Après l'affichage des listes électorales le dimanche dernier, Yamoussoukro, le contentieux électoral ouvert mardi se fait au siège de la Commission électorale indépendante locale. L'internet aidant, presque tous les pétitionnaires semblent connaître leurs statuts d'inscrit ou de rejeté avant l'affichage. Mais l'affichage des listes s'est fait sur les murs des différents centres parce que les contre-plaqués convoyés par la Cei centrale n'ont pas été suffisants pour les 112 centres de collecte que compte le département. Le siège des commissions électorales indépendantes (communes 1 et 2) sont pris d'assaut par les pétitionnaires recalés. C'est une longue file qui se met en place très tôt le matin. A Yamoussoukro commune et sous-préfecture, il faut compter 36.828 cas litigieux dans le département. Les réclamations portent sur les fautes de frappe. Ainsi, Kouakou N'Guessan Marthe est rebaptisée Kouakou N'Quessan. Quant à Moussa Koné, il s'appelle désormais Koné Moussa. Certains ont vu leur date de naissance modifiée. D'autre ont constaté que leur signature ou celles des agents des centres de collecte manquent. Konan K. Martial, lui est en colère. « Quand je contrôle mon nom par Sms, tout paraît clair et je figure bien sur la liste électorale. Mais, mon nom n'est pas sur la liste électorale affichée dans mon centre de collecte», fulmine-t-il. A la Cei, on est calme : « Tous les cas qui viendront à nous seront traités avec justice et équité. Et aucun Ivoirien ne restera en marge », a rassuré un agent de la Cei qui a requis l'anonymat. On ne note aucun débordement et la police fait des rondes en attendant que le Centre de commandement intégré (Cci) prenne le relais. Il faut ajouter aux 36.252 cas litigieux du département de Yamoussoukro les 14.940 cas de Toumodi, 5070 cas à Didiévi à Tiébissou 10.334.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
