Projet de ferroutage, du tracking et des innovations technologiques
Marcel Gossio établit un climat de confiance entre le Paa et l’hinterland
Depuis la crise de septembre 2002, le Port autonome d’Abidjan (Paa) a du mal à jouer pleinement son rôle d’outil d’intégration économique au niveau sous-régional. Ce, malgré sa position de principale porte océane pour les pays sans littoral tels que le Burkina, le Mali et le Niger.
Du 17 au 19 janvier 2005, le Port autonome d’Abidjan (Paa) a organisé un séminaire à Grand-Bassam sur la réglementation des opérations de contrôle routier. L’objectif était de permettre entre autres, la mise en place de dispositifs institutionnels de prise de sanctions contre les barrages non autorisés. Les 4, 5 et 6 octobre de la même année, il a organisé un autre séminaire sur le repositionnement stratégique du Port d’Abidjan pour évaluer sa position et mettre en application les résolutions en vue d’améliorer le trafic de transit. Deux ans après, les 15 et 16 mai 2007, en collaboration avec la Communauté portuaire, un important atelier sur thème : " Compétitivité du Port d’Abidjan : enjeux et perspectives ". Tous ces efforts consentis par le directeur général du PAApar ailleurs président de la communauté portuaire, Marcel Gossio pour booster la relance des activités économiques de cette structure n’ont souvent pas donné le résultat escompté. Depuis le lundi 23 novembre dernier, dans le cadre du lancement du projet de ferroutage, du tracking et des innovations technologiques, M. Marcel Gossio a pris ses responsabilités devant l’histoire.
Des efforts encourageants
La multiplicité des barrages, les coûts excessifs de l’escorte spéciale, les tracasseries routières, l’insuffisance de magasins pour entreposer leurs marchandises, la cherté du Port d’Abidjan, la caution douanière exigée au passage des marchandises en transit jugée trop élevée sont entre autres préoccupations qui ont fini par avoir des solutions. Sur recommandations issues du séminaire organisé sur la compétitivité, M. Marcel Gossio a mis sur pied une série de missions commerciales auprès de ses partenaires et clients d’Europe et ceux de l’hinterland (Mali, Burkina et Niger), pour les informer des décisions immédiates arrêtées et recueillir à nouveau leurs préoccupations. Concernant les pays de l’hinterland, il a été décidé de la mise en œuvre d’une nouvelle forme d’escorte spéciale en collaboration avec l’Office ivoirien des chargeurs (Oic) pour accompagner les camions jusqu’aux frontières, la construction de nouveaux magasins pour accroître les capacités d’accueil des marchandises de ces pays, l’initiation d’une étude pour envisager la possibilité de réduire les frais de manutention et surtout l’initiation d’actions de sensibilisation auprès du gouvernement ivoirien et des Forces de défense et de sécurité pour assurer la fluidité au niveau du corridor de transit. Le tout couronné par la mise en œuvre d’une politique de proximité par l’installation de natifs des pays de l’hinterland comme représentants du Paa, en remplacement des cadres ivoiriens qui avaient été rappelés à Abidjan depuis 2005. C’est ainsi qu’au Burkina Faso, M. Savadogo Mahamadou a été investi. Tout comme MM. Adama Berté et Addoul Razack Hassoumi, respectivement du Mali et du Niger. Toutes ces actions ont permis au Port autonome d’Abidjan de se repositionner avec une croissance encourageante au niveau du trafic de transit. Celui-ci s’est fixée successivement à 530 000 tonnes en 2004, 762.000 tonnes en 2005 et 1.002.000 tonnes en 2006, soit une croissance de plus de 47 % sur la période allant de 2004 à 2006.
Au regard des résultats positifs obtenus, M. Marcel Gossio doit tout mettre en œuvre pour maintenir les prix des prestations du Paa à un niveau compétitif conformément aux engagements pris. C’est à ce prix que le Paa peut préserver la compétitivité des corridors ivoiriens face aux ports concurrents. Notamment ceux de Tema (Ghana), Lomé (Togo) et Cotonou (Benin) pour reprendre sa part de marché perdue du fait de la crise ivoirienne.
La compétitivité ou rien
Le Port Autonome d’Abidjan, dans sa quête permanente pour satisfaire sa clientèle a initié plusieurs projets d’envergure. Au nombre de ceux-ci, le ferroutage, le serveur vocal interactif, l’affichage dynamique, la ligne verte, le site Web et le tracking des camions. Le projet de ferroutage des marchandises nigériennes en provenance et à destination du Port d’Abidjan via Ouagadougou est né de la volonté du président de la communauté portuaire de rendre le corridor ivoirien compétitif sur le marché nigérien. En effet, au regard de l’évolution du trafic de transit du Niger au départ des ports de Cotonou, Tema (Ghana), Lomé et Abidjan, un constat relatif à la baisse progressive du volume de trafic nigérien sur le corridor ivoirien avait été fait. A l’analyse du constat, les raisons essentielles soulevées sont en premier lieu la distance de 1708 km séparant le Port d’Abidjan de Niamey, capitale du Niger. La seconde explication à cette baisse se situait au niveau des tracasseries routières rencontrées par les transporteurs nigériens utilisant le corridor ivoirien. Cependant, le trafic maritime nigérien a triplé en sept ans et s’inscrit dans une courbe ascendante. Ainsi, le constat est qu’en dehors du Port de Cotonou (Benin) qui est le port naturel du Niger, les ports de Lomé (Togo) et de Tema (Ghana) traitaient 25% de ce trafic et ce, malgré le désavantage en terme de distance.
C’est pourquoi, le Port d’Abidjan a proposé en 2008 la mise en place d’un schéma de transport multimodal combinant le rail et la route entre Abidjan et Niamey pour l’acheminement des marchandises nigériennes. Ce, pour réduire de façon très significative les coûts d’acheminement des marchandises grâce à la grande capacité de transport de Sitarail. Cette solution devrait permettre une économie d’échelle en évitant, non seulement les tracasseries sur le tronçon Abidjan- Ouagadougou, mais aussi, obtenir une plus grande part du trafic maritime nigérien traité par les ports concurrents. L’adhésion de l’ensemble des acteurs économiques et institutionnels nigériens à cette solution, a conduit le 28 février 2008 à la mise en place d’un comité technique chargé d’étudier les conditions de la mise en place de la solution et d’en assurer sa mise en œuvre et le suivi.
Les études réalisées par ce comité ont permis de situer la compétitivité du port d’Abidjan sur les marchés du vrac et des conteneurs et d’engager des négociations avec les opérateurs de la plate-forme portuaire d’Abidjan, les Douanes ivoiriennes et burkinabé, Sitarail, le Cnut, les Chambres de Commerce et d’Industrie du Niger et du Burkina Faso, ainsi que les syndicats des transporteurs de ces deux pays, à l’effet de rendre compétitive la solution proposée.
Des résultats probants
De ces négociations, il en a résulté les baisses de tarifs suivants :
Au niveau du transport, sur le corridor Abidjan-Ouagadougou, le prix du vrac est passé à 23 000 Fcfa au lieu de 30.000 Fcfa , soit une baisse de 23%. Celui du conteneur 20/40’ donne 13% de baisse. Dans le même temps, sur le corridor Ouagadougou-Niamey, le prix du vrac est passé de 27.000 Fcfa à 24.000 Fcfa la tonne.
Au niveau de la manutention, à l’acconage plus le relevage des conteneurs 20’/40’, on note 35% de baisse.
Le Paa a adopté une tarification forfaitaire des conteneurs à la boîte.
Après plusieurs mois de travaux et négociations, la communauté portuaire d’Abidjan a obtenu deux contrats de transports sur le Niger portant sur 12 mille tonnes de riz et de sucre en conventionnel qui ont permis d’organiser le convoi test sur Niamey. Pour rappel, depuis plusieurs années, les importations nigériennes par le port d’Abidjan tourne autour de 1.500 tonnes par an.
Ces contrats ont permis l’escale au port d’Abidjan de trois navires, aux mois de juin et juillet 2009. Si le Burkina Faso et le Mali ont pour port naturel les ports ivoiriens, le Niger demeure une nouvelle conquête et un défi que doit relever le président de la communauté portuaire, M. Marcel Gossio. Par ailleurs, le ferroutage a permis d’obtenir un coût à la tonne rendu à Niamey de 59 000 F contre 60 000 F à Cotonou, port naturel du Niger en moins de 10 jours.
Les avantages du ferroutage
Le projet de ferroutage a permis le repositionnement du port d’Abidjan sur le marché du transit maritime du Niger qui représente environ 2 millions de tonnes de marchandises à l’import comme à l’export par an. Il s’agit là d’un marché important qui pourrait améliorer considérablement le trafic de transit du Paa au cours des prochaines années et lui permettrait de consolider sa place de premier port de transit sur la Côte ouest-africaine.
Aujourd’hui, la qualité du pré et post acheminement constitue un facteur important de compétitivité d’un port et détermine le choix du chargeur. Aussi, le port d’Abidjan a-t-il mis à la disposition des opérateurs économiques de nouveaux outils dont un site Internet totalement rénové, disponible pour avoir des informations sur la situation des navires et leurs consignataires, les cadences portuaires, les services utiles à joindre tels que la capitainerie, le service clientèle, le service domanial. A toutes ces innovations technologiques, il faut ajouter la ligne verte permettant d’être à l’écoute de toutes les préoccupations des clients et partenaires du port d’Abidjan.
Sans oublier la mise en œuvre d’un système d’affichage dynamique qui diffuse aux opérateurs nationaux et des pays de l’hinterland des informations à caractère commercial. Notamment le planning des navires et trafic des marchandises en temps réel, le système de Tracking par satellite des camions et conteneurs en provenance ou à destination des pays de l’hinterland.
Ici, il s’agit d’un système de géo-localisation des camions ou conteneurs par réseau satellitaire. Ce système concernera le trafic de transit des pays de l’hinterland.
A l’en croire, le tracking est une solution complète aux multiples atouts et adaptée au besoin de traçabilité et de sécurité.
A la différence du système GSM/GPRS, cette solution présente beaucoup plus d’avantages grâce à sa couverture mondiale et permet une remontée des informations sans interruption et en temps réel. En somme, selon lui, aucune action humaine extérieure ne peut perturber le bon fonctionnement du système, en dehors de l’exploitant satellitaire, le Centre national d’étude spatiale (Cnes) qui même avec son action de maintenance ne perturbe aucunement la diffusion des données.
Ce système sera couplé avec le SYGAP WEB et permettra aux chargeurs abonnés d’obtenir à partir de son numéro B/L (connaissement) la situation de sa marchandise, d’identifier le camion affecté au transport de la marchandise et son itinéraire jusqu’au magasin du chargeur.
"Il est à noter que tous les pays du monde ont une cartographie numérique disponible sur la plate-forme", a fait remarquer M. Marcel Gossio.
En tout état de cause, ce système permettra à la direction générale du Paa selon le Dg de repérer tous les camions et conteneurs équipés de ce système technologique, quel que soit le lieu où ils se trouvent.
Le Port autonome d’Abidjan, à travers toutes ces innovations technologiques et logistiques ambitionne d’établir un climat de confiance entre les opérateurs économiques et l’administration des Douanes ivoiriennes et les institutions républicaines de Côte d’Ivoire dans le cadre des échanges commerciaux.
Réalisé par Sériba Koné
seriba67@yahoo.fr
Marcel Gossio établit un climat de confiance entre le Paa et l’hinterland
Depuis la crise de septembre 2002, le Port autonome d’Abidjan (Paa) a du mal à jouer pleinement son rôle d’outil d’intégration économique au niveau sous-régional. Ce, malgré sa position de principale porte océane pour les pays sans littoral tels que le Burkina, le Mali et le Niger.
Du 17 au 19 janvier 2005, le Port autonome d’Abidjan (Paa) a organisé un séminaire à Grand-Bassam sur la réglementation des opérations de contrôle routier. L’objectif était de permettre entre autres, la mise en place de dispositifs institutionnels de prise de sanctions contre les barrages non autorisés. Les 4, 5 et 6 octobre de la même année, il a organisé un autre séminaire sur le repositionnement stratégique du Port d’Abidjan pour évaluer sa position et mettre en application les résolutions en vue d’améliorer le trafic de transit. Deux ans après, les 15 et 16 mai 2007, en collaboration avec la Communauté portuaire, un important atelier sur thème : " Compétitivité du Port d’Abidjan : enjeux et perspectives ". Tous ces efforts consentis par le directeur général du PAApar ailleurs président de la communauté portuaire, Marcel Gossio pour booster la relance des activités économiques de cette structure n’ont souvent pas donné le résultat escompté. Depuis le lundi 23 novembre dernier, dans le cadre du lancement du projet de ferroutage, du tracking et des innovations technologiques, M. Marcel Gossio a pris ses responsabilités devant l’histoire.
Des efforts encourageants
La multiplicité des barrages, les coûts excessifs de l’escorte spéciale, les tracasseries routières, l’insuffisance de magasins pour entreposer leurs marchandises, la cherté du Port d’Abidjan, la caution douanière exigée au passage des marchandises en transit jugée trop élevée sont entre autres préoccupations qui ont fini par avoir des solutions. Sur recommandations issues du séminaire organisé sur la compétitivité, M. Marcel Gossio a mis sur pied une série de missions commerciales auprès de ses partenaires et clients d’Europe et ceux de l’hinterland (Mali, Burkina et Niger), pour les informer des décisions immédiates arrêtées et recueillir à nouveau leurs préoccupations. Concernant les pays de l’hinterland, il a été décidé de la mise en œuvre d’une nouvelle forme d’escorte spéciale en collaboration avec l’Office ivoirien des chargeurs (Oic) pour accompagner les camions jusqu’aux frontières, la construction de nouveaux magasins pour accroître les capacités d’accueil des marchandises de ces pays, l’initiation d’une étude pour envisager la possibilité de réduire les frais de manutention et surtout l’initiation d’actions de sensibilisation auprès du gouvernement ivoirien et des Forces de défense et de sécurité pour assurer la fluidité au niveau du corridor de transit. Le tout couronné par la mise en œuvre d’une politique de proximité par l’installation de natifs des pays de l’hinterland comme représentants du Paa, en remplacement des cadres ivoiriens qui avaient été rappelés à Abidjan depuis 2005. C’est ainsi qu’au Burkina Faso, M. Savadogo Mahamadou a été investi. Tout comme MM. Adama Berté et Addoul Razack Hassoumi, respectivement du Mali et du Niger. Toutes ces actions ont permis au Port autonome d’Abidjan de se repositionner avec une croissance encourageante au niveau du trafic de transit. Celui-ci s’est fixée successivement à 530 000 tonnes en 2004, 762.000 tonnes en 2005 et 1.002.000 tonnes en 2006, soit une croissance de plus de 47 % sur la période allant de 2004 à 2006.
Au regard des résultats positifs obtenus, M. Marcel Gossio doit tout mettre en œuvre pour maintenir les prix des prestations du Paa à un niveau compétitif conformément aux engagements pris. C’est à ce prix que le Paa peut préserver la compétitivité des corridors ivoiriens face aux ports concurrents. Notamment ceux de Tema (Ghana), Lomé (Togo) et Cotonou (Benin) pour reprendre sa part de marché perdue du fait de la crise ivoirienne.
La compétitivité ou rien
Le Port Autonome d’Abidjan, dans sa quête permanente pour satisfaire sa clientèle a initié plusieurs projets d’envergure. Au nombre de ceux-ci, le ferroutage, le serveur vocal interactif, l’affichage dynamique, la ligne verte, le site Web et le tracking des camions. Le projet de ferroutage des marchandises nigériennes en provenance et à destination du Port d’Abidjan via Ouagadougou est né de la volonté du président de la communauté portuaire de rendre le corridor ivoirien compétitif sur le marché nigérien. En effet, au regard de l’évolution du trafic de transit du Niger au départ des ports de Cotonou, Tema (Ghana), Lomé et Abidjan, un constat relatif à la baisse progressive du volume de trafic nigérien sur le corridor ivoirien avait été fait. A l’analyse du constat, les raisons essentielles soulevées sont en premier lieu la distance de 1708 km séparant le Port d’Abidjan de Niamey, capitale du Niger. La seconde explication à cette baisse se situait au niveau des tracasseries routières rencontrées par les transporteurs nigériens utilisant le corridor ivoirien. Cependant, le trafic maritime nigérien a triplé en sept ans et s’inscrit dans une courbe ascendante. Ainsi, le constat est qu’en dehors du Port de Cotonou (Benin) qui est le port naturel du Niger, les ports de Lomé (Togo) et de Tema (Ghana) traitaient 25% de ce trafic et ce, malgré le désavantage en terme de distance.
C’est pourquoi, le Port d’Abidjan a proposé en 2008 la mise en place d’un schéma de transport multimodal combinant le rail et la route entre Abidjan et Niamey pour l’acheminement des marchandises nigériennes. Ce, pour réduire de façon très significative les coûts d’acheminement des marchandises grâce à la grande capacité de transport de Sitarail. Cette solution devrait permettre une économie d’échelle en évitant, non seulement les tracasseries sur le tronçon Abidjan- Ouagadougou, mais aussi, obtenir une plus grande part du trafic maritime nigérien traité par les ports concurrents. L’adhésion de l’ensemble des acteurs économiques et institutionnels nigériens à cette solution, a conduit le 28 février 2008 à la mise en place d’un comité technique chargé d’étudier les conditions de la mise en place de la solution et d’en assurer sa mise en œuvre et le suivi.
Les études réalisées par ce comité ont permis de situer la compétitivité du port d’Abidjan sur les marchés du vrac et des conteneurs et d’engager des négociations avec les opérateurs de la plate-forme portuaire d’Abidjan, les Douanes ivoiriennes et burkinabé, Sitarail, le Cnut, les Chambres de Commerce et d’Industrie du Niger et du Burkina Faso, ainsi que les syndicats des transporteurs de ces deux pays, à l’effet de rendre compétitive la solution proposée.
Des résultats probants
De ces négociations, il en a résulté les baisses de tarifs suivants :
Au niveau du transport, sur le corridor Abidjan-Ouagadougou, le prix du vrac est passé à 23 000 Fcfa au lieu de 30.000 Fcfa , soit une baisse de 23%. Celui du conteneur 20/40’ donne 13% de baisse. Dans le même temps, sur le corridor Ouagadougou-Niamey, le prix du vrac est passé de 27.000 Fcfa à 24.000 Fcfa la tonne.
Au niveau de la manutention, à l’acconage plus le relevage des conteneurs 20’/40’, on note 35% de baisse.
Le Paa a adopté une tarification forfaitaire des conteneurs à la boîte.
Après plusieurs mois de travaux et négociations, la communauté portuaire d’Abidjan a obtenu deux contrats de transports sur le Niger portant sur 12 mille tonnes de riz et de sucre en conventionnel qui ont permis d’organiser le convoi test sur Niamey. Pour rappel, depuis plusieurs années, les importations nigériennes par le port d’Abidjan tourne autour de 1.500 tonnes par an.
Ces contrats ont permis l’escale au port d’Abidjan de trois navires, aux mois de juin et juillet 2009. Si le Burkina Faso et le Mali ont pour port naturel les ports ivoiriens, le Niger demeure une nouvelle conquête et un défi que doit relever le président de la communauté portuaire, M. Marcel Gossio. Par ailleurs, le ferroutage a permis d’obtenir un coût à la tonne rendu à Niamey de 59 000 F contre 60 000 F à Cotonou, port naturel du Niger en moins de 10 jours.
Les avantages du ferroutage
Le projet de ferroutage a permis le repositionnement du port d’Abidjan sur le marché du transit maritime du Niger qui représente environ 2 millions de tonnes de marchandises à l’import comme à l’export par an. Il s’agit là d’un marché important qui pourrait améliorer considérablement le trafic de transit du Paa au cours des prochaines années et lui permettrait de consolider sa place de premier port de transit sur la Côte ouest-africaine.
Aujourd’hui, la qualité du pré et post acheminement constitue un facteur important de compétitivité d’un port et détermine le choix du chargeur. Aussi, le port d’Abidjan a-t-il mis à la disposition des opérateurs économiques de nouveaux outils dont un site Internet totalement rénové, disponible pour avoir des informations sur la situation des navires et leurs consignataires, les cadences portuaires, les services utiles à joindre tels que la capitainerie, le service clientèle, le service domanial. A toutes ces innovations technologiques, il faut ajouter la ligne verte permettant d’être à l’écoute de toutes les préoccupations des clients et partenaires du port d’Abidjan.
Sans oublier la mise en œuvre d’un système d’affichage dynamique qui diffuse aux opérateurs nationaux et des pays de l’hinterland des informations à caractère commercial. Notamment le planning des navires et trafic des marchandises en temps réel, le système de Tracking par satellite des camions et conteneurs en provenance ou à destination des pays de l’hinterland.
Ici, il s’agit d’un système de géo-localisation des camions ou conteneurs par réseau satellitaire. Ce système concernera le trafic de transit des pays de l’hinterland.
A l’en croire, le tracking est une solution complète aux multiples atouts et adaptée au besoin de traçabilité et de sécurité.
A la différence du système GSM/GPRS, cette solution présente beaucoup plus d’avantages grâce à sa couverture mondiale et permet une remontée des informations sans interruption et en temps réel. En somme, selon lui, aucune action humaine extérieure ne peut perturber le bon fonctionnement du système, en dehors de l’exploitant satellitaire, le Centre national d’étude spatiale (Cnes) qui même avec son action de maintenance ne perturbe aucunement la diffusion des données.
Ce système sera couplé avec le SYGAP WEB et permettra aux chargeurs abonnés d’obtenir à partir de son numéro B/L (connaissement) la situation de sa marchandise, d’identifier le camion affecté au transport de la marchandise et son itinéraire jusqu’au magasin du chargeur.
"Il est à noter que tous les pays du monde ont une cartographie numérique disponible sur la plate-forme", a fait remarquer M. Marcel Gossio.
En tout état de cause, ce système permettra à la direction générale du Paa selon le Dg de repérer tous les camions et conteneurs équipés de ce système technologique, quel que soit le lieu où ils se trouvent.
Le Port autonome d’Abidjan, à travers toutes ces innovations technologiques et logistiques ambitionne d’établir un climat de confiance entre les opérateurs économiques et l’administration des Douanes ivoiriennes et les institutions républicaines de Côte d’Ivoire dans le cadre des échanges commerciaux.
Réalisé par Sériba Koné
seriba67@yahoo.fr