C’est demain que s’ouvre dans la capitale du pays des hommes intègres, la réunion-la sixième du genre- du Cadre permanent de concertation (CPC), une des instances de l’Accord politique de Ouagadougou, signés le 4 mars 2007, par le chef de l’Etat Laurent Gbagbo et le secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Soro. Si la rencontre de demain entre les quatre majeurs de la scène politique ivoirienne suscite commentaires et même passion dans la capitale ivoirienne, à Ouaga, elle ne semble pas être la préoccupation des populations. C’est que la crise ivoirienne commence à exacerber l es uns et les autres, comme cet officiel, qui a fait cette remarque de taille dans le hall de l’hôtel Lybia: «Quelle est cette crise qui, lorsqu’on pense l’avoir résolue, fait un bond qualitatif en arrière ?». Qu’à cela ne tienne. Les Ivoiriens et les responsables politiques qui ont effectué le déplacement hier déjà à Ouaga, y croient. Ainsi donc, nous avons pu voir une importante délégation du clan présidentiel, constituée notamment des membres du protocole, de la sécurité, et du service de communication. Mais aussi et surtout des personnalités qui prennent régulièrement part aux rencontres dans le cadre de l’APO. Il s’agit de Konaté Navigué, président des jeunes du FPI et l’Ambassadeur Alcide Djédjé. Du côté de la Commission électorale indépendante(CEI), ce sont son président Robert Beugré Mambé et le porte-parole adjoint Bamba Yacouba qui ont foulé le sol ouagalais. Pour les Forces nouvelles, le Premier ministre Guillaume Soro, qui se trouve en ce moment au Maroc, ralliera lui aussi la capitale burkinabé. En ce qui concerne les deux leaders de l’opposition, c’est aujourd’hui qu’ils feront le déplacement. Le président du PDCI Henri Konan Bédié sera effectivement à Ouaga avec une forte délégation composée notamment de Alfonse Djédjé Mady, du ministre Jeannot Ahoussou, du Directeur général du groupe de presse le Réveil, Zion Kah Denis, membre du secrétariat général chargé de la communication, ainsi que certains plus proches collaborateurs du candidat du PDCI.
Quant au leader des Républicains, ADO fera le déplacement avec une importation composée de Mme Henriette Dagri-Diabaté, secrétaire générale de son parti, Sanogo Mamadou, secrétaire national chargé des élections, Sangafowa Coulibaly, secrétaire national à l’identification, et Amadou Soumahoro, secrétaire général chargé des affaires politiques, Aly Coulibaly, porte-parole et Sidi Touré, chef de cabinet adjoint. Pour leur part, les Forces nouvelles sont déjà présentes à Ouaga. A l’instar d’Alain Lobognon, Conseiller spécial chargé des Médias. Le gros lot sera là aujourd’hui. Mais pour des raisons d’ordre professionnel, beaucoup ne seront pas du voyage. C’est le cas du Conseiller spécial Bamba Alex qui, ‘’très pris en ce moment’’ ne sera pas présent dans la capitale burkinabé. Selon des sources proches de la Médiation, toutes ces personnalités seront logées dans le splendide complexe hôtelier Sofitel Lybia situé dans le quartier tout aussi splendide de Ouaga 2000. Sauf bien entendu le Premier ministre Guillaume Soro qui y possède une modeste résidence. Voici donc pour le côté agréable.
De vifs débats en perspective
Côté utile, la rencontre de demain promet. Elle ne sera certes pas une foire d’empoigne. Mais elle ne sera pas non plus une partie de plaisir. C’est l’un des CPC les plus attendus et qui a d’ailleurs déchainé beaucoup de passions. Tous les participants en sont conscients. A commencer par le Médiateur lui-même qui voudra une fois pour toutes, en finir avec une crise qui n’en finit pas. La CEI, cheville ouvrière du processus électoral le sait très bien, elle qui s’est rendue à Ouaga avec des propositions de dates. Selon des sources proches de cette structure, qui ont bien entendu voulu se confier à nous sous le couvert de l’anonymat, le président Beugré Mambé et ses collaborateurs ne veulent plus être vus ou perçus comme ceux qui ne veulent pas organiser les élections: «Que gagnons- nous à ne pas vouloir organiser les élections?» s’est interrogé notre interlocuteur. C’est pourquoi, selon lui, la CEI fera sans coup férir une proposition de date. «A ce que je sache, la CEI s’est rendue à Ouaga pour proposer que les élections se tiennent dans le mois de février ou mars 2010, au plus grand tard» révèle notre source. Ce chronogramme tient compte des exigences du moment. Le contentieux électoral, comme tout le mode le sait, durera 30 jours plus les 8 jours durant lesquels les juges vont délibérer. Au-delà de la fixation de la date de la future élection présidentielle, le rendez-vous de demain se penchera aussi sur les questions essentielles. Notamment, celle du démantèlement des milices, de la sécurisation des sites d’enrôlement qui ne bénéficie d’aucune protection même si pour l’heure, aucun incident majeur n’a été pour le moment signalé. Et aussi de la sécurisation des élections. Pour ce faire, le Centre de commandement intégré (CCI) devra être pourvu de moyens à la hauteur de sa mission. Etant les mieux placés pour débattre de la question, les deux généraux des FDS et des FAFN, à savoir Philippe Mangou et Soumaila Bakayoko devraient être présents à Ouaga ou à défaut leurs représentants. D’autres questions aussi importantes les unes que autres seront soumises à la sagacité de ce CPC qui, de toute évidence sera le dernier avant la tenue de la présidentielle. Et ces questions sont, le financement du processus de sortie de crise, les grades des soldats FAFN. Un véritable exercice de catharsis.
YMA
Quant au leader des Républicains, ADO fera le déplacement avec une importation composée de Mme Henriette Dagri-Diabaté, secrétaire générale de son parti, Sanogo Mamadou, secrétaire national chargé des élections, Sangafowa Coulibaly, secrétaire national à l’identification, et Amadou Soumahoro, secrétaire général chargé des affaires politiques, Aly Coulibaly, porte-parole et Sidi Touré, chef de cabinet adjoint. Pour leur part, les Forces nouvelles sont déjà présentes à Ouaga. A l’instar d’Alain Lobognon, Conseiller spécial chargé des Médias. Le gros lot sera là aujourd’hui. Mais pour des raisons d’ordre professionnel, beaucoup ne seront pas du voyage. C’est le cas du Conseiller spécial Bamba Alex qui, ‘’très pris en ce moment’’ ne sera pas présent dans la capitale burkinabé. Selon des sources proches de la Médiation, toutes ces personnalités seront logées dans le splendide complexe hôtelier Sofitel Lybia situé dans le quartier tout aussi splendide de Ouaga 2000. Sauf bien entendu le Premier ministre Guillaume Soro qui y possède une modeste résidence. Voici donc pour le côté agréable.
De vifs débats en perspective
Côté utile, la rencontre de demain promet. Elle ne sera certes pas une foire d’empoigne. Mais elle ne sera pas non plus une partie de plaisir. C’est l’un des CPC les plus attendus et qui a d’ailleurs déchainé beaucoup de passions. Tous les participants en sont conscients. A commencer par le Médiateur lui-même qui voudra une fois pour toutes, en finir avec une crise qui n’en finit pas. La CEI, cheville ouvrière du processus électoral le sait très bien, elle qui s’est rendue à Ouaga avec des propositions de dates. Selon des sources proches de cette structure, qui ont bien entendu voulu se confier à nous sous le couvert de l’anonymat, le président Beugré Mambé et ses collaborateurs ne veulent plus être vus ou perçus comme ceux qui ne veulent pas organiser les élections: «Que gagnons- nous à ne pas vouloir organiser les élections?» s’est interrogé notre interlocuteur. C’est pourquoi, selon lui, la CEI fera sans coup férir une proposition de date. «A ce que je sache, la CEI s’est rendue à Ouaga pour proposer que les élections se tiennent dans le mois de février ou mars 2010, au plus grand tard» révèle notre source. Ce chronogramme tient compte des exigences du moment. Le contentieux électoral, comme tout le mode le sait, durera 30 jours plus les 8 jours durant lesquels les juges vont délibérer. Au-delà de la fixation de la date de la future élection présidentielle, le rendez-vous de demain se penchera aussi sur les questions essentielles. Notamment, celle du démantèlement des milices, de la sécurisation des sites d’enrôlement qui ne bénéficie d’aucune protection même si pour l’heure, aucun incident majeur n’a été pour le moment signalé. Et aussi de la sécurisation des élections. Pour ce faire, le Centre de commandement intégré (CCI) devra être pourvu de moyens à la hauteur de sa mission. Etant les mieux placés pour débattre de la question, les deux généraux des FDS et des FAFN, à savoir Philippe Mangou et Soumaila Bakayoko devraient être présents à Ouaga ou à défaut leurs représentants. D’autres questions aussi importantes les unes que autres seront soumises à la sagacité de ce CPC qui, de toute évidence sera le dernier avant la tenue de la présidentielle. Et ces questions sont, le financement du processus de sortie de crise, les grades des soldats FAFN. Un véritable exercice de catharsis.
YMA