La question du désarmement avant les élections continue de déchirer le parti au pouvoir qui n’arrive pas à s’accorder là-dessus. Récemment, le conseil spécial chargé des questions militaires de Laurent Gbagbo en a fait les frais pour avoir donné une réponse qui n’a pas été appréciée par les membres du Fpi. Face à ce sujet qui alimente la polémique au sein du parti au pouvoir, le secrétaire Général du Pdci, Alphonse Djédjé Mady, en marge de la rencontre qu’il a eue avec le représentant du secrétaire général de l’Onu, Y. J. Choi, a donné une réponse claire au Fpi. Selon lui, dans l’avenant 4 de l’accord politique de Ouagadougou, il a été question de cantonnement et non de désarmement des éléments des forces armées des forces nouvelles (Fafn), encore moins de ceux des forces de défense et de sécurité (Fds). « Le désarmement et la formation de l’armée nouvelle unique ivoirienne sont prévus après l’élection du prochain président de la République » s’est-il voulu clair avant de répondre que : « Ce serait illusoire de croire que la dernière kalachnikov sera rendue avant qu’on aille aux élections ». Par ailleurs, le directeur national de campagne du candidat Henri Konan Bédié s’est dit convaincu que l’essentiel pour les ivoiriens est d’aller à la paix dans un processus démocratique acceptable. « C’est à cela que tout le monde s’engage » a-t-il indiqué. Concernant la date des élections, le Pr Djédjé Mady dit s’en remettre au Cpc qui, selon lui, est annoncé pour le début du mois de décembre. A cet effet, il a souhaité que la date des élections, qui sera fixée, soit respectée par tous.
Lance Touré
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