Après avoir perdu la mairie de Daloa, Ouattara risque de perdre une partie de ses militants dans la cité des antilopes. Plus rien ne va dans la case républicaine à Daloa. Convoqués par Ouattara pour s'expliquer sur la débâcle du Rdr à la succession de Guédé Guina à la mairie de Daloa, les conseillers ont jugé utile de ne pas répondre à la convocation de leur président. En effet, les Ivoiriens doivent savoir que depuis le déclenchement de la guerre, beaucoup d'eau a coulé sous le pont. Une grande partie des ressortissants du nord, région qui est considérée comme un bastion électoral d'Alassane Ouattara, a tourné le dos au Rdr. Et la cité des antilopes n'échappe pas à cette réalité. Ce refus de ses responsables locaux de répondre à l'appel de leur parti en dit long sur la vie du Rdr. Ils participaient aux réunions du parti de peur qu'ils ne soient sanctionnés par Guédé Guina, premier, responsable du Rdr dans le département de Daloa. C'est donc tout à fait logique qu'après la mort du chef, ils prennent leur indépendance. En politique, lorsque plusieurs conseillers municipaux qui sont des pions stratégiques disent non à la direction de leur parti, c'est inquiétant pour ce parti. C'est un signal à Ouattara. En effet, que n'a-t-on pas entendu au soir des municipales de 2001. La prise des grandes villes de l'Ouest comme Daloa, Gagnoa, San Pedro a vite fait chanter le Rdr et son président. Aujourd'hui, dans ces régions, le Rdr n'existe que de nom. Ce n'est plus la grande effervescence comme par le passé. C'est sûr qu'après les élections générales en Côte d'Ivoire, Ouattara et son parti se rendront compte que les Ivoiriens ont compris qu'ils ont été trompés. La grande époque des républicains dans la commune de Daloa n'est aujourd'hui qu'un vieux souvenir.
Zéré de Mahi
Zéré de Mahi