Laurent Dona Fologo, comme à son habitude, a été très offensif samedi à l’espace Tout puissant congrès d’Abobo à l’occasion d’un meeting organisé par les jeunes et les femmes de son parti, le Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (RPP). Le président du RPP n’est pas passé par quatre chemins pour prédire que “ tous ceux qui ont tué pour devenir président seront battus aux prochaines élections”. Pour lui, “Dieu ne les aidera pas”. Laurent Dona Fologo, du haut de la tribune et devant 12 mille personnes, selon Ouattara Gnonzié, secrétaire général du RPP, est revenu sur les raisons pour lesquelles il a demandé à son parti de soutenir le président Laurent Gbagbo. “Je ne suis pas de ceux qui se présentent pour gouverner la Côte d’Ivoire en s’amusant. Gouverner la Côte d’Ivoire est un travail très sérieux. Il s’agit de créer des emploies pour les jeunes (…) le candidat que nous allons élire est celui qui va nous créer beaucoup d’emplois, qui va favoriser l’investissement, faire des chantiers pour que chacun apprenne à travailler. Et ce candidat, c’est Laurent Gbagbo (…) Nous le soutenons parce qu’il n’est pas attaché à l’argent. Il est humble. C’est un démocrate parce qu’il n’a jamais appelé à renverser qui que ce soit pour prendre le pouvoir”, a justifié l’orateur qui a eu le soutien de Mme Simone Gbagbo mais qui a dû se retirer pour se rendre à l’aéroport en vue d’accueillir son époux, le président Laurent Gbagbo qui rentrait de la réunion du Cadre permanant de concertation (CPC) de l’accord de Ouagadougou. Dans une vive allusion à l’ex-président candidat Henri Konan Bédié, il a dénoncé la démagogie qui consiste à promettre des pluies de milliards alors que quand il était aux affaires, “il a eu cette occasion mais, il a préféré construire son village pour en faire un petit Yamoussoukro”. “Il n’y aura pas poursuit-il, deux Yamoussoukro en Côte d’Ivoire”. Il s’est en plus attaqué aux arguments de l’opposition qui affirme que depuis que le président Gbagbo est au pouvoir, plus rien ne marche : “Plus rien ne marche parce qu’après seulement un an et demi au pouvoir, ils ont amené la guerre pour l’empêcher de travailler. La guerre n’a jamais produit de richesse. C’est ce qui explique que rien ne marche”. A ceux du PDCI, son ancien parti politique, qui disent qu’il a trahi, le président du Conseil économique et social répond qu’il n’a trahi personne. “Houphouët a dit : je ne verserais aucune goutte de sang d’un Ivoirien. Mais eux, ils l’ont fait et je ne suis pas avec eux. Houphouët a encore dit : je préfère l’injustice au désordre car l’injustice, on peut la réparer après. Ils sont encore avec ceux qui ont créé le désordre dans le pays. Je ne suis pas avec eux. C’est dire que je suis resté fidèle aux valeurs que Houphouët nous a enseignées. Ce qui n’est pas leur cas. C’est pourquoi je refuse de les suivre”, a-t-il argumenté. Pour la suite du processus électoral, le président du RPP a donné des instructions à ses militants et à l’ensemble des militants de La majorité présidentielle (LMP). Il les a appelés à se mobiliser pour vérifier leurs noms sur la liste électorale. “Allez-y vérifier que votre nom est correctement écrit. Une fois que vous avez fait cela, faites-en de même pour les parents qui ne savent pas lire. C’est la condition pour que notre candidat gagne dès le premier tour (…) Mobilisons-nous pour aller voter quelle que soit la date. Si nous votons tous sérieusement, personne ne pourra modifier les résultats”, a conseillé le président du RPP. Avant lui, M. Kané Soumaïla, président du comité d’organisation, M. Dago Hippolithe, porte-parole de la jeunesse du RPP, et Dr. Diéhi Joséphine, porte parole des femmes du RPP, ont tour à tour expliqué le sens de ce meeting qui n’est autre qu’apporter “le soutien des jeunes et des femmes du RPP au choix du président Fologo qui s’est porté sur Laurent Gbagbo comme leur candidat à l’élection présidentielle”.
Coulibaly Zié Oumar
Coulibaly Zié Oumar