"Je serai fidèle à Bédié jusqu'à la tombe ". La phrase tirée d'une interview du quotidien ivoirien Soir Info, en date du lundi 7 octobre 1996, est de Laurent Dona Fologo. A l'époque, il est le secrétaire général du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci, au pouvoir depuis 1960) et ministre d'Etat dans le gouvernement du président Henri Konan Bédié. Le 5 septembre 2009, à l'issue du Congrès du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (Rppp), l'association politique qu'il a fini par transformer en parti politique, il a décidé de soutenir officiellement la candidature de Laurent Gbagbo, le candidat naturel du Front populaire ivoirien (Fpi, parti au pouvoir depuis octobre 2000, qu'il a farouchement combattu quand le sien était au pouvoir).
Le dimanche 15 novembre, lors d'une sortie à Attiégouakro (non loin de Yamoussoukro), le président du Conseil économique et social a laissé entendre que " Pour nous qui connaissons Laurent Gbagbo mieux aujourd'hui, lui et Houphouët-Boigny se ressemblent en tous points. Houphouët-Boigny a subi beaucoup d'humiliations. Gbagbo aussi. Très peu dans son cas auraient accepté les humiliations de Kleber et Marcoussis (France). Gbagbo réalise le plan laissé par Houphouët-Boigny. Si vous voulez que le pays fasse sa marche en avant, le seul candidat valable, c'est Laurent Gbagbo".
En 1996, Laurent Dona Fologo qui se présente lui-même comme le Talleyrand (Charles Maurice de Talleyrand-Périgord, homme politique français né le 2 février 1754 qui a " mangé " à la soupe de plusieurs régimes pendant environ un demi siècle, en trahissant souvent ses convictions et en retournant occasionnellement sa veste et mort le 17 mai 1838) ivoirien déclarait pourtant ceci : " J'avais écrit en 1970 que parmi tous les collaborateurs du président Houphouët-Boigny, si la Côte d'Ivoire voulait que la suite ressemble à l'œuvre du père-fondateur, il me semblait que le meilleur d'entre nous tous s'appelait Henri Konan Bédié ". La même année, dans l'interview citée plus haut, il faisait savoir qu' " Il n'y a pas d'action de longue durée sans une amitié durable; les amitiés circonstancielles et alimentaires ne sont pas de vraies amitiés ".
Une prophétie personnelle ? Peut-être. Une chose est certaine, depuis la perte du pouvoir par le Pdci, le super ministre (pendant 22 ans) qu'il a été sous la bannière Pdci a trouvé des " amis circonstanciels", semble-t-il, pour renier ses premières convictions et déclarations. A ceux qui prédisent sa mort politique après la défaite ou non de Laurent Gbagbo (qui serait naïf de croire que les allégeances controversées ne sont pas " alimentaires "), Laurent Dona Fologo les renvoie à la vie de Talleyrand. Alors le dernier combat du Talleyrand ivoirien qui fête ses 70 ans le 12 décembre prochain ? Rien n'est moins sûr. Puisqu'après l'élection présidentielle, il faudra gagner le combat de l'allégeance bien récompensée au nouveau pouvoir.
Pb
Le dimanche 15 novembre, lors d'une sortie à Attiégouakro (non loin de Yamoussoukro), le président du Conseil économique et social a laissé entendre que " Pour nous qui connaissons Laurent Gbagbo mieux aujourd'hui, lui et Houphouët-Boigny se ressemblent en tous points. Houphouët-Boigny a subi beaucoup d'humiliations. Gbagbo aussi. Très peu dans son cas auraient accepté les humiliations de Kleber et Marcoussis (France). Gbagbo réalise le plan laissé par Houphouët-Boigny. Si vous voulez que le pays fasse sa marche en avant, le seul candidat valable, c'est Laurent Gbagbo".
En 1996, Laurent Dona Fologo qui se présente lui-même comme le Talleyrand (Charles Maurice de Talleyrand-Périgord, homme politique français né le 2 février 1754 qui a " mangé " à la soupe de plusieurs régimes pendant environ un demi siècle, en trahissant souvent ses convictions et en retournant occasionnellement sa veste et mort le 17 mai 1838) ivoirien déclarait pourtant ceci : " J'avais écrit en 1970 que parmi tous les collaborateurs du président Houphouët-Boigny, si la Côte d'Ivoire voulait que la suite ressemble à l'œuvre du père-fondateur, il me semblait que le meilleur d'entre nous tous s'appelait Henri Konan Bédié ". La même année, dans l'interview citée plus haut, il faisait savoir qu' " Il n'y a pas d'action de longue durée sans une amitié durable; les amitiés circonstancielles et alimentaires ne sont pas de vraies amitiés ".
Une prophétie personnelle ? Peut-être. Une chose est certaine, depuis la perte du pouvoir par le Pdci, le super ministre (pendant 22 ans) qu'il a été sous la bannière Pdci a trouvé des " amis circonstanciels", semble-t-il, pour renier ses premières convictions et déclarations. A ceux qui prédisent sa mort politique après la défaite ou non de Laurent Gbagbo (qui serait naïf de croire que les allégeances controversées ne sont pas " alimentaires "), Laurent Dona Fologo les renvoie à la vie de Talleyrand. Alors le dernier combat du Talleyrand ivoirien qui fête ses 70 ans le 12 décembre prochain ? Rien n'est moins sûr. Puisqu'après l'élection présidentielle, il faudra gagner le combat de l'allégeance bien récompensée au nouveau pouvoir.
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