L'Union Nationale des Propriétaires de Maisons Baillées (Unapromab) a mis à exécution son mot d'ordre, hier. Celui de marcher sur la République pour exiger le paiement de 15 mois d'arriérés, soit 12 milliards de francs Cfa pour le bail de police. Face à la pression, le ministère de l'Intérieur, après une longue négociation avec les concernés, a décidé de payer une bonne partie de cette dette avant les fêtes de fin d'année. Cette mesure, même si elle ne satisfait pas entièrement les 6000 logeurs de la police, a cependant calmé leurs ardeurs. L'Unapromab, en effet, avait effectivement décidé d'en découdre avec l'Etat. La preuve, dès 9 heures, ses membres ont pris position devant la cathédrale au Plateau. Une centaine environ, ils ont dénoncé le mépris de l'Etat envers eux. Ainsi, sur les pancartes confectionnées pour la circonstance, on pouvait lire : "Police, payez ou libérez nos maisons", "15 mois d'impayés, c'est trop", "Qui détourne l'argent des baux police", "Policiers dehors", "Gbagbo, fils de policier, nos maisons ne sont pas payées" Tous ces slogans étaient accompagnés aussi de coups de sifflets. A 9 heures 44 minutes, s'amène un cargo de policiers. Les manifestants sont suppliés de se rendre au ministère de l'intérieur en vue d'une négociation. Ce que refusent les propriétaires des maisons baillées. Les Forces de l'ordre, très embarrassées par le sujet, poursuivent malgré tout la négociation. L'Unapromab maintient sa position mais pas pour longtemps. 10 heures 05 minutes, les policiers parviennent à les convaincre. Les manifestants se mettent en route pour le cabinet du ministre Tagro Désiré. Ils sont rejoints quelques minutes après par leurs enfants. La pression devient de plus en plus forte. 10 heures 20 minutes, commencent les négociations avec le directeur de cabinet du ministre, de l'Intérieur, M. Tokpa Etienne. Elles vont durer plus d'une heure. A la fin, la tutelle décide de payer une bonne part des arriérés avant les fêtes de fin d'année. Cette proposition est acceptée malgré tout par les manifestants qui, eux, ont demandé le paiement de 6 mois d'arriérés. Les deux (02) parties se proposent néanmoins de se rencontrer tous les mardis afin de bien gérer cette crise. Une promesse qui ressemble à celle faite aux enseignants ?
DJE KM
cathycelio@yahoo.fr
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