La dernière réunion du CPC a décidé que la présidentielle se tienne au plus tard début mars. La course contre la montre a commencé et le président de la CEI a déclaré qu’il n’y aura aucune prolongation dans les délais d’exécution du chronogramme électoral. Seulement voilà, le challenge est à peine entamé que trop d’éléments font douter du respect de cette nouvelle date. Il faut se réjouir que le CPC, qui s’est réuni récemment, n’ait pas donné une date précise pour l’élection présidentielle. Parce que ce nouveau calendrier est difficilement tenable, au vu de qu’il est donné d’observer en ce moment. La phase de contrôle de la liste électorale provisoire au cours de laquelle toutes les anomalies constatées doivent être réparées est en cours. Mais à peine a-t-elle débuté que les greffiers, qui doivent jouer un rôle important dans ce système, sont en grève depuis bientôt deux semaines. Et c’est autant de temps de perdu. Ce sont en effet les greffiers qui enregistrent les demandes de certificat de nationalité des pétitionnaires qui veulent établir leurs papiers pour revendiquer leur droit de figurer sur la liste électorale. Sans greffier, cette opération n’est pas possible. Or, les demandes sont chaque jour de plus en plus nombreuses et les chiffres sont alarmants : 30 000 à Gagnoa, 15 000 à Zuénoula, 16 000 à Bouna, 25 000 à Issia, pour ne citer que ces quelques départements. Bon nombre parmi 1,033 million de pétitionnaires rejetés ont le droit de figurer sur la liste électorale. Cette opération de réclamation est donc aussi importante que délicate. C’est avec raison qu’elle mobilise en ce moment l’ensemble de la population ivoirienne. Mais les résultats attendus dépendent de la capacité des autorités et des structures techniques à traiter avec diligence ces dossiers. En cette période cruciale, les greffiers forment en ce moment un verrou qu’il faut lever rapidement. D’ici quelques heures, il sera pratiquement impossible d’être dans le temps.
Paul D. Tayoro ptayoro@yahoo.fr
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