Les délégués départementaux sont les représentants du président Bédié dans leurs départements respectifs. Ils ont pour mission de gérer localement le parti tout en maintenant les militants en éveil constant. Ce travail, les uns le font bien. Et les résultats sont bien visibles à travers la vitalité du parti dans leurs zones. Ces hommes et femmes très entreprenants sont constamment auprès de leurs militants pour connaitre leurs problèmes. Ces délégués œuvrent vraiment pour le retour du Pdci-Rda aux affaires avec Aimé Henri Konan Bédié. Les autres s’illustrent le plus négativement du monde. Ils sont loin du parti et des militants. Ils ne mènent aucune action d’envergure au profit du Pdci. Pourtant, ces cadres en qui le président du parti a mis toute sa confiance portent leur titre de délégué départemental en bandoulière pour dormir avec. C’est eux qui crient sur tous les toits qu’ils sont délégués du parti. Les exemples dans ce cas sont légion. Récemment, lors de la tournée du secrétaire général Djédjé Mady dans le Nord, en prélude à la tournée du président Bédié dans cette région, un constat a été fait par lui. L’inexistence du Pdci à Kong. En vérité, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de militants du Pdci dans cette localité, c’est tout simplement parce qu’ils n’ont pu être organisés par le délégué départemental. Il était certainement occupé à autre chose que ce pour lequel il a été nommé. Sinon, il n’existe pas une seule parcelle du territoire national habitée où il n’y a pas de militants du Pdci-Rda. Le mutisme et l’absence répétée de celui-ci a certainement obligé les militants laissés orphelins à basculer ailleurs. Cet exemple est loin d’être un cas isolé. Beaucoup d’autres départements, à travers tout le territoire, sont dans la même situation. A Touba par exemple, le Pdci est loin de se porter comme un saint selon nos investigations. Toutes les sections et comités de base sont plongés dans un profond coma. Il y a bien longtemps qu’aucune activité militante n’a été organisée dans cette localité en faveur du Pdci-Rda. Récemment, notre collaborateur envoyé en reportage à Divo nous a rapporté le cri de détresse des militants de Divo Sous-préfecture. Ces hommes et femmes ont dénoncé avec une certaine véhémence les absences prolongées de leur délégué à leurs cotés. Ils ont même demandé s’il n’était pas possible de leur envoyer un nouveau délégué qui soit capable de redynamiser la délégation. Beaucoup de délégués trompent carrément le parti en faisant croire qu’ils travaillent. Généralement, ces personnes excellent dans l’art de diviser. Ils ne font rien et empêchent ceux qui veulent travailler de le faire. Ils créent des conflits et fragilisent le parti. Ces délégués là, la direction du parti les connait. Ils sont plus dangereux pour le parti que les autres adversaires. Mais, le mal dans tout ça, c’est cette tendance de la direction du parti à laisser les choses pourrir avant d’agir. C’est l’exemple du conflit dans le Moronou entre Amah Téhua et Aka Véronique. Un conflit de ce genre existe aussi dans la délégation de Toumodi. Ce genre de situations ne profite guère au parti. Les élections sont proches. Et si demain les scores ne sont pas favorables au parti dans certaines délégations, c’est là qu’on va s’attraper la tête. La victoire de Henri Konan Bédié, c’est maintenant qu’il faut la préparer.
Rodolphe Flaha
Rodolphe Flaha