x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 2 décembre 2009 | Nord-Sud

ADO, à propos de la présidentielle : “Jeudi, nous voulons une date”

Au cours du meeting qu'il a animé hier au stade municipal de Dabou, Alassane Dramane Ouattara a laissé entendre que sa participation au prochain Cadre permanent de concertation à Ouagadougou est motivée par le souci d'arracher une date pour le scrutin présidentiel à venir.

Le président du Rassemblement des républicains (Rdr), Alassane Dramane Ouattara a achevé hier par Dabou, une tournée politique de deux jours dans la région des Lagunes. Au cours du meeting qu'il a animé au stade municipal de la ville, le leader du Rdr a exigé que la présidentielle se tienne le plus rapidement possible. «La liste des candidats à la présidentielle a maintenant été validée par le Conseil constitutionnel.

C'est une réparation de l'injustice qui nous a été causée. C'est une bonne chose. Il faut maintenant que nous allions aux élections qui sont du seul ressort de la Commission électorale indépendante. Nous partons demain (aujourd'hui, Ndlr) à Ouagadougou et jeudi, nous voulons une date pour ces élections», a-t-il indiqué d'entrée de jeu. Si on en croit l'ancien Premier ministre ivoirien, cette pression est nécessitée par le fait que «notre pays est confronté à de graves difficultés. Nous vivons une crise sans précédent», a-t-il poursuivi.

Pour le candidat Alassane Ouattara, c'est le régime de Laurent Gbagbo qui est la source des difficultés des Ivoiriens. «En 2000, quand le président Henri Konan Bédié et moi avions été exclus de la candidature à la présidentielle, nous n'avons pas fait d'histoire parce que nous nous sommes dit qu'un régime civil, même minoritaire valait mieux qu'un régime militaire. Beaucoup de nos militants et des gens bien intentionnés de la société civile ont donc voté Laurent Gbagbo pour se débarrasser du régime militaire. Malheureusement, nous ne savions pas que nous aurons un régime presque militaire pendant dix ans. Voilà quelqu'un à qui ont dit : ton mandat est fini. Lui il répond : je ne pars pas, je reste. Après il promet des élections dans un an mais pas d'élection, dans deux ans, pas d'élection…En fait, il sait dans quelles conditions il est arrivé au pouvoir. C'est pour cette raison que lui et son camp ne veulent pas aller aux élections », a fustigé M. Ouattara qui a pris l'engagement devant ses militants de porter le coup de grâce au chef de l'Etat sortant, lors du scrutin présidentiel à venir. « Dans la cinquième année, tchoco-tchoco, il y aura élection. Il y aura des élections au début de l'année prochaine et nous allons les faire partir par les urnes. C'est pour cela que je vous demande d'aller vérifier que votre nom est sur la liste électorale provisoire. Cela est important parce que si vous allez tous voter, y a pas match». Malgré ces récriminations, le chef de file des hommes de la case verte a invité ses militants au pardon et à la réconciliation. «Ce qui nous est arrivé en 1999 avec le coup d'Etat et ensuite en 2000 avec les élections dites calamiteuses ne devrait pas arriver dans le pays de Félix Houphouët-Boigny. Dans la vie des nations, ces choses-là arrivent. Ce qui est important, c'est de se dire qu'il ne faut pas que cela se répète. Au nom de la paix, je voudrais vous demander de pardonner parce que nous voulons une paix durable. Pardonnons-nous les uns les autres, quelles que soient les offenses », a exhorté ADO avant d'ajouter, s'agissant de son programme de gouvernement : «Si je ne pouvais pas aider mon pays, je n'aurais pas fait acte de candidature. Je ne viens pas demander le pouvoir pour le rendre, moi j'ai des solutions concrètes pour les problèmes de mon pays», s'est-il vanté, non sans annoncer que « pour Dabou, je compte investir 73 milliards de francs Cfa ».

Marc Dossa, Envoyé special
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ