Dans la continuité de son programme Héro du monde, la Fondation Memel Fôté a rendu jeudi 26 novembre 2009, à son siège aux II Plateaux les Valllons, un hommage au Chancelier allemand Willy Brandt.
Cette étape, différente d’autres hommages récemment rendus, a bénéficié de l’appui de la Fondation Frieddrich Ebert, représentée par son responsable Herr Ettmann. Pour aborder l’homme qui a marqué son histoire, trois thèmes ont été abordés par Kipré Blé, Lida Kouassi Moïse et Daba Gbotta, tous des germanistes avec rang de Docteur dans leur domaine.
Pour le premier communicateur, le nom de Willy Brandt rime avec résistance d’où le thème qu’il a développé : Willy Brand, le résistant. Sous trois angles, Dr Kipré Blé a présenté l’homme de « caractère » qui a résisté face à son propre destin, un résistant anti fasciste pour être l’homme le plus diffamé de l’Allemagne. Aussi fait-il savoir que « son passé – Willy Brandt – a fait de lui un homme avisé et méprisé des autres ». L’ex-ministre Lida Kouassi Moïse a qualifié le Chancelier Brandt de «visionnaire». «Un homme d’Etat de l’envergure de Willy Brandt s’appréhende comme un kaléidoscope», a fait comprendre le politologue Lida Kouassi. Il a abordé deux aspects, pour lui, dominants du Chancelier Brandt. Si Willy Brandt est le dernier des grands héritiers de la social-démocratie allemande, il reste le chancelier de l’ouverture à l’Est – de l’Europe – et le concepteur d’un ordre européen de paix. Pour le germaniste Lida Moïse, Willy Brandt qui a fait sa rentrée dans la politique par la grande porte en est sortie par la petite. Cependant, porteur d’une « vision pacifique de l’Europe », Brandt – Héro du monde – est rentré dans l’histoire « après l’acte de noblesse politique posé en s’agenouillant devant le monument des martyrs juifs du ghetto de Varsovie ; geste qui lui a valu le prix Nobel de la paix, en 1971 ». Sa démission, en 1974 – malgré sa brillante réélection deux avant – de son poste de chancelier fédéral suite à l’affaire de l’espion Günter Guillaume, est l’acte de sa sortie politique par la petite porte a souligné Lida Kouassi. Willy Brandt, l’internationaliste est l’autre thème qui a été abordé par Daba Gbotta. Le sens du choix du Chancelier Willy Brandt a été expliqué par le professeur Séry Bailly, président de la Fondation Memel Fôté. Militant précoce, authentique héro, véritable homme de culture, voici les facettes sous lesquelles le professeur Séry a présenté le chancelier Willy Brandt qui laisse « une double leçon d’humilité ». « Tout choix reflète l’histoire de celui qui le fait », admet-il. Tout en rapprochant le passé de l’Allemagne – qui a vécu la guerre et en est ressorti en dépassant sa mauvaise conscience en surmontant son humiliation et ses ressentiments – et celui récent de la Côté d’Ivoire [qui a fait l’expérience de la guerre et de la partition], confrontée aux grands défis de la sortie de crise et de la reconstruction, Séry Bailly fait comprendre que « pour faire notre histoire, celle de l’Allemagne peut nous édifier sous plusieurs rapports ». De l’histoire, le président de la Fondation Memel Fôté retient que « toute construction post-crise réussi exige des valeurs associées à l’Allemagne telles que la discipline et le travail ». La Côte d’Ivoire, précise Séry Bailly, en aura besoin pour « produire de la richesse et établir les priorités dans l’ordre, l’équité et la solidarité ». La cérémonie d’hommage qui a été marqué d’une visite d’exposition de photos s’est tenue en présence d’étudiants du département d’Allemand, d’enseignants à l’Université, d’hommes politiques et d’artistes.
Koné Saydoo
Cette étape, différente d’autres hommages récemment rendus, a bénéficié de l’appui de la Fondation Frieddrich Ebert, représentée par son responsable Herr Ettmann. Pour aborder l’homme qui a marqué son histoire, trois thèmes ont été abordés par Kipré Blé, Lida Kouassi Moïse et Daba Gbotta, tous des germanistes avec rang de Docteur dans leur domaine.
Pour le premier communicateur, le nom de Willy Brandt rime avec résistance d’où le thème qu’il a développé : Willy Brand, le résistant. Sous trois angles, Dr Kipré Blé a présenté l’homme de « caractère » qui a résisté face à son propre destin, un résistant anti fasciste pour être l’homme le plus diffamé de l’Allemagne. Aussi fait-il savoir que « son passé – Willy Brandt – a fait de lui un homme avisé et méprisé des autres ». L’ex-ministre Lida Kouassi Moïse a qualifié le Chancelier Brandt de «visionnaire». «Un homme d’Etat de l’envergure de Willy Brandt s’appréhende comme un kaléidoscope», a fait comprendre le politologue Lida Kouassi. Il a abordé deux aspects, pour lui, dominants du Chancelier Brandt. Si Willy Brandt est le dernier des grands héritiers de la social-démocratie allemande, il reste le chancelier de l’ouverture à l’Est – de l’Europe – et le concepteur d’un ordre européen de paix. Pour le germaniste Lida Moïse, Willy Brandt qui a fait sa rentrée dans la politique par la grande porte en est sortie par la petite. Cependant, porteur d’une « vision pacifique de l’Europe », Brandt – Héro du monde – est rentré dans l’histoire « après l’acte de noblesse politique posé en s’agenouillant devant le monument des martyrs juifs du ghetto de Varsovie ; geste qui lui a valu le prix Nobel de la paix, en 1971 ». Sa démission, en 1974 – malgré sa brillante réélection deux avant – de son poste de chancelier fédéral suite à l’affaire de l’espion Günter Guillaume, est l’acte de sa sortie politique par la petite porte a souligné Lida Kouassi. Willy Brandt, l’internationaliste est l’autre thème qui a été abordé par Daba Gbotta. Le sens du choix du Chancelier Willy Brandt a été expliqué par le professeur Séry Bailly, président de la Fondation Memel Fôté. Militant précoce, authentique héro, véritable homme de culture, voici les facettes sous lesquelles le professeur Séry a présenté le chancelier Willy Brandt qui laisse « une double leçon d’humilité ». « Tout choix reflète l’histoire de celui qui le fait », admet-il. Tout en rapprochant le passé de l’Allemagne – qui a vécu la guerre et en est ressorti en dépassant sa mauvaise conscience en surmontant son humiliation et ses ressentiments – et celui récent de la Côté d’Ivoire [qui a fait l’expérience de la guerre et de la partition], confrontée aux grands défis de la sortie de crise et de la reconstruction, Séry Bailly fait comprendre que « pour faire notre histoire, celle de l’Allemagne peut nous édifier sous plusieurs rapports ». De l’histoire, le président de la Fondation Memel Fôté retient que « toute construction post-crise réussi exige des valeurs associées à l’Allemagne telles que la discipline et le travail ». La Côte d’Ivoire, précise Séry Bailly, en aura besoin pour « produire de la richesse et établir les priorités dans l’ordre, l’équité et la solidarité ». La cérémonie d’hommage qui a été marqué d’une visite d’exposition de photos s’est tenue en présence d’étudiants du département d’Allemand, d’enseignants à l’Université, d’hommes politiques et d’artistes.
Koné Saydoo
