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Politique Publié le mardi 1 décembre 2009 | Le Temps

Operation "wourou fato" du Pdci-Rda : Echec et mât !

C'est raté ! L'opération "wourou fatô" du Pdci-Rda a été un échec cuisant. Les dessous d'un fiasco.

L'opération "wourou fatô" initiée depuis le dimanche 29 novembre 2009, par le parti démocratique de Côte d'Ivoire, version Henri Konan Bédié et animé par le Pr Alphonse Djédjé Mady, qui consistait à faire du bruit, en tapant sur des casseroles et en klaxonnant, n'a pas pris. Aucun son ne s'est fait entendre simultanément sur toute l'étendue du territoire ivoirien. Excepté ce que des militants ont singulièrement fait à leur siège de Cocody. L'échec de cette opération qui cache certainement des bruits de bottes, peut trouver justification en plusieurs points. D'abord, avec cette appellation en langue locale, qui renvoie à l'idée de chien enragé, des hommes sérieux et sobres n'accepteront pas de s'identifier à ce carnivore, qui a toujours besoin d'un maître. Parce que justement, il faut être aussi furibond, pour s'adonner à un tel exercice quotidien, de dix (10) minutes, toutes les douze (12) heures sonnées. Et ce, jusqu'à " nouvel ordre ", selon le bon vouloir de Djédjé Mady. Une autre raison, c'est que personne ne veut se faire complice d'une certaine chienlit en préparation. Eu égard à des informations qui nous parviennent. Elles sont relatives à une opération de déstabilisation du régime en place, ourdie dans les officines des anti-Gbagbo. Projetant " un sale coup, selon nos sources, avant la publication de la liste électorale définitive ". Etant entendu que le report de la date du premier tour de l'élection présidentielle n'est nullement le fait du chef de l'Etat ivoirien. Comme tentent de le faire croire le Pdci et ses dirigeants. Tout le monde sait parfaitement que si cette élection n'a pas eu lieu le 29 novembre 2009, comme initialement prévu par la cinquième réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc), c'est moins la faute au gouvernement, que celle de la Commission électorale indépendante (Cei) que préside Robert Beugré Mambé, lui-même militant du Pdci, parti d'opposition. Qui a estimé que techniquement la date du 29 novembre était intenable. La réalité du terrain s'est donc imposée à lui et à ses partenaires extérieurs impliqués dans le processus électoral en Côte d'Ivoire. Et les Ivoiriens, qui ont désormais pris la pleine mesure des efforts quotidiens consentis par leurs autorités, en vue d'une sortie de crise réussie, n'entendent plus se laisser distraire par une telle opération. Ceci explique cela.

Frimo D. Koukou
koukoudf@yahoo.fr
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