Il y avait une foule considérable et respectable hier au stade municipal de Korhogo. Il y avait les inconditionnels de Dr Issa Malick, un groupe dominé par des jeunes filles très en vue au stade. Il y avait aussi et surtout de nombreuses femmes issues pour la plupart du milieu rural d’où elles ont été transportées. La part de vérité sur ce qui s’apparente à un succès réalisé au stade municipal de Korhogo par Dr Issa Malick, le directeur national de campagne du candidat Gbagbo s’arrête là.
Tout le reste, les raisons de ce rassemblement, le contenu des discours, l’ambiance du stade, tout a tourné autour d’une grosse arnaque qui a pris en otage les pauvres femmes venues de bonne foi à cette « fête ». Eh ! Oui, à cette fête.
La supercherie
En effet, à la question « que représente pour vous cette rencontre ?», Mme Yéo Nonlourou, Mlle Soro Mandjouman et toutes les trois autres qui n’ont pas voulu décliner leur identité, toutes des femmes que nous avons approchées ont eu une réponse presque identique dont la substance est : « on nous a dit de venir à la fête à Korhogo. On nous a donné des voitures et promis la nourriture et de l’argent pour notre déplacement. Donc nous sommes venues.» De son côté, Mme Yéo Tchéwa Maman, de l’association féminine Yéfounyépinin du quartier Sinistré à Korhogo est très en colère après la rencontre. « On nous a dit que notre présidente aurait droit à la parole. On nous a demandé de recenser nos besoins auxquels on allait apporter des solutions. Même pour la nourriture, on nous a dit que pour nous qui sommes à Korhogo, il n’y aurait pas de cuisine. Mais qu’on nous donnerait en espèces, le nécessaire pour nous acheter à manger. A la fin de la réunion, nous n’avons rien vu. Certaines personnes nous disent que les moyens ont été remis entre les mains de Soro Seydou. On ne sait plus où est la vérité ». En somme, l’état de pauvreté et de nécessité des populations à été monnayé mais malheureusement pas payé à sa juste valeur. Outre les inconditionnels de Dr Malick qui ne valaient pas le centième des personnes présentes au stade, tous les autres, mis devant les faits étaient devenus des figurants transportés pour donner un cachet de succès à une rencontre a priori consacrée aux femmes. Il suffisait d’entendre le lourd silence qui accompagnait le nom de Dr Malick ou du président Gbagbo quand ces noms étaient prononcés. Un silence gênant qui poussait les orateurs à crier eux-mêmes à leur soi-disant public : « Applaudissez ! Applaudissez ! » A cette fête des femmes, une seule femme prendra la parole du reste sur l’ensemble des douze personnes qui se sont succédé à la tribune.
La diabolisation du RDR
Par ailleurs, au lieu de saisir l’opportunité de ce public pour présenter le programme de gouvernement de leur candidat, les responsables de la campagne du candidat Gbagbo ont rué dans les brancards contre le RDR et surtout Amadou Gon qu’on accuse d’être à la base de la parole refusée au Dr Malick à la mosquée. Mais, ce qui parait surprenant sur les différentes analyses de cette situation, c’est qu’au moment où Dr Malick avoue n’avoir pas réagi à la mosquée parce que c’est un lieu de culte, Gervais Coulibaly estime que nous sommes en politique et qu’en politique on parle et chacun a le droit de parler. Sur la question, il faut recentrer les choses dans leur contexte. Amadou Gon qui a pris la parole en qualité de maire n’a prononcé la moindre phrase politique. Si tant il est vrai que c’est Amadou Gon et non les fidèles qui ont refusé la parole au Dr Malick. Alors pourquoi les fidèles en supposés parfait accord avec Malick qu’ils auraient souhaité entendre l’ont-ils plutôt hué et non Amadou Gon à qui ils auraient pu faire savoir leur désapprobation. Pourquoi dans cette affaire à la quelle aucun élément FAFN n’a pris part, Gervais Coulibaly estime que certaines personnes se cachent derrière la tenue de rebelle pour poser des actes. D’un autre coté, à en croire Silué Jacques, directeur de l’ISTC, « tous les Soro Guillaume, Fofié et IB ont été induits en erreur par quelqu’un. Il est tout de même inadmissible de penser que tout ce monde qui a mis en déroute une armée régulière soit manipulé, ce groupe qui s’est fait entendre et respecté sur toutes les tables de négociations internationales et qui a géré plus de la moitié du pays pendant sept ans ne peut être manipulé. Que dire des réalisations mises à l’actif du président Gbagbo par Dr Malick. L’électricité, l’eau potable, les centres de santé, tout cela est l’œuvre du président Gbagbo, selon son directeur de campagne. Mais, on se demande donc pourquoi tous ces ouvrages ne sont pas inaugurés par lui, le chef de cabinet adjoint du président Gbagbo, mais plutôt par le président du conseil général N’Golo. Si le RDR vient en dernière position dans les sondages, pourquoi se donner tant de mal pour l’extirper du cœur des populations ? En réalité, le FPI n’a pas trompé les femmes qui sont restées dans la faim jusqu’à 16h dans l’attente de ce qu’on leur a promis pour les ramener à leur base. Il s’est trompé lui-même car, selon les femmes, la même pilule ne pourra plus prendre. D’ailleurs, tout le monde a noté que les cylindrées des motos offertes par Dr Malick ont baissé en taille. Hier, les dix motos offertes étaient des 49 cm3 et non les 125 cm3 auxquelles on nous avait habitués. Quant aux quinze vélos, ils font une entrée surprenante dans le lot des dons de Dr Malick.
Mack Dakota, Correspondant
Tout le reste, les raisons de ce rassemblement, le contenu des discours, l’ambiance du stade, tout a tourné autour d’une grosse arnaque qui a pris en otage les pauvres femmes venues de bonne foi à cette « fête ». Eh ! Oui, à cette fête.
La supercherie
En effet, à la question « que représente pour vous cette rencontre ?», Mme Yéo Nonlourou, Mlle Soro Mandjouman et toutes les trois autres qui n’ont pas voulu décliner leur identité, toutes des femmes que nous avons approchées ont eu une réponse presque identique dont la substance est : « on nous a dit de venir à la fête à Korhogo. On nous a donné des voitures et promis la nourriture et de l’argent pour notre déplacement. Donc nous sommes venues.» De son côté, Mme Yéo Tchéwa Maman, de l’association féminine Yéfounyépinin du quartier Sinistré à Korhogo est très en colère après la rencontre. « On nous a dit que notre présidente aurait droit à la parole. On nous a demandé de recenser nos besoins auxquels on allait apporter des solutions. Même pour la nourriture, on nous a dit que pour nous qui sommes à Korhogo, il n’y aurait pas de cuisine. Mais qu’on nous donnerait en espèces, le nécessaire pour nous acheter à manger. A la fin de la réunion, nous n’avons rien vu. Certaines personnes nous disent que les moyens ont été remis entre les mains de Soro Seydou. On ne sait plus où est la vérité ». En somme, l’état de pauvreté et de nécessité des populations à été monnayé mais malheureusement pas payé à sa juste valeur. Outre les inconditionnels de Dr Malick qui ne valaient pas le centième des personnes présentes au stade, tous les autres, mis devant les faits étaient devenus des figurants transportés pour donner un cachet de succès à une rencontre a priori consacrée aux femmes. Il suffisait d’entendre le lourd silence qui accompagnait le nom de Dr Malick ou du président Gbagbo quand ces noms étaient prononcés. Un silence gênant qui poussait les orateurs à crier eux-mêmes à leur soi-disant public : « Applaudissez ! Applaudissez ! » A cette fête des femmes, une seule femme prendra la parole du reste sur l’ensemble des douze personnes qui se sont succédé à la tribune.
La diabolisation du RDR
Par ailleurs, au lieu de saisir l’opportunité de ce public pour présenter le programme de gouvernement de leur candidat, les responsables de la campagne du candidat Gbagbo ont rué dans les brancards contre le RDR et surtout Amadou Gon qu’on accuse d’être à la base de la parole refusée au Dr Malick à la mosquée. Mais, ce qui parait surprenant sur les différentes analyses de cette situation, c’est qu’au moment où Dr Malick avoue n’avoir pas réagi à la mosquée parce que c’est un lieu de culte, Gervais Coulibaly estime que nous sommes en politique et qu’en politique on parle et chacun a le droit de parler. Sur la question, il faut recentrer les choses dans leur contexte. Amadou Gon qui a pris la parole en qualité de maire n’a prononcé la moindre phrase politique. Si tant il est vrai que c’est Amadou Gon et non les fidèles qui ont refusé la parole au Dr Malick. Alors pourquoi les fidèles en supposés parfait accord avec Malick qu’ils auraient souhaité entendre l’ont-ils plutôt hué et non Amadou Gon à qui ils auraient pu faire savoir leur désapprobation. Pourquoi dans cette affaire à la quelle aucun élément FAFN n’a pris part, Gervais Coulibaly estime que certaines personnes se cachent derrière la tenue de rebelle pour poser des actes. D’un autre coté, à en croire Silué Jacques, directeur de l’ISTC, « tous les Soro Guillaume, Fofié et IB ont été induits en erreur par quelqu’un. Il est tout de même inadmissible de penser que tout ce monde qui a mis en déroute une armée régulière soit manipulé, ce groupe qui s’est fait entendre et respecté sur toutes les tables de négociations internationales et qui a géré plus de la moitié du pays pendant sept ans ne peut être manipulé. Que dire des réalisations mises à l’actif du président Gbagbo par Dr Malick. L’électricité, l’eau potable, les centres de santé, tout cela est l’œuvre du président Gbagbo, selon son directeur de campagne. Mais, on se demande donc pourquoi tous ces ouvrages ne sont pas inaugurés par lui, le chef de cabinet adjoint du président Gbagbo, mais plutôt par le président du conseil général N’Golo. Si le RDR vient en dernière position dans les sondages, pourquoi se donner tant de mal pour l’extirper du cœur des populations ? En réalité, le FPI n’a pas trompé les femmes qui sont restées dans la faim jusqu’à 16h dans l’attente de ce qu’on leur a promis pour les ramener à leur base. Il s’est trompé lui-même car, selon les femmes, la même pilule ne pourra plus prendre. D’ailleurs, tout le monde a noté que les cylindrées des motos offertes par Dr Malick ont baissé en taille. Hier, les dix motos offertes étaient des 49 cm3 et non les 125 cm3 auxquelles on nous avait habitués. Quant aux quinze vélos, ils font une entrée surprenante dans le lot des dons de Dr Malick.
Mack Dakota, Correspondant