Henri Konan Bédié, candidat à la présidentielle, ne manque aucune occasion pour brocarder le chef de l’Etat qu’il accuse, à tort, de ruser avec le peuple ivoirien en refusant d’aller aux élections. Dans une interview accordée en fin de semaine dernière à la radio allemande Ard et publiée hier dans le quotidien proche du PDCI, Le Nouveau Réveil, le président du vieux parti dédouane Gbagbo et avoue que c’est la CEI qui fixe la date des élections en Côte d’Ivoire.
“Voyez-vous, le CPC, c’est un organe de consultation, mais pas un organe de décision. Ce n’est pas le CPC qui doit fixer la date des élections. C’est la Commission électorale indépendante. Le CPC donne l’orientation générale”.
Ne vous y trompez pas! Ce n`est ni le président de la CEI ni le chef de l`Etat qui fait ces aveux. Ce sont des propos qui viennent du plus profond du cœur du président du PDCI. Aimé Henri Konan Bédié répondait ainsi à la question du journaliste de la radio allemande Ard de savoir si les délais fixés par le dernier Cadre permanent de concertation (CPC) à Ouagadougou pouvaient rassurer les populations. Pour les Ivoiriens et les observateurs, habitués du langage ordurier et guerrier de Konan Bédié à l`égard de La Refondation qu`il prend pour responsable de la non- fixation de la date des élections, cette réponse est pour le moins surprenante.
C`est que, à toutes les tribunes qui lui sont offertes, le candidat du PDCI accuse Laurent Gbagbo et les refondateurs de traîner les pieds et de rien faire pour respecter les dates fixées pour la tenue des élections en Côte d’Ivoire. Cela, sans jamais dire un seul mot sur les organisateurs des élections qui, bien qu`ayant eu tous les moyens financiers, n`ont jamais pu faire leur travail comme il se doit. Plus grave, avant la 6ème réunion du CPC, après le constat fait qu`il n`y aurait pas d`élection le 29 novembre, Bédié et ses partisans se sont mis à crier sur tous les toits que c`est Gbagbo qui refuse de fixer une nouvelle date pour la tenue du premier tour de l`élection présidentielle. Il a ainsi gonflé à bloc ceux qu`il appelle ses suiveurs pour porter loin sa voix. Konan Kouadio Bertin dit KKB, président de la jeunesse du PDCI, au cours d’un meeting à Abidjan, a soutenu que l’élection présidentielle se tiendrait le 29 novembre vaille que vaille, avec ou sans Gbagbo. Quelques jours plus tard, il a été suivi par le secrétaire général du PDCI, Alphonse Djédjé Mady puis par Maurice Kacou Djikahué, secrétaire général adjoint chargé de la mobilisation et de l’organisation invitant, dans une opération dite Wourou Fatô, les militants de leur parti à faire du bruit tous les jours, de 12h à 12h10, avec les klaxons des véhicules, des sifflets et des casseroles pour non seulement dénoncer le report mais arracher à Laurent Gbagbo une date pour la tenue de la présidentielle en Côte d’Ivoire. Comme on pouvait s`en douter, l’opération a été un fiasco total malgré le coup de pouce de M. et Mme Bédié qui se sont contentés samedi, d`emboucher des sifflets à l’occasion d’un meeting à Cocody pour faire leur tintamarre à leur façon.
On est donc très surpris qu`après avoir fait autant de bruit, Bédié retrouve soudainement une certaine lucidité pour reconnaître, face au micro du journaliste allemand, que c’est la CEI qui fixe la date des élections en Côte d’Ivoire. Et non pas le CPC. Encore moins le Président Laurent Gbagbo et le FPI. Peut-être s`est-il rendu compte qu`il était devant un journaliste qui non seulement est de bonne foi et, a lu les textes de loi qui régissent l`organisation des élections en Côte d`Ivoire mais qui sait que la CEI est chapotée par un militant bon teint du PDCI: Robert Beugré Mambé. Par ailleurs, c`est notoire que la configuration de la CEI révèle une nette domination des partis dits de l’opposition. S`il y a donc blocage dans l`organisation des élections, la raison commande que l`on pointe du doigt les premiers responsables de l`organisation des élections en Côte d`Ivoire: les partis de l`opposition.
Mais, dans tous les cas, les militants du PDCI auront compris une chose. Devant eux, Bédié dit tout sauf ce qui est vrai et quand il se retrouve dans des milieux sérieux, il raconte des choses telles qu`elles se passent dans la réalité. Quelqu`un a même conclu que le président du PDCI prend ses militants pour des niais. A y voir de très près, ce sont les débats qui ont eu lieu au CPC qui ont contraint l`ancien président à embrasser pour une fois la vérité. Il a dû avoir reçu une mise en garde de ses collègues au point qu`à son retour de Ouagadougou, il a annoncé aux journalistes que, pour la date du premier tour de la présidentielle, “il faut laisser le temps au temps”. C`est noté.
Délon’s Zadé
“Voyez-vous, le CPC, c’est un organe de consultation, mais pas un organe de décision. Ce n’est pas le CPC qui doit fixer la date des élections. C’est la Commission électorale indépendante. Le CPC donne l’orientation générale”.
Ne vous y trompez pas! Ce n`est ni le président de la CEI ni le chef de l`Etat qui fait ces aveux. Ce sont des propos qui viennent du plus profond du cœur du président du PDCI. Aimé Henri Konan Bédié répondait ainsi à la question du journaliste de la radio allemande Ard de savoir si les délais fixés par le dernier Cadre permanent de concertation (CPC) à Ouagadougou pouvaient rassurer les populations. Pour les Ivoiriens et les observateurs, habitués du langage ordurier et guerrier de Konan Bédié à l`égard de La Refondation qu`il prend pour responsable de la non- fixation de la date des élections, cette réponse est pour le moins surprenante.
C`est que, à toutes les tribunes qui lui sont offertes, le candidat du PDCI accuse Laurent Gbagbo et les refondateurs de traîner les pieds et de rien faire pour respecter les dates fixées pour la tenue des élections en Côte d’Ivoire. Cela, sans jamais dire un seul mot sur les organisateurs des élections qui, bien qu`ayant eu tous les moyens financiers, n`ont jamais pu faire leur travail comme il se doit. Plus grave, avant la 6ème réunion du CPC, après le constat fait qu`il n`y aurait pas d`élection le 29 novembre, Bédié et ses partisans se sont mis à crier sur tous les toits que c`est Gbagbo qui refuse de fixer une nouvelle date pour la tenue du premier tour de l`élection présidentielle. Il a ainsi gonflé à bloc ceux qu`il appelle ses suiveurs pour porter loin sa voix. Konan Kouadio Bertin dit KKB, président de la jeunesse du PDCI, au cours d’un meeting à Abidjan, a soutenu que l’élection présidentielle se tiendrait le 29 novembre vaille que vaille, avec ou sans Gbagbo. Quelques jours plus tard, il a été suivi par le secrétaire général du PDCI, Alphonse Djédjé Mady puis par Maurice Kacou Djikahué, secrétaire général adjoint chargé de la mobilisation et de l’organisation invitant, dans une opération dite Wourou Fatô, les militants de leur parti à faire du bruit tous les jours, de 12h à 12h10, avec les klaxons des véhicules, des sifflets et des casseroles pour non seulement dénoncer le report mais arracher à Laurent Gbagbo une date pour la tenue de la présidentielle en Côte d’Ivoire. Comme on pouvait s`en douter, l’opération a été un fiasco total malgré le coup de pouce de M. et Mme Bédié qui se sont contentés samedi, d`emboucher des sifflets à l’occasion d’un meeting à Cocody pour faire leur tintamarre à leur façon.
On est donc très surpris qu`après avoir fait autant de bruit, Bédié retrouve soudainement une certaine lucidité pour reconnaître, face au micro du journaliste allemand, que c’est la CEI qui fixe la date des élections en Côte d’Ivoire. Et non pas le CPC. Encore moins le Président Laurent Gbagbo et le FPI. Peut-être s`est-il rendu compte qu`il était devant un journaliste qui non seulement est de bonne foi et, a lu les textes de loi qui régissent l`organisation des élections en Côte d`Ivoire mais qui sait que la CEI est chapotée par un militant bon teint du PDCI: Robert Beugré Mambé. Par ailleurs, c`est notoire que la configuration de la CEI révèle une nette domination des partis dits de l’opposition. S`il y a donc blocage dans l`organisation des élections, la raison commande que l`on pointe du doigt les premiers responsables de l`organisation des élections en Côte d`Ivoire: les partis de l`opposition.
Mais, dans tous les cas, les militants du PDCI auront compris une chose. Devant eux, Bédié dit tout sauf ce qui est vrai et quand il se retrouve dans des milieux sérieux, il raconte des choses telles qu`elles se passent dans la réalité. Quelqu`un a même conclu que le président du PDCI prend ses militants pour des niais. A y voir de très près, ce sont les débats qui ont eu lieu au CPC qui ont contraint l`ancien président à embrasser pour une fois la vérité. Il a dû avoir reçu une mise en garde de ses collègues au point qu`à son retour de Ouagadougou, il a annoncé aux journalistes que, pour la date du premier tour de la présidentielle, “il faut laisser le temps au temps”. C`est noté.
Délon’s Zadé