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Politique Publié le samedi 28 novembre 2009 | Le Patriote

Meeting d’ADO à Grand-Lahou : Des milliers de personnes attendues

Jour J- 2. Depuis hier, tous ceux qui foulent le sol de Grand Lahou, savent que quelque chose de grandioses se prépare dans la cité des 3 «O». La nouvelle est sur toutes les lèvres. Dans exactement 48 heures, en effet, le candidat Alassane Dramane Ouattara, sera l’hôte des Avikam et leurs frères venus des autres régions du pays. A quelques heures de l’évènement, les organisateurs mettent les bouchées doubles. Toute la ville comme un seul homme, ne jure que par cet évènement qui, sans nul doute, fera date. Hier, il était 11 heures, lorsque nous arrivons à Grand Lahou. «C’est la première fois que ADO se rend dans notre ville. Nous allons lui réserver un accueil qu’il n’oubliera pas de sitôt», lance le jeune Koné rencontré à la gare routière, juste à l’entrée de la ville. Le ton vient ainsi d’être donné. Tout au long du trajet qui nous conduira ensuite au centre-ville en passant par le marché et le quartier Agoudam, l’ambiance est la même. Sur les murs, sur les poteaux électriques, sur les taxis, nous sommes attirés par des affiches. Des affiches qui annoncent une seule et même nouvelle et sur lesquelles on peut lire: «ADO le Mangama dans la cité de Grand Lahou, ce lundi 30 novembre». Nous mettons directement le cap sur le quartier Agoudam, plus précisément au siège local du RDR transformé pour la circonstance en QG du comité d’organisation. Une équipe nous accueille.

Elle est dirigée par M. Coulibaly Abdoul Karim, le permanent du siège. Juste après la prière de la mosquée, l’équipe s’est rendue au QG. «Nous sommes en train de régler les derniers détails de la visite de notre président», précise le permanent. Malgré la fête de Tabaski qui bat son plein, le siège du RDR connaît une animation particulière. D’ailleurs deux grandes banderoles sont déployées pour annoncer l’évènement. L’ambiance est plutôt conviviale. Malgré le poids de l’évènement, tous restent sereins. «ADO ne sera pas déçu. Nous attendons au bas mot 30.000 personnes pour le célébrer», lâche Mme Chérif, présidente communale RFR. Ses propos sont appuyés par le comité venu nous accueillir. Nous nous rendons ensuite au stade Henri Konan Bédié, où aura lieu le meeting. Ici, des herbes «battues» par les coups de machettes laissent apercevoir une pelouse plutôt propre. «Sous l’effet du soleil, nous sommes retirés un peu. Mais rassurez-vous, avant demain (aujourd’hui samedi, ndlr) toutes les herbes seront coupées», nous tranquillise Kra H. Tout semble prêt pour réussir l’évènement. «Nous avons mis en place plusieurs commissions, dont les commissions hébergement, transport, mobilisation. Toutes nous donnent satisfaction. Nous pensons que nous pouvons relever le défi», soutient, avec un brin d’optimisme Sékou Wague, directeur local de campagne. Au-delà de la ville, nous a-t-on rassuré, la nouvelle a atteint les villages et hameaux les plus reculés. «Nous avions travaillé sur la date du 23 décembre passé. Nous n’avons fait que réactiver ce travail pour atteindre l’ensemble du département », a mentionné Coulibaly Abdoul. Dans 48 h donc, ADO sera à Grand Lahou, «tout ou presque est prêt pour réserver à l’illustre hôte, un accueil des plus chaleureux. Nous sommes impatients de le voir, le toucher, l’écouter», a dit pour sa part, Mlle N’Dri.

200 chefs attendus

Au total, ce sont plus de 200 chefs qui sont attendus ce lundi au stade de la ville. Ils viendront de tous les villages du département. Pour agrémenter la cérémonie, les fanfares de Groguida et de Nandibo seront de la fête. Elles seront accompagnées des balafons de Djidjikro et d’autres groupes de danses.

Grand Lahou, une ville propre

Contrairement aux autres villes du pays, la ville de Grand Lahou est plutôt propre. Il est rare de voir les ordures en parcourant les rues de la ville comme c’est le cas dans certaines villes du pays. Malheureusement, la toiture décoiffée du stade de la ville peut ternir cette belle image.

Un nouveau site depuis 1972

C’est depuis 1972 que la ville de Grand Lahou a été transférée sur son nouveau site. L’ancien site situé entre la mer, le Bandama et la lagune a été jugé trop dangereuse par certains cadres de la région dont feu le ministre Arsène Usher Assouan. Un choix judicieux puisque l’ancien site est en train de faire les frais de la montée des eaux qui l’entourent.

Thiery Latt
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