A son retour de la sixième réunion du cadre permanent de concertation, le président du RDR s’est adressé à la presse. ADO estime que la période indicative pour la tenue du premier tour de l’élection présidentielle est réaliste.
Le Patriote : Que pouvons-nous retenir d cette 6e réunion du CPC ?
ADO : Vous avez vu le communiqué de presse. Nous avons eu une bonne réunion. Elle a été longue. Elle nous a permis, tout d’abord, de comprendre les raisons qui ont motivé le retard qui nous a conduits à ne pas respecter la date du 29 Novembre 2009, pour le premier tour de l’élection présidentielle. Bien entendu, nous n’étions pas très heureux du fait que cet engagement n’ait pas été tenu. Le président de la CEI nous a donné les raisons aussi bien techniques que financières. C’est à l’issue de cette présentation que nous avons pu aborder la question du chronogramme. Et bien sûr, avant cela, il nous a expliqué où est-ce que nous en étions, par rapport d’abord, aux 5.300.000 personnes qui sont sur la liste validée et les 1.083.000 autres qui se retrouvent sur la liste litigieuse. Nous avons examiné ces questions en détail. Et nous sommes arrivés à la conclusion que le contentieux pourrait se dérouler effectivement dans les délais prévus par la loi, c’est-à-dire, en 38 jours, ce qui nous amènera au début de l’année. Et qu’ensuite, le mois de janvier serait consacré à la fabrication de la liste définitive des cartes d’identité et des cartes d’électeurs pour permettre leur distribution en février. En même temps que la campagne électorale pourrait commencer. Ceci nous paraît être un chronogramme raisonnable et nous permettrait de faire le premier tour de l’élection présidentielle soit fin février, soit début mars. Nous voulions laisser, bien sûr, le soin au bureau de la Commission électorale indépendante de choisir la meilleure date. Mais, c’est dans cette fourchette que la date du premier tour devrait être arrêtée.
LP:Vous ne craignez pas un énième report de l’élection ?
ADO : Je vous ai dit que nous avons commencé par comprendre les raisons du retard. Ceci a pris un bout de temps. Nous avons convenu qu’il fallait anticiper toutes ces questions qui ont causé le retard de la première fois pour que nous ne soyons pas du tout dans une situation de nouveau report. Ceci ne serait pas acceptable. Je pense que les Ivoiriens ne le comprendraient pas. Et surtout nous qui sommes les candidats, nous ne sommes pas d’accord que nous puissions aller de report en report. En tout cas, le président Bédié et moi-même, ne serions pas d’accord sur une telle hypothèse. Pour nous, il n’y aura plus de report. Ces élections doivent avoir lieu fin février, début mars. Et nous ne souhaitons même pas évoquer la possibilité d’un report. Ceci n’est pas du tout à l’ordre du jour.
Propos recueillis par
I. B. Kamagaté
