Les opérateurs économiques du Niger ont rendu un hommage mérité à l'initiateur du projet ferroutage qui leur permet aujourd'hui d'enlever leurs marchandises en provenance du port d'Abidjan au port sec créé à Ouagadougou, à seulement 527 km de Niamey. «Aujourd'hui, nos marchandises nous arrivent du port d'Abidjan par train jusqu'à Ouagadougou, comme vous l'avez promis. Monsieur Marcel Gossio, au nom des importateurs et exportateurs du Niger, je vous en remercie. Au moment où cette promesse avait été faite, nous avions pensé que c'était une folie parce qu'un port qui est à 1700 km de Niamey ne pouvait pas prétendre ravitailler le Niger, alors que certains ports n'étaient qu'à 1.000 km de Niamey», a déclaré leur porte-parole, dans la nuit du vendredi 4 décembre dernier, à l'occasion d'un dîner, à l'hôtel Gawere, à eux offert par le directeur général du Port autonome d'Abidjan, Marcel Gossio. Juste pour dire que son choix de la solution du ferroutage, qui consiste à prendre les marchandises du port d'Abidjan jusqu'à Ouagadougou par train, et jusqu’à Niamey par camions, était certes selon eux un pari fou, mais en même temps un pari judicieux, possible et rentable. Pour eux, Marcel Gossio est non seulement un visionnaire, mais aussi il est le prototype de personnalité qu'il faut pour renforcer l'intégration véritable entre les peuples de la sous-région ouest-africaine. «Nous vous remercions pour nous avoir évité de mettre tous nos œufs dans seul panier en ouvrant une nouvelle voie pour nos marchandises. Nous étions en quête d'une solution de diversification de nos accès. Vous nous avez apporté la solution», a affirmé le porte-parole des importateurs et exportateurs nigériens. Marcel Gossio, à la tête d'une forte délégation de la communauté portuaire d'Abidjan, a demandé aux opérateurs économiques nigériens de tirer le meilleur profit du ferroutage sur le corridor ivoirien avec rupture de charge à Ouagadougou. Il a indiqué que le projet, dans sa formulation actuelle, est l'aboutissement des efforts conjugués des parties nigériennes, burkinabé et ivoiriennes. Le but étant d'offrir aux opérateurs économiques du Niger, une alternative logistique pour le transit de leurs marchandises. Il s'est dit très enchanté que les opérateurs nigériens aient saisi son message en s'appropriant le projet qui est, justement, une réponse à leurs préoccupations et leur volonté d'utiliser le port d'Abidjan qui, selon eux, se prête mieux à la réalisation de leurs activités. Saisissant cette occasion, Marcel Gossio a exprimé toute sa gratitude aux opérateurs de la plateforme portuaire d'Abidjan, à la Sitarail, aux douanes ivoiriennes et burkinabé, au Conseil nigérien des utilisateurs de transport, aux chambres de commerce, d'industrie et de l'artisanat du Niger et du Burkina Faso, aux syndicats des transporteurs de ces deux pays. Sans lesquels la solution proposée ne peut être viable. Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr Envoyé spécial
Économie Publié le lundi 7 décembre 2009 | Notre Voie