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Politique Publié le mercredi 2 décembre 2009 | Le Patriote

Mobilisation exceptionnelle dans une ambiance de fête

Dabou célèbre Alassane Ouattara. Léboutou Gnagne. Désormais, c’est ainsi qu’on peut appeler l’ancien Premier ministre d’Houphouët-Boigny. Le candidat à l’élection présidentielle, a été honoré par les siens, hier à Dabou. Prenant prétexte du meeting que le candidat a animé au stade de la ville, les populations lui ont rendu un vibrant hommage et témoigné toute leur affection. Déjà, aux premières heures de la matinée, le stade avait ouvert ses portes. Bousculant pratiquement les préparatifs de la rencontre, les populations ont voulu ne pas se laisser surprendre par l’insuffisance des places. Rapidement, les bâches dressées par le Comité d’organisation s’avèrent insuffisantes. Les populations ont pris place dans l’enceinte du stade, souvent à même le sol, sous le soleil ardent, afin d’écouter les messages du président Ouattara. Combien étaient-elles ? Difficile de le dire. Mais pour ce mardi, jour ouvrable, il fallait s’appeler Léboutou Gnagne ou si vous voulez Alassane Dramane Ouattara, fils de Dramane Ouattara, bien connu dans la région pour réussir pareille mobilisation. Entre dix à quinze personnes, militantes ou sympathisantes du RDR ou même tout simplement de nombreux Ivoiriens qui ont choisi d’adhérer au message du candidat Ouattara sans être forcément de son parti politique, ont tout laissé pour sacrifier la matinée à cette activité politique, quoiqu’éprouvés par des heures de tourment pendant lesquelles la ville est restée plongée dans l’infortune, sans électricité. La communion a été pourtant totale. Venues des villages environnants de la commune, de Débrimou, Toupah, Irobo, N’gatty ou Orbaff ou Bonjour, les populations du Léboutou ont marqué, comme le dit ce jeune, nouvel électeur Lasme Patrice, tout juste 25 ans, leur « solidarité et leur fraternité » au candidat qui peut les sauver. Dans la foule, il y avait du tout. Alassane Ouattara trouve de la peine à aligner deux phrases. Il est constamment interrompu par les ovations du public composé en majorité de jeunes. « ADO Président ! ADO Président », crient-ils en chœur, à chaque fois qu’il marque une pause ou prononce deux phrases de suite. « ADO est très populaire à Dabou, cela on va le démontrer », indique Véronique Kouassi, fonctionnaire. « Mieux, soutient-elle, l’équipe de campagne qui a fait un travail de fourmis. Elle est en train de créer une situation, autrefois, de l’ordre de l’impossible ». Lohouès Vincent Essoh, le chef d’orchestre qui a tenu à s’adresser en Adjoukrou, la langue locale, a planté bien avant, le décor en présentant son candidat comme un homme intègre et travailleur.

Antoinette Allany, artiste chanteuse, désormais soutien indéfectible de la candidature du champion des Républicains, n’a pas dit autre chose. Excellant de plus en plus, dans l’art oratoire, elle a arraché d’énormes ovations à la foule. Car, pour elle, les Refondateurs ont fait preuve d’un échec patent. « Nous souffrons, notre candidat, c’est Alassane Ouattara », a-t-elle fait savoir au public qui n’a pas manqué de danser avec elle, au rythme de « Merci Yahvé », son titre à succès.

Don Mike, le Gourou, devait lui, présenter son nouveau concept à succès, « la danse du Kangourou ». Il a annoncé en outre avoir mis sur pied une union des artistes engagés pour la candidature du président Alassane Dramane Ouattara. Car, a-t-il soutenu, « les artistes comme on le voit ailleurs, font partie de la société. Ils ont donc leur choix à faire ». Pour sa part, Hamed Farras, artiste-reggae, fils de Dabou a demandé à ses frères et sœurs de « voter partout où ils se trouvent, Alassane Ouattara ».

Ce fut vraiment une fête. Aujourd’hui, la démonstration est faite que dans le marigot politique ivoirien, la candidature de l’ancien Directeur général adjoint du FMI suscite un réel engouement auprès de la population. Week-end ou jour ouvrable, le candidat Ouattara déplace des foules.

C’est un signe avant-coureur. Dabou a vu juste. « ADO est allé, il a conquis bien de lauriers.

Avec nos prières, il atteindra le but recherché », pense Lasme Patrice.

Charles Sanga (Envoyé spécial)
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