Le président du Pdci Henri Konan Bedié était le samedi 5 décembre à Anono, village situé dans la commune de Cocody où il a animé un meeting. Il a indiqué à cette occasion que le camp présidentiel a peur d’aller aux élections.
Bedié n’est pas content des reports récurrents du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire. Il a imputé cette responsabilité lors de son meeting à Anono au camp président présidentiel mais aussi aux Forces nouvelles. « Cela fait la sixième fois que cette consultation est de la sorte reportée, après que les protagonistes aient mis tout en œuvre pour qu’il en soit ainsi et cela depuis 2005 », a fait savoir le président du Pdci face à ses militants qui ont fait massivement le déplacement pour ne pas se laisser conter l’événement . Mais, pour le sphinx de Daoukro, la responsabilité de la non tenue des élections incombe plus aux refondateurs puisque ceux-ci, selon lui, ont peur d’y aller pour éviter d’être « sanctionnés » par les ivoiriens. Face à cette situation, faut t-il jeter ses partisans dans la rue ou attendre patiemment les élections ? Bedié préfère « donner le temps au temps ». Il pense que les manifestations de rue constituent la porte ouverte aux refondateurs pour semer la zizanie afin de se maintenir au pouvoir. Il a appelé donc ses hôtes à ne pas tomber dans ce ‘‘piège’’. « Nous devons savoir que les refondateurs qui ne veulent pas aller à ces élections, souhaitent créer les conditions qui leur permettraient de profiter de toutes les occasions de manifestations, y semer le désordre et sous de faux prétextes, renvoyer les élections sine die. Nous sortirons perdants dans une telle hypothèse et nous nous retrouverions tout seul, car il est de plus en plus hypothétique, que la communauté internationale, fatiguée de nous soutenir, trouverait mieux à faire ailleurs que de continuer à aider des gens qui manifestement ne souhaitent pas être aidés », a-t-il déclaré. Tout en invitant ses partisans à se souvenir de la marche de l’opposition en mars 2004 qui a fait à l’en croire des centaines de morts. Le candidat du Pdci est en tout cas convaincu que la répression de manifestations est le schéma tracé par le camp présidentiel pour se maintenir au pouvoir. En témoigne selon lui « les propos belliqueux » du chef de l’Etat et les chars dans les rue. « Nous devons donc éviter d’être distraits par ces amuseurs de galerie, assassins patentés qui veulent faire croire qu’ils sont de grands politiciens (…) Il y a aujourd’hui un seul mot d’ordre. Les ivoiriens, s’ils aiment véritablement leur pays, doivent comme un seul homme, se rendre dans les bureaux de vote le jour qui sera fixé, avec un seul objectif, celui de chasser les refondateurs, des irresponsables responsables des malheurs des ivoiriens », a-t-il conseillé à ses partisans. Par ailleurs, Il a relevé que lors de la campagne présidentielle, il s’agira pour le Pdci de confronter son bilan, constitué selon lui des actes posés par lui et Houphouët à celui «négatif» des refondateurs. «N’Zuéba» a saisi l’opportunité pour fustiger les visites d’Etat du président Laurent Gbagbo qu’il qualifie de « campagne électorale voilée» au cours desquelles il « distribue ici et là des communes, des sous-préfectures et des départements, car le soin est laissé aux populations de trouver les moyens de mettre en service ces structures. Foutaises que tout cela et l’on est tenté, faute de mieux, de dire, avec le professeur Francis Wodié, que ces gens se moquent des ivoiriens ». Devant ce tableau sombre donc, Bedié a exhorté ses hôtes à se préparer pour les élections qui se tiendront à une « date rapprochée » puisque des avancées notables ont été enregistrés dans le processus notamment l’affichage de la liste électorale provisoire et la publication de la liste des candidats. Il leur a surtout demandé de convaincre d’autres militants en raison de cinq par personne sur la nécessité de le voter au prochain scrutin. Pour sa part le délégué du Pdci de Cocody Sud N’Gouan Mathias, a exprimé l’engagement des militants de cette commune à porter Bedié au pouvoir afin qu’il vienne donner à la Côte d’Ivoire son lustre d’antan.
T. Abdoulaye
Bedié n’est pas content des reports récurrents du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire. Il a imputé cette responsabilité lors de son meeting à Anono au camp président présidentiel mais aussi aux Forces nouvelles. « Cela fait la sixième fois que cette consultation est de la sorte reportée, après que les protagonistes aient mis tout en œuvre pour qu’il en soit ainsi et cela depuis 2005 », a fait savoir le président du Pdci face à ses militants qui ont fait massivement le déplacement pour ne pas se laisser conter l’événement . Mais, pour le sphinx de Daoukro, la responsabilité de la non tenue des élections incombe plus aux refondateurs puisque ceux-ci, selon lui, ont peur d’y aller pour éviter d’être « sanctionnés » par les ivoiriens. Face à cette situation, faut t-il jeter ses partisans dans la rue ou attendre patiemment les élections ? Bedié préfère « donner le temps au temps ». Il pense que les manifestations de rue constituent la porte ouverte aux refondateurs pour semer la zizanie afin de se maintenir au pouvoir. Il a appelé donc ses hôtes à ne pas tomber dans ce ‘‘piège’’. « Nous devons savoir que les refondateurs qui ne veulent pas aller à ces élections, souhaitent créer les conditions qui leur permettraient de profiter de toutes les occasions de manifestations, y semer le désordre et sous de faux prétextes, renvoyer les élections sine die. Nous sortirons perdants dans une telle hypothèse et nous nous retrouverions tout seul, car il est de plus en plus hypothétique, que la communauté internationale, fatiguée de nous soutenir, trouverait mieux à faire ailleurs que de continuer à aider des gens qui manifestement ne souhaitent pas être aidés », a-t-il déclaré. Tout en invitant ses partisans à se souvenir de la marche de l’opposition en mars 2004 qui a fait à l’en croire des centaines de morts. Le candidat du Pdci est en tout cas convaincu que la répression de manifestations est le schéma tracé par le camp présidentiel pour se maintenir au pouvoir. En témoigne selon lui « les propos belliqueux » du chef de l’Etat et les chars dans les rue. « Nous devons donc éviter d’être distraits par ces amuseurs de galerie, assassins patentés qui veulent faire croire qu’ils sont de grands politiciens (…) Il y a aujourd’hui un seul mot d’ordre. Les ivoiriens, s’ils aiment véritablement leur pays, doivent comme un seul homme, se rendre dans les bureaux de vote le jour qui sera fixé, avec un seul objectif, celui de chasser les refondateurs, des irresponsables responsables des malheurs des ivoiriens », a-t-il conseillé à ses partisans. Par ailleurs, Il a relevé que lors de la campagne présidentielle, il s’agira pour le Pdci de confronter son bilan, constitué selon lui des actes posés par lui et Houphouët à celui «négatif» des refondateurs. «N’Zuéba» a saisi l’opportunité pour fustiger les visites d’Etat du président Laurent Gbagbo qu’il qualifie de « campagne électorale voilée» au cours desquelles il « distribue ici et là des communes, des sous-préfectures et des départements, car le soin est laissé aux populations de trouver les moyens de mettre en service ces structures. Foutaises que tout cela et l’on est tenté, faute de mieux, de dire, avec le professeur Francis Wodié, que ces gens se moquent des ivoiriens ». Devant ce tableau sombre donc, Bedié a exhorté ses hôtes à se préparer pour les élections qui se tiendront à une « date rapprochée » puisque des avancées notables ont été enregistrés dans le processus notamment l’affichage de la liste électorale provisoire et la publication de la liste des candidats. Il leur a surtout demandé de convaincre d’autres militants en raison de cinq par personne sur la nécessité de le voter au prochain scrutin. Pour sa part le délégué du Pdci de Cocody Sud N’Gouan Mathias, a exprimé l’engagement des militants de cette commune à porter Bedié au pouvoir afin qu’il vienne donner à la Côte d’Ivoire son lustre d’antan.
T. Abdoulaye
