C’est un Roger Ouégnin, visiblement ému qui a sorti sa tête du bateau de la Sotra hier à 10 h. A ses côtés, son épouse, son frère aîné, Francis et quelques présidents de clubs et de fédération, qui l’accompagnent. Il traverse la haie d’honneur qui lui est faite par les centaines d’actionnaires pour rejoindre le grand fauteuil qui l’attend sous les applaudissements de cette grande foule massée sur la plage de Sol Béni. La cérémonie de célébration des 20 ans de l’avocat président à la tête de l’Asec pouvait entrer dans sa phase décisive. Une fête que les supporteurs du club le plus titré de Côte d’Ivoire ont voulu grandiose pour marquer non seulement leur attachement à leur PCA mais lui témoigner toute leur reconnaissance pour tout ce qu’il a fait à la tête des champions de Côte d’Ivoire. Et c’est Sylvie Niapou, au nom de tous les actionnaires qui a eu les mots justes pour dire merci à Me Roger Ouégnin. « Les actionnaires ont cru en vous et vous avez démontré qu’ils n’ont pas eu tort. Sol béni est une preuve de votre travail pour la construction de l’Asec », a-t-elle laissé entendre. Une trompette embouchée par l’association des anciens footballeurs de l’Asec. Et Bailly Secret d’égrener les acquis et d’énumérer les qualités de meneur d’hommes de celui qui a pris les rênes le 19 novembre 1989. Selon cette ancienne gloire des jaune et noir, Ouégnin a fait de l’Asec un club d’excellence. Entre danses, fanfare et grelots, Roger Ouégnin a pu jauger la chaleur et la fierté des actionnaires mais également de la grande famille des sportifs qui sont venus lui apporter leur soutien. Et le plus expressif a été incontestablement celui du président de l’Africa Sport. Kuyo Téa Narcisse a non seulement promis de suivre l’exemple de l’Asec mais il a également offert la somme d’un million de Francs Cfa à son pire « ennemi » pour qu’il continue la construction de son grand club. « Vous m’avez montré le chemin, j’ai compris », s’est humblement exprimé le premier des vert et rouge. Entre témoignages et cadeaux, les actionnaires n’ont pas manqué de mots pour féliciter leur « Colombo ». Visiblement ému, le patron de Sol Béni a remercié ses collaborateurs, les actionnaires et sa famille qui ont permis d’accomplir cette mission. Mais il a tout de suite prévenu que la construction de l’Asec n’est qu’à 20%. Ce qui démontre clairement que le chemin est encore long. Mais, en attendant, les jaune et noir peuvent fièrement sabler le champagne avec celui qui a donné un visage, une âme et un prestige à l’Asec mimosas, Me Roger Ouégnin.
Koné Lassiné
Koné Lassiné