Le vent de la liberté a soufflé sur l’Europe de l’est en 1989. Le mur de Berlin est tombé dans la même période. Le discours de la Baule fait par François Mitterand le 20 Juin 1990 achevait de faire le lit d’un événement en Afrique : le retour du multipartisme. C’est cette époque qu’ont choisie les formations politiques qui étaient dans la clandestinité et qui vivaient dans l’informel pour se faire connaitre et avoir un statut de parti politique officiellement reconnu. C’est là que des voix provenant de ces nouvelles chapelles politiques vont se faire entendre. Parmi ces voix, celle de Laurent Gbagbo qui passait pour être « le messie » des « sans voix ». Il distillait de beaux discours. Champion des promesses, il faisait rêver ceux qui avaient choisi de croire en lui. La nature faisant son chemin, le président Houphouët va succomber de maladie. Le président Bédié lui succédera. Un coup d’Etat va le faire partir. Les militaires avec à leur tête le général Guéï vont gérer le pouvoir pendant 10 mois avant d’organiser des élections, qui à leur terme, vont porter Gbagbo au pouvoir de façon « calamiteuse » Voici enfin, le champion des promesses aux affaires. Toutes les promesses faites dans l’opposition furent rangées aux calendes grecques. L’Amu, l’école gratuite, la tenue scolaire gratuite, le problème de l’université qu’il disait pouvoir régler avec 10 milliards, la refondation de la filière café-cacao qui fut un véritable échec. Il avait dit aux paysans de lui donner le pouvoir, et qu’il allait le leur redonner. Actuellement, le pouvoir est toujours dans sa main, en fait tout va mal. C’est pire qu’avant. C’est sous son règne que la guerre est intervenue pour la première fois en Côte-d’Ivoire. Et il n’a pas su la gérer. Des milliers d’ivoiriens sont morts tout simplement parce qu’il a voulu prouver qu’il était « garçon », alors qu’au début, il aurait fallu négocier pour trouver un terrain d’entente afin d’éviter à la Côte-d’Ivoire ce bain de sang gratuit. En plus, le taux de chômage a grimpé, les ivoiriens ont faim, en somme, le pays va vraiment mal, très mal même. Au pied du mur, l’on a constaté que M. Gbagbo n’est pas à la hauteur. Les élections constituent l’unique aubaine de le faire partir. Ivoiriens, ne ratez pas cette occasion.
Dos
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