Les dessous d’une rencontre de trop
Le ministre de la Ville et de la Salubrité, M. Mel Eg Théodore n’a pas fini de surprendre. Son ministère était la semaine dernière à Yamoussoukro, pour dit-on, trouver des solutions au problème de l’insalubrité en Côte d’Ivoire.
Comment trouver des solutions durables à l’épineuse équation de la gestion des ordures en Côte d’Ivoire ? Voici la raison officielle de la rencontre de Yamoussoukro qui aura réuni plus d’une centaine de participants issus du secteur de la salubrité, de société civile et de plusieurs ministères autour du thème : « Un cadre de vie sain partout en Côte d’Ivoire ». Au cœur des échanges, les réformes du cadre institutionnel du secteur déchet, les modalités de financement pérenne du secteur de la salubrité et enfin les stratégies d’une gestion durable des déchets. Pour le ministre Mel Eg Théodore," l’insalubrité s’est tellement bien incrustée dans notre cadre de vie qu’il semble ne plus nous déranger ". C’est pourquoi, il a soutenu qu’elle ne doit pas être une fatalité pour l’Africain. Par ailleurs, si la raison officielle avancée plus haut semble justifier la tenue de ces assises, il n’en demeure pas moins que les résolutions de l’édition précédente sont restées dans les tiroirs. Pourquoi une deuxième édition sans faire le bilan de l’année précédente dont les recommandations n’ont pas encore connu un début d’exécution ? Que sont devenues les différentes structures mises en place à la première édition? Assurément, tout cela cache des zones d’ombre. Une chose est sûre, le ministre Mel Eg Théodore veut faire cavalier seul là où il a besoin de la synergie des expertises de tous les secteurs d’activité.
Quand Mel Eg Théodore fuit ses responsabilités
" Plus de 40 milliards par an sont engloutis rien que pour l`enlèvement des ordures ménagères ", révèle M. Mel Eg Théodore. Alors comment sont utilisés ces 40 milliards ? En tout état de cause, Mel Eg Théodore n’en a fait aucun bilan. Seulement, il a déploré "nos mauvais comportements, notre incivisme et notre laxisme" qui contribuent gravement à la dégradation de ce qui constitue notre cadre de vie s’érigeant en donneur de leçons. Cependant, force est de constater qu’il n’a pas fait grande chose depuis sa nomination à la tête de ce ministère. Peut-il rassurer les Ivoiriens que le caniveau d’évacuation qui mène à l’Indénié avait été dégagé depuis le nord (vers Abobo) jusqu’à la lagune ? Peut-il brandir les preuves que les experts lui ont donné la certitude que l’eau n’allait pas envahir la voie en cas de pluie ? Qu’a-t-il fait pour résoudre l’épineux problème du ramassage des ordures ménagères ? Toujours est-il que pour résoudre le problème de l’insalubrité, son ministère doit travailler avec des experts en collaboration avec d’autres structures et ministères. Notamment la Construction, les Infrastructures économiques, l’Environnement et le Cadre de vie, l’Economie et les Finances, les districts et conseils généraux, les mairies etc. pour pallier ce fléau.
Au lieu de s’atteler à cela, Mel Eg Théodore fait de la diversion en organisation cette deuxième édition des états généraux de l’insalubrité. Ne fuit-il pas ses responsabilités quand il affirme dans le journal pro gouvernemental qu’il est le ministre de la Salubrité et que son rôle consiste à embellir la ville. Chaque citoyen a certes sa part de responsabilité. Mais il lui revient de tracer clairement les voies et moyens pour rendre la Côte d’Ivoire propre et particulièrement les grandes agglomérations. Cela passe par la création de plusieurs points de dépôts ou d’incinérations d’ordures, l’ouverture des voies et l’agrandissement de certains caniveaux à travers les différents quartiers. En somme, un travail scientifique doit être fait par des experts.
Avec une meilleure répartition des rôles, afin d’éviter les conflits de compétences. C’est à ce prix que les ministres, élus et autorités arrêteront de se rejeter les responsabilités mutuellement .Que fait-on du Bureau national des études techniques et de développement (Bnetd) qui vend ses expertises à l’extérieur et de l’Ageroute? N’est-ce pas une gifle voire une insulte à la compétence et à la notoriété de ces structures ivoiriennes ? En tout état de cause, l’Etat continuera de jeter des dizaines de milliards par la fenêtre par an au grand bonheur des prédateurs qui ne manquent d’imagination pour faire diversion.
Obstruction des voies de la ville d’Abidjan
Les principales voies de la ville d’Abidjan sont impraticables après les pluies diluviennes. Le carrefour de l’Indenié appelé "carrefour Mel Eg Théodore" situé en plein centre ville d’Abidjan est édifiant. Ce cadre résume à lui seul les problèmes auxquels les Ivoiriens sont confrontés dans leurs différents quartiers.
Caniveaux bouchés, voies inondées de déchets de tout genre (de vieux ustensiles de cuisine, des ballots de linge, plusieurs papiers plastics etc.). C’est le triste décor que présente la ville d’Abidjan, autrefois, la perle des lagunes. Et dire que les Ivoiriens n’ont pas la culture de la propreté, il faut chercher la vérité ailleurs.
Sériba Koné
seriba67@yahoo.fr
Le ministre de la Ville et de la Salubrité, M. Mel Eg Théodore n’a pas fini de surprendre. Son ministère était la semaine dernière à Yamoussoukro, pour dit-on, trouver des solutions au problème de l’insalubrité en Côte d’Ivoire.
Comment trouver des solutions durables à l’épineuse équation de la gestion des ordures en Côte d’Ivoire ? Voici la raison officielle de la rencontre de Yamoussoukro qui aura réuni plus d’une centaine de participants issus du secteur de la salubrité, de société civile et de plusieurs ministères autour du thème : « Un cadre de vie sain partout en Côte d’Ivoire ». Au cœur des échanges, les réformes du cadre institutionnel du secteur déchet, les modalités de financement pérenne du secteur de la salubrité et enfin les stratégies d’une gestion durable des déchets. Pour le ministre Mel Eg Théodore," l’insalubrité s’est tellement bien incrustée dans notre cadre de vie qu’il semble ne plus nous déranger ". C’est pourquoi, il a soutenu qu’elle ne doit pas être une fatalité pour l’Africain. Par ailleurs, si la raison officielle avancée plus haut semble justifier la tenue de ces assises, il n’en demeure pas moins que les résolutions de l’édition précédente sont restées dans les tiroirs. Pourquoi une deuxième édition sans faire le bilan de l’année précédente dont les recommandations n’ont pas encore connu un début d’exécution ? Que sont devenues les différentes structures mises en place à la première édition? Assurément, tout cela cache des zones d’ombre. Une chose est sûre, le ministre Mel Eg Théodore veut faire cavalier seul là où il a besoin de la synergie des expertises de tous les secteurs d’activité.
Quand Mel Eg Théodore fuit ses responsabilités
" Plus de 40 milliards par an sont engloutis rien que pour l`enlèvement des ordures ménagères ", révèle M. Mel Eg Théodore. Alors comment sont utilisés ces 40 milliards ? En tout état de cause, Mel Eg Théodore n’en a fait aucun bilan. Seulement, il a déploré "nos mauvais comportements, notre incivisme et notre laxisme" qui contribuent gravement à la dégradation de ce qui constitue notre cadre de vie s’érigeant en donneur de leçons. Cependant, force est de constater qu’il n’a pas fait grande chose depuis sa nomination à la tête de ce ministère. Peut-il rassurer les Ivoiriens que le caniveau d’évacuation qui mène à l’Indénié avait été dégagé depuis le nord (vers Abobo) jusqu’à la lagune ? Peut-il brandir les preuves que les experts lui ont donné la certitude que l’eau n’allait pas envahir la voie en cas de pluie ? Qu’a-t-il fait pour résoudre l’épineux problème du ramassage des ordures ménagères ? Toujours est-il que pour résoudre le problème de l’insalubrité, son ministère doit travailler avec des experts en collaboration avec d’autres structures et ministères. Notamment la Construction, les Infrastructures économiques, l’Environnement et le Cadre de vie, l’Economie et les Finances, les districts et conseils généraux, les mairies etc. pour pallier ce fléau.
Au lieu de s’atteler à cela, Mel Eg Théodore fait de la diversion en organisation cette deuxième édition des états généraux de l’insalubrité. Ne fuit-il pas ses responsabilités quand il affirme dans le journal pro gouvernemental qu’il est le ministre de la Salubrité et que son rôle consiste à embellir la ville. Chaque citoyen a certes sa part de responsabilité. Mais il lui revient de tracer clairement les voies et moyens pour rendre la Côte d’Ivoire propre et particulièrement les grandes agglomérations. Cela passe par la création de plusieurs points de dépôts ou d’incinérations d’ordures, l’ouverture des voies et l’agrandissement de certains caniveaux à travers les différents quartiers. En somme, un travail scientifique doit être fait par des experts.
Avec une meilleure répartition des rôles, afin d’éviter les conflits de compétences. C’est à ce prix que les ministres, élus et autorités arrêteront de se rejeter les responsabilités mutuellement .Que fait-on du Bureau national des études techniques et de développement (Bnetd) qui vend ses expertises à l’extérieur et de l’Ageroute? N’est-ce pas une gifle voire une insulte à la compétence et à la notoriété de ces structures ivoiriennes ? En tout état de cause, l’Etat continuera de jeter des dizaines de milliards par la fenêtre par an au grand bonheur des prédateurs qui ne manquent d’imagination pour faire diversion.
Obstruction des voies de la ville d’Abidjan
Les principales voies de la ville d’Abidjan sont impraticables après les pluies diluviennes. Le carrefour de l’Indenié appelé "carrefour Mel Eg Théodore" situé en plein centre ville d’Abidjan est édifiant. Ce cadre résume à lui seul les problèmes auxquels les Ivoiriens sont confrontés dans leurs différents quartiers.
Caniveaux bouchés, voies inondées de déchets de tout genre (de vieux ustensiles de cuisine, des ballots de linge, plusieurs papiers plastics etc.). C’est le triste décor que présente la ville d’Abidjan, autrefois, la perle des lagunes. Et dire que les Ivoiriens n’ont pas la culture de la propreté, il faut chercher la vérité ailleurs.
Sériba Koné
seriba67@yahoo.fr