvait garder de lui est celle de meneur de troubles en milieu scolaire et universitaire. En un mot, le père de l’instauration du vandalisme dans ce milieu avec la création de la Fesci (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire). Ce ‘’monstre’’ monté de toutes pièces par le Fpi va être d’un atout majeur pour ce principal parti de l’opposition pour fragiliser le parti au pouvoir ; le Pdci. Ce qu’il fallait craindre arriva. Le vol, les viols, le sang, les tueries etc… ont fait leur entrée dans l’univers du temple du savoir. Les élèves sont devenus de véritables vandales. La Fesci sous l’impulsion du Fpi délogeait les élèves et étudiants des salles de classe et des amphis. Les enseignants qui, pour la plupart, ont rallié le camp du Fpi, ont également abandonné les cours au profit de la politique s’adonnant eux aussi à des mouvements de grève.

Violentes manifestations estudiantines sous l’impulsion du Fpi
En mai 1991, puis en février 1992, ont eu lieu d`importantes manifestations estudiantines. Cette accentuation de la violence dans l’enseignement a contraint le président Félix Houphouët-Boigny, à cette période, à décréter une année blanche qui aura duré 06 (six) mois. Le 18 février 1992, Alassane Ouattara étant alors premier ministre, Gbagbo est arrêté, et condamné le 6 mars à deux ans de prison. Mais, il ne fera que cinq (5) mois en prison puisqu’il retrouve la liberté en août. Cependant, en ce moment là, le Fpi avec Gbagbo avait réussi à travers la Fesci à dérouter la jeunesse estudiantine et scolaire sur laquelle il s’appuyait pour mener son combat. A la mort du premier président de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, son successeur Henri Konan Bédié a eu fort à faire avec ce syndicat à la solde du Fpi. Car la violence avait repris de plus belle dans les cités universitaires. Ajoutant à ces violences, les mouvements de rue des étudiants. Quoi de plus normal puisque, selon des informations, les différents secrétaires généraux de la Fesci à savoir Guillaume Soro, puis après Blé Goudé étaient ‘’les bons petits’’ de Gbagbo. Ils ont été à la limite formés par lui. Non pas pour revendiquer de meilleures conditions d’étude mais plutôt pour combattre un régime, celui de Henri Konan Bédié. Pour ses ambitions politiques, le Fpi avec Laurent Gbagbo a réussi à inculquer la violence à la jeunesse, le goût à l’oisiveté et faire d’elle des partisans du moindre effort. La multiplication des agoras et parlements, les actes de vandalisme que continuent à perpétrer impunément la Fesci et son implication dans la politique (au profit du Fpi) en sont la preuve de la destruction de l’école et de la jeunesse par ce régime.

Le Fpi récolte ce qu’il a semé
Comme le dit l’adage : « lorsque vous crachez en l’air, il faut vous attendre à des gouttes de salive sur le bout du nez ». Et bien, c’est ce qui arrive aujourd’hui au Fpi qui, depuis des élections calamiteuses en octobre 2000, est arrivé à la tête de ce pays. L’habitude devenant une seconde nature, la Fesci même sous le régime du Fpi continue d’imposer la chienlit dans l’enseignement. Les enseignants qui hier soutenaient le Fpi, combattent ce régime aujourd’hui à travers des grèves intempestives au point où l’école est tombée dans l’abîme. Les élèves et étudiants sont constamment à la maison parce qu’il n’y a plus d’école, l’enseignement n’étant plus de qualité, les résultats scolaires sont catastrophiques et la morale a foutu le camp. Les grèves sont devenues une mode. On en trouve dans les corps de métier. Guillaume Soro, ‘’le bon petit’’ de Gbagbo est aujourd’hui à la tête d’une rébellion qui a attaqué le régime du Fpi. Après tout ce que Laurent Gbagbo a fait pour instaurer le trouble sous le régime du Pdci sous Houphouët et Bédié, aujourd’hui au pouvoir, il est confronté à gérer une crise qui dure depuis plus de 07 (sept) ans et un front social qui secoue fortement la partie gouvernementale. Laurent Gbagbo et le Fpi étaient loin de s’imaginer que les ‘’montres’’ qu’ils ont fabriqué de toutes pièces allaient un jour se retourner contre eux. Soro à la tête d’une rébellion, la Fesci posant des actes qui vont à l’encontre du régime Fpi et les enseignants qui prennent du plaisir à faire la grève. Le moins qu’on puisse dire, c’est que tout cela n’est pas le fruit du hasard.

Lance Touré
lancetoure2006@yahoo.fr
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