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Société Publié le mercredi 2 décembre 2009 | Le Patriote

Education : Revendications salariales, promesses non tenues Laurent Gbagbo a trahi les enseignants

L’école ivoirienne est toujours paralysée. Malgré les sanctions du gouvernement et la machine répressive mise en marche, les enseignants du supérieur et du secondaire sont restés fermes.

Pas d’application des décrets signés par le président de la République, pas de cours. Lequel décret martèlent-ils, est un acquis, un droit non négociable. « Il s’agit d’un droit acquis. Donc négocier ce droit acquis c’est chercher à l’escamoter. Nous ne pouvons négocier que pour sa mise en œuvre intégrale », soutient Soro Mamadou, porte-parole du mouvement. De leur côté, les enseignants du supérieur ne veulent pas lâcher prise tant qu’ils n’auront pas obtenu gain de cause. Plus amers encore, Traoré Favien, porte-parole de la Coordination nationale des enseignants et chercheurs du supérieur (CNEC), pense que le gouvernement actuel est irresponsable en prenant des sanctions. « Le gouvernement nous a promis une grille salariale qui devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2009. A la date indiquée, de façon unilatérale, c’est la moitié de nos salaires que nous percevons. Nous attendons jusqu’à 11 mois avant de réclamer la totalité de nos salaires. Le 15 août, nous informons le Premier ministre de l’imminence d’une grève si nos salaires ne sont pas rétablis. Nous déposons un préavis de grève. Nous pensons avoir suivi la voie de la modération qui sied à la situation actuelle du pays. Si malgré cela, le gouvernement veut nous sanctionner, nous disons qu’il est irresponsable et n’a plus sa raison d’être et que nous ne sommes plus dans un état de droit », regrette Pr Traoré Flavien.

Gbagbo, la base des malheurs des enseignants

Les regrets, les enseignants ont des raisons d’en avoir. Eux qui ont pensé qu’avec l’avènement de ceux qui se disent socialistes au pouvoir, leur situation allait s’améliorer. Surtout avec un Président syndicaliste issu de leur rang. Mais, la réalité est là, amère. L’ancien enseignant, syndicaliste a tout simplement lâché ses camarades d’hier. Après s’être servi d’eux, il les a tout simplement roulés dans la farine. Alors qu’il avait juré lors d’une rencontre avec les enseignants du primaire et du secondaire à son domicile, de respecter la date du 30 novembre pour l’entrée en vigueur du décret 2009-208 du 29 juin 2009, fixant les échelles de traitement des nouveaux salaires des fonctionnaires du secteur éducation / formation, Laurent Ggbagbo n’a pas respecté sa parole. Pis, il veut empêcher les enseignants de protester. Lui qui a été à la base de plusieurs grèves (non justifiées souvent) rien que pour nuire au Président Félix Houphouët-Boigny. Ne voulant plus discuter, celui qui disait « asseyons-nous et discutons », utilise la force pour contraindre les enseignants au silence. Les salaires des responsables syndicaux sont mis sous contrôle, les enseignants sont traqués, humiliés par leurs élèves en complicité avec les forces de l’ordre.

Avec ces expériences malheureuses, les enseignants ont dû se faire une raison. Ce pouvoir socialiste ne peut rien leur apporter de bon.

Dao Maïmouna
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