Le rire jaune de l’opposition

Ils n'étaient pas loin de transformer leur pays en brasier." Opération wourou fatô "par-ci, "opération bori bana "par-là. Des leaders excités comme des poux, s'arc-boutant à une seule chose : "fixer la date de la prochaine élection présidentielle ". Depuis le jeudi dernier, c'est fait : " Le premier tour aura lieu fin février-début mars 2010 ". Et le sourire ou un rictus, c'est selon, peut apparaître sur des visages. Celui de Bédié (pdci) qui déclare : "Le Cpc a fait du bon travail ". Alassane Dramane Ouattara (rdr) ne dit pas le contraire : " nous sommes satisfaits". Pour mémoire, ces mêmes leaders n'ont pas varié d'opinion au sortir du Cpc qui avait retenu le 29 novembre comme date de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire. Juste pour dire que la date de l'élection est certes importante. Mais le chronogramme à respecter ne l'est pas moins. D'autant qu'il (chronogramme) constitue un tableau de bord que tous les ivoiriens peuvent consulter. Afin de ne pas se noyer ou noyer les autres dans le jeu de la mauvaise foi. Qui consiste à accuser par exemple le camp présidentiel, alors que les responsables sont connus. Quelle partition jouera chacun des leaders ivoiriens présents au dernier Cpc de Ouaga afin que la masse de travail en attente, soit correctement exécutée ? Le Conasfor attendra-t-il vainement leur contribution financière pour équiper le Cci qui doit sécuriser les élections ? Les actes, c'est ce qu'attend le peuple, des partis politiques. Pour sa part, le Premier ministre Guillaume Soro est formel : " Des dates nous ont été fixées pour tenir nos engagements (financiers), nul doute que le gouvernement tiendra les engagements indiqués… " Il dit bien, " le gouvernement "là où la mauvaise foi de l'opposition l'amènera bientôt, à trouver son bouc émissaire : " Gbagbo", " le Fpi "ou le camp présidentiel. Selon le président de la Cei, " L'étape la plus délicate, c'est de finaliser le contentieux ". Pas de prorogation : d'accord. Pourvu que le chronogramme soit absolument respecté. Et que les ivoiriens qui ont eu la chance de se faire enrôler,ne soient pas abandonnés au quai. Parce que la Cei et Sagem auront réussi le tour de force de les exclure des fameuses listes électorales alors qu'ils sont citoyens ivoiriens. C'est le cas de la mère du président Laurent Gbagbo. Idem pour l'épouse d'un candidat à la présidentielle, victime de cette erreur. Nul ne se taira face à l'injustice que des millions d'ivoiriens anonymes subiront par la faute de Sagem ou de la Cei. L'exécution effective du chronogramme reste une urgence ; la priorité. Tel est l'enjeu.
Douh-L .Patrice
pdouh@yahoo.fr